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Hendaye d'aujourd'hui

11 février 2013

7. septième partie


               

D

urant la deuxième guerre mondiale au 3, calle Marina à St Sébastien, Monsieur et Madame Armendariz ont mis à la disposition de  DEDEE une chambre de sûreté où se succèdent les agents de Comète en activité comme Dedée, ou les membres "grillés" comme Yvonne et Robert Lapeyre après les arrestations de Bayonne.
. C’est, dans cette chambre que Yvonne trouvera cette feuille tombée d’un livre, écrite de la main de Dédée. Elle la ressentit comment la profession de foi la plus intime d’une jeune âme vouée jusqu'à la mort au destin qu'elle s'est choisi.
· Yvonne s'interdira de divulguer cette lumineuse méditation jusqu'à la mort de Dédée. C'est dans les journées de deuils qui suivirent sa disparition qu'elle livrât ces lignes à la postérité tel le point d'orgue final d'une vie exceptionnelle.
Prés de 70 ans plus tard ces lignes n’ont pas pris une ride.

J

e veux que ceux qui tiennent à moi lisent ces lignes si jamais je suis fusillée. Je veux qu'ils sachent que je ne regrette rien. Il se peut que devant la perspective de la mort je devienne lâche, et que je crie "au secours". Mais c'est maintenant, alors que je suis en pleine possession de mes forces, que je puis juger et décider, c'est maintenant que je puis, apprécier tout ce que la vie m'a donné, et que rien ne pourra me reprendre.
Que m'importe la mort maintenant ; naturellement la peur physique, subsiste, mais c'est tout. La crainte de mourir avant d'avoir fait quelque chose, avant d'avoir utilisé au mieux toutes mes possibilités tout ce que 20 ans de soins et, d'efforts ont pu me donner a disparu. Maintenant je suis pleinement heureuse, je ne voudrais pour l'instant céder ma place pour rien au monde ; j'aime ce travail, j'aime sentir le côte à côte de l'équipe que nous formons dispersée à travers trois pays, travaillant pour la même cause, animée des mêmes enthousiasmes et des mêmes affections. J'aime sentir la vie après le danger passé, et le court répit de quelques jours de sécurité relative. J'aime me sentir en forme prête à l'action, et j'aime sentir la confiance de ceux qui travaillent avec moi, et cette confiance je suis prêt à tout risquer pour continuer à la mériter.
Jamais la vie ne m'a tant donné, jamais je n'ai vécu avec autant d'intensité, et jamais je n'ai été aussi indifférente aux dangers courus et à la mort. L'indifférence à la mort donne une telle légèreté. Naturellement je sais que la peur physique, je ne l'éviterai pas, j'espère que j'arriverai à la dominer.
Et qu'importe le reste, puisque maintenant j'ai fait quelque chose de ma vie, puisque maintenant j'ai empêché que soient gâchées et perdues l' inutilement toutes les années d'efforts de ceux qui m'ont formée.
Maintenant je suis heureuse et je remercie tous ceux qui de près ou de loin en m'ont permis d'écrire cette joie ; jamais je n'ai trouvé autant de sens à la vie, et jamais je n'ai été aussi contente. Que m'importe l'argent, que m'importent tous les détails de l'existence, J'ai a enfin trouvé un travail que j'aime plus que moi-même, auquel je puis me consacrer. Seule la réussite m'importe. Maintenant enfin je pourrais lire "Terre des hommes" sans pleurer d'envie.
Si la guerre me laisse intacte je veux ne jamais oublier cette période, je voudrais pouvoir remercier quelqu'un, je voudrais pouvoir comme les croyants tomber à genoux et dire "merci mon Dieu" je me sens débordante de gratitude envers la vie. Parfois il me semble que la chaîne est trop grande pour moi, et que pour cela même il faut qu'elle m'abandonne. Mais qu'importe, j'ai eu ma part. Tout ce que je recevrai maintenant ne sera pas mon du, mais seulement un don extraordinaire pour lequel à chaque seconde je bénirai la chance ou la vie.
Andrée de Joagh, fondateur Comète, peu de temps après la seconde guerre mondiale a pris fin et ont été libérés dans les camps de concentration nazis.

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13 octobre 2012

6. sixième partie

 

 LA GUERRE DE 1939/1945

.

 

LE RESEAU COMETE

 Evasion des aviateurs britanniques et alliés par le Pays Basque

RECUEIL

BLOG DE : Marcel Martine ARGOYTI

Evasion des aviateurs britanniques et alliés par le Pays Basque

RECUEIL

 

Peñas de Haya

 

 

" Les 3 Couronnes "

Vue du côté français,

le parcours de Comète se faisait côté espagnol

 

 

 

 

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LISTES

DOCUMENTS 

DEPORTES

LISTE LAFON

 F.F.I

 du capitaine DUPOUY

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  2   LISTE     F.F.I .   HARGOUET

3 LE SONDERSUG

 

ABBADIA

 

5   FOURCADE

6  LIQUEUR DE HENDAYE

 

GUERRE DE 1936 Espagne

8  LOTI 

Numériser0001-2

 

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et il 

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DOCUMENTS  DEPORTES

LISTE LAFONT

 

Les chiffres ont été longtemps discutés. Les travaux français concernant les déportés juifs donnent des chiffres vérifiés. Pour la déportation non juive, en 1960, lors de la question des réparations franco-allemandes, la délégation française avait avancé le chiffre de 83 000 déportés français, alors que l’Allemagne avançait, sur la base de ses archives, 95 000 déportés dont 30% auraient été résistants.

Les chiffres ont été longtemps discutés. Les travaux français concernant les déportés juifs donnent des chiffres vérifiés. Pour la déportation non juive, en 1960, lors de la question des réparations franco-allemandes, la délégation française avait avancé le chiffre de 83 000 déportés français, alors que l’Allemagne avançait, sur la base de ses archives, 95 000 déportés dont 30% auraient été résistants.

Les travaux de l’Institut d’histoire du Temps Présent et du Ministère des Anciens combattants retiennent un chiffre de 141 000 déportés.

75 000 environ pour des raisons raciales ( 2 500 survivants)Il convient d’ajouter 4 000 victimes mortes ou exécutées pendant leur internement en France.

66 000 environ pour des raisons diverses dont 42 000 pour faits de résistance ( 23 000 survivants)

En effet, généralement, on nomme déportés politiques, ( = en raison de la politique nazie) les déportés qui l’ont été pour raisons non raciales et qui ont ainsi obtenu après guerre une carte et une indemnisation à ce titre. Parmi eux se trouvent des déportés pour faits de résistance et appartenance à des mouvements qui n’étaient pas forcément "politiques", mais aussi des homosexuels, des rafflés, des otages, etc. La carte de déporté politique est donnée aux personnes qui ont subi un internement dans un camp de concentration hors de France pour un motif politique entre 1939 et 1945.

Ahlrich Meyer retient le chiffre de 85 000 déportés (90 000 pour la documentation allemande), mais ajoute qu’aucune enquête précise ne permet de le vérifier actuellement.

Dans une conférence de novembre 2002, Jean Quellien estime le nombre des déportés non raciaux à 85 000 - 90 000, en raison des prisonniers envoyés en prison en Allemagne avant la déportation, des déportés qui étaient déjà en Allemagne au moment de leur déportation (PG, STO). Il s’est appuyé sur l’exploitation récente des dossiers d’archives du Secrétariat aux Anciens Combattants déposées à Caen.
Après plus de cinq années de recherches, la Fondation pour la Mémoire de la Déportation arrive au nombre de 85.000 déportés partis de France en raison des mesures de répression prises par l’occupant nazi et le régime de Vichy. "86.827 déportés recensés au total, dont 10% de femmes, répartis en : 
86.048 arrêtés par mesure de répression et envoyés dans le système concentrationnaire nazi, 
779 déportés arrêtés par mesure de persécution. Ce recensement inclut des déportés qui ne figurent encore dans aucun mémorial français (« demi-juifs » et conjoints d’aryens déportés à Aurigny, Juifs déportés depuis le zone rattachée au Commandement militaire alle  de  mand de Bruxelles, Tsiganes). C’est pourquoi le titre de l’ouvrage mentionne « et dans certains cas de déportation de persécution ».

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La tenue de Mr Carricaburu

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168  Busto-Carricaburu-Crisostome-Courreges-Darbouet

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170 Faingold-Feuillade-Fily-Fontales-Galtier

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172  Harranboure-Halzen-Urtega-Humbert-Hondet

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173   IRIGOYEN-Lacarta-Laclau-Lafitte-Lafitte

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Etcheveste 

 

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3

LE SONDERZUG

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ABBADIA

Mais, si Hendaye est plutôt pauvre en monuments, on peut  dire que la qualité compense la quantité. C'est bien le cas en effet du château d'Abbadia, situé à l'origine de la pointe Sainte-Anne. Bien que de construction relativement récente, c'est un superbe édifice qui ajoute encore à la beauté du magnifique décor qui l'entoure. Son premier propriétaire, M. Antoine d'Abbadie d'Arrast, était basque, originaire d'Arrast, en pays de Soule. Passionné pour l'étude des sciences, il se fit remarquer, de bonne heure,par ses connaissances multiples qui lui valurent, à plusieurs reprises, des missions dans les pays d'outre-mer. Il les remplit avec un succès qui le désigna comme une des personnalités les plus en vue du monde savant et ne fut pas étranger à sa nomination de membre de l'Institut, en 1867. Parmi ses nombreuses expéditions, il faut surtout mentionner celle qui le conduisit en Abyssinie, en 1836. Il y fit un séjour de quinze ans coupé par quelques voyages en France et ailleurset, pendant ce temps, il explora le pays comme il ne l'avait jamais été par des Européens. Le Négus le combla de biens et lorsqu'il revint en France, il rapporta une foule d'objets et de documents précieux parmi lesquels une collection de parchemins les plus rares, aujourd'hui dans la bibliothèque de l'Institut à Paris. Revenu en France, en 1865, à l'âge de 55 ans, M. d'Abbadie renonça aux grands voyages et c'est alors qu'il acheta de grandesétendues de terrains, au nord d'Hendaye et qu'il commença la construction du château d'Abbadia. Il ne quitta plus cette belle résidence jusqu'à sa mort survenue en 1897 et il s'y consacra à des travaux sur l'Astronomie et la Physique du Globe.  Aussi, lorsque, vers 1880, sur l'initiative de l'amiral Mouchez, alors chef du bureau des longitudes, un accord fut intervenu entre les puissances pour l'établissement de la carte du ciel, il accueillit cette décision avec enthousiasme et il donna à l'Institut son château pour être affecté à un observatoire qui participerait à ce travail. Depuis lors, Abbadia est devenu une sorte de sanctuaire de la science où l'on vit, c'est le cas de le dire dans le ciel étoilé. Tandis qu'à quelques centaines de mètres, dans les nouveaux quartiers d'Hendaye, on ne songe qu'auxdistractions et au plaisir, là-haut, par les nuits sereines et dans le calme le plus absolu, des jeunes gens procèdent à la détermination de coordonées d'étoiles, sous la surveillance d'un ecclésiastique aussi modeste que distingué, M. l'abbé Calot, directeur de l'observatoire. Mais, à l'exception de trois grandes salles affectées aux instruments et au personnel, le château d'Abbadia a été conservé tel qu'il était du temps de ses propriétaires. M. d'Abbadie qui n'était pas seulement un savant, mais aussi un homme de goût,passait le temps qu'il ne consacrait pas à la science, à orner et à embellir sa résidence. Aussi en a-t-il fait un véritable musée. Il n'est pas une pièce, un panneau, un meuble, un objet qui ne soit une oeuvre d'art et n'attire l'attention. Chaque salle a son caractère individuel (Arabe, Allemande, Irlandaise, Abyssine, etc...)et partout ce sont des proverbes ou des sentences morales, empruntées au folklore de chaque pays,  inscrits sur les murs ou gravés dans le bois.                                                                                                               

l'extérieur.                                                                                                                                         (N)

 5

 FOURCADE

 HENDAYE VUE SUR L'ECONOMIE PRESENTE

 

De 1940 à ces derniers temps les événements sont trop proches, ils n'offrent assez de recul pour pouvoir être contemplés avec l'objectivité voulue; c'est pourquoi nous mettons un point final à cette histoire.

Cependant, afin d'offrir un repère à celui qui, demain, la reprendra, il nous a paru intéressant de prendre un cliché de l'économie de la ville en cette année 1966.

Son activité doit assurer la subsistance d'une population, dont quelques recensements démontreront la progression et l'importance actuelle :

1861   422 habitants

1906   3 334 »

1931   6 008 » (dont 757 comptés à part : sana, aéra.)

1962   7 936 »        » 749 »         »

 

Des calculs et des statistiques, d'une lecture fastidieuse, que nous épargnerons donc, permettent d'estimer que, depuis 1900, l'augmentation de la population est moins due à l'excédent des naissances, quoique réel, qu'à celui de l'immigration de 3 500 habitants environ.

Ces derniers sont, d'une part, de nombreux retraités, dont beaucoup anciens fonctionnaires (instituteurs, douanes, employés de la S.N.C.F.) et, d'autre part, des basques-espagnols. Il est remarquable de constater que, comme leurs compatriotes qui se sont fixés à Urrugne (voir chap. « Urrugne et ses voisins »), ils ont été rapidement assimilés. Hendaye leur doit une transfusion de sang basque, qui a revigoré son caractère d'origine.

Au profit de cette population il est essentiellement trois branches d'activité : l'industrie, le tourisme (y compris l'hôtellerie) et le commerce.

Les usines les plus représentatives de l'industrie, du moins par l'importance de leur personnel, sont :

— la Manufacture d'Armes des Pyrénées Françaises, la doyenne de celles qui sont actuellement en place, a été créée en 1923; elle occupe 110 techniciens et ouvriers spécialisés;

la Société SO.BI.GEL, son usine date de 1965; elle est unique dans les pays du Marché Commun pour la fabrication de l'agar-agar extrait des algues marines rouges. A son personnel permanent (35 ouvriers, travail continu, nuit et jour) s'ajoutent les saisonniers (40 à 70 de septembre à janvier) affectés au ramassage des algues;

la Conserverie d'anchois « Papa Falcone », repliée d'Algérie à Port-Vendres et ici, sur les Joncaux, en 1963. Personnel permanent d'environ 30, en majorité des ouvrières, et en saison (avril-mai) de 200 environ. Elle absorbe la production de trois bateaux (30 tx) du port et trouve le complément de son approvisionnement à Saint- Jean-de-Luz.

Le tourisme s'épanche dans trois courants : le premier s'écoule dans les hôtels et surtout dans de très nombreux appartements meublés; le second se déverse dans les camps d'été; le troisième, d'allure torrentielle, ne fait que traverser la ville dans la direction de l'Espagne et vice-versa, par le pont de Santiago, qui fut ouvert à la circulation le 25 juillet 1966, le jour de la fête de saint Jacques en souvenir d'un très lointain passé (voir « Urrugne », chap. « Les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle »).

L'industrie hôtelière, proprement dite, dispose de 3 hôtels à trois étoiles, 8 à deux, 30 à une ou sans étoile, offrant 1 000 chambres au total.

Il a bien disparu le temps où la saison, privilège des plus fortunés, durait, avant 1914, d'avril à octobre! Grâce aux Espagnols jamais elle ne fut, pour les hôtels, plus belle qu'en 1925. L'extension des loisirs à toutes les classes de la société ainsi que leur concentration sur quelques semaines, qui saturé la capacité d'accueil sous un toit, sont, parmi bien d'autres, deux motifs de la faveur des séjours sous la tente. En 1965, ils furent environ 40 000 vacanciers campant dans la périphérie de la ville.

La qualité du climat a, en outre, suscité la création d'établissements de cure, dont les plus importants sont :

l'Etablissement Hélio-Marin de la Ville de Paris, avec 650 lits et 300 cadres et employés;

le Nid Marin, avec 170 lits et 60 cadres et employés.

La majorité de tout ce personnel est recruté sur place et dans les environs.

Le mouvement, que représentent ces diverses formes d'accueil, traduit en nuitées dans les registres de la police, fut en 1964 :

hôtels  120 000 nuitées (12 mois par an)

meublés        179 000 »     (environ 3 mois par an)

campeurs. 270 000 »         (id.)

569 000

Quant aux passages par route, prenant pour exemple août 1965, ils furent à l'entrée en Espagne par le pont de Hendaye de 258 960 voyageurs et par celui de Béhobie de 415 268. A la sortie il en fut sensiblement autant.

Si nous opposons les chiffres de ces deux points de passage, c'est parce que, plus tard, ils permettront de mesurer la force d'attraction ou, au contraire, de dérivation du nouveau pont Saint-Jacques- Santiago.

Voir les statistiques que nous mentionnons à ce sujet dans le chapitre « Béhobie » et qui concernent les deux années 1964 et 1965 pour ce point de passage ainsi que pour celui de Hendaye.

Ils comprennent les allées et venues des Espagnols (environ 90 000 en 1965) qui traversent quotidiennement la frontière et se divisent en deux courants :

ceux, qui choisissent le pont de Hendaye, viennent, en général, fréquenter les magasins de la ville pour y effectuer des achats de toutes sortes; « l'article de Paris » est toujours très attractif. Ils contribuent grandement à l'activité du commerce local;

ceux, qui passent par Béhobie, ont le même objectif, mais préfèrent opérer sur les places de Saint-Jean-de-Luz et de Bayonne, Biarritz leur étant, en outre, une agréable distraction.

Le transit, par route et par fer, constitue le principal point d'appui du commerce et, par sa permanence, le plus important facteur de l'économie locale. 300 familles en vivent, 30 transitaires l'assurent.

De 1936 à 1951, il entra en sommeil; Hendaye et Béhobie ressentirent durement tout ce temps. La frontière fut, en effet, fermée de 1936 à 1946, puis ouverte en 1946 jusqu'à mi-1948, et refermée jusqu'à fin 1949, mais, en fait, il fallut attendre le début de 1951 pour enregistrer une vraie reprise de l'activité du commerce avec l'Espagne.

Actuellement, ce transit se présente comme suit :

Importation :

toute l'année, 70 000 tonnes de diverses marchandises (machines, légumes secs, conserves) ;

de novembre à fin mai, 150 000 tonnes (agrumes, fruits, légumes frais, etc.).

Exportation :

environ 180 000 tonnes (produits chimiques, manufacturés, grands ensembles, machines-outils, maïs, orge, lait),

soit, au total, 400 000 tonnes environ, dont 12 % environ transitent par la route, et passent par la Gare Internationale Routière (organisme privé), ouverte en 1961.

Ces chiffres ne cessent de progresser depuis 1952, à un rythme qui fut en moyenne de 15 à 25 % au cours de ces dernières années;

ils traduisent bien la prospérité croissante de notre commerce avec l'Espagne, dont ne souffrent que les automobilistes maugréant derrière les camions T.I.R. de plus en plus encombrants et nombreux sur notre vieille R.N. 10 !

Il est, hélas! deux points noirs à l'horizon des transitaires :

1° L'application d'une récente loi, qui ouvre 130 postes de douane à l'intérieur du pays, s'ajoutant à ceux de la région parisienne. Le plus grave est qu'elle oblige les importateurs et les exportateurs à procéder aux formalités douanières aux points d'arrivée ou de départ des marchandises.

Son application rigoureuse porterait un coup très dur aux transitaires de Hendaye, mais il est toujours des accommodements avec le Ciel et des dérogations sont prévues par l'Etat-Providence ! ÎI est à souhaiter qu'elles soient largement dispensées afin de respecter et les usages commerciaux et aussi la liberté de chacun inscrite dans la Constitution !

2° La perspective de l'admission, plus ou moins tôt, fatale, de l'Espagne au sein du Marché Commun, entraînant l'abaissement de la frontière douanière.

Ce jour-là, autant qu'il puisse être prévu, leur reconversion, au moins partielle, s'imposera et n'aura d'autre voie que celle offerte par l'industrie (la zone des Joncaux comporte encore 9 hectares disponibles).

Outre le trafic par route, les transitaires ont à assurer les formalités de passage en gare des marchandises qui traversent la France (environ 800 000 tonnes) et qui, par suite de la différence d'écartement des rails en France et en Espagne, doivent être transbordées.

Cette opération absorbe une main-d'œuvre de 190 hommes environ au cours de la période des agrumes et de 80 en temps creux; elle re des abonnements, passé de 2 671 à 4 250, ne s'est élevé que de 60 %, ce qui est déjà remarquable. L'écart, qui sépare ces deux pourcentages, correspond à un plus grand confort. Que ce dernier ait pu être amélioré de 16 % en ce laps de temps est un excellent signe de santé de l'économie des familles.

La consommation domestique du gaz a suivi une progression du même ordre, bien que son emploi ne s'applique pas aux appareils ménagers; elle a atteint 72 % avec 2 106 abonnés en 1965.

A en croire un dicton du dernier siècle, Hendaye se distinguait par « de grandes manchettes » (Mancheta handi Hendayako). Ce temps des lustrines et des faux-cols est bien passé : Hendaye aujourd'hui travaille en ses usines, en ses nombreux ateliers d'artisans, sur ses chantiers.

Hendaye continue à bâtir (210 maisons en 1887; 1 534 en 1962; 404 permis de construire délivrés en 1965), à bâtir son avenir avec une confiance égale à celle de ses anciens.            FOURCADE

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Les chiffres ont été longtemps discutés. Les travaux français concernant les déportés juifs donnent des chiffres vérifiés. Pour la déportation non juive, en 1960, lors de la question des réparations franco-allemandes, la délégation française avait avancé le chiffre de 83 000 déportés français, alors que l’Allemagne avançait, sur la base de ses archives, 95 000 déportés dont 30% auraient été résistants.

Les chiffres ont été longtemps discutés. Les travaux français concernant les déportés juifs donnent des chiffres vérifiés. Pour la déportation non juive, en 1960, lors de la question des réparations franco-allemandes, la délégation française avait avancé le chiffre de 83 000 déportés français, alors que l’Allemagne avançait, sur la base de ses archives, 95 000 déportés dont 30% auraient été résistants.

Les travaux de l’Institut d’histoire du Temps Présent et du Ministère des Anciens combattants retiennent un chiffre de 141 000 déportés.

75 000 environ pour des raisons raciales ( 2 500 survivants)Il convient d’ajouter 4 000 victimes mortes ou exécutées pendant leur internement en France.

66 000 environ pour des raisons diverses dont 42 000 pour faits de résistance ( 23 000 survivants)

En effet, généralement, on nomme déportés politiques, ( = en raison de la politique nazie) les déportés qui l’ont été pour raisons non raciales et qui ont ainsi obtenu après guerre une carte et une indemnisation à ce titre. Parmi eux se trouvent des déportés pour faits de résistance et appartenance à des mouvements qui n’étaient pas forcément "politiques", mais aussi des homosexuels, des rafflés, des otages, etc. La carte de déporté politique est donnée aux personnes qui ont subi un internement dans un camp de concentration hors de France pour un motif politique entre 1939 et 1945.

Ahlrich Meyer retient le chiffre de 85 000 déportés (90 000 pour la documentation allemande), mais ajoute qu’aucune enquête précise ne permet de le vérifier actuellement.

Dans une conférence de novembre 2002, Jean Quellien estime le nombre des déportés non raciaux à 85 000 - 90 000, en raison des prisonniers envoyés en prison en Allemagne avant la déportation, des déportés qui étaient déjà en Allemagne au moment de leur déportation (PG, STO). Il s’est appuyé sur l’exploitation récente des dossiers d’archives du Secrétariat aux Anciens Combattants déposées à Caen.
Après plus de cinq années de recherches, la Fondation pour la Mémoire de la Déportation arrive au nombre de 85.000 déportés partis de France en raison des mesures de répression prises par l’occupant nazi et le régime de Vichy. "86.827 déportés recensés au total, dont 10% de femmes, répartis en : 
86.048 arrêtés par mesure de répression et envoyés dans le système concentrationnaire nazi, 
779 déportés arrêtés par mesure de persécution. Ce recensement inclut des déportés qui ne figurent encore dans aucun mémorial français (« demi-juifs » et conjoints d’aryens déportés à Aurigny, Juifs déportés depuis le zone rattachée au Commandement militaire alle  de  mand de Bruxelles, Tsiganes). C’est pourquoi le titre de l’ouvrage mentionne « et dans certains cas de déportation de persécution ».

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LIQUEUR DE HENDAYE

EAU DE VIE

DE HENDAYE 

 

 Les Eaux de vie de HENDAYE

 et la liqueur I Z A R R A

 Marcel Marc D O U Y R O U

 

izara

 L’eau de vie, transformée en liqueur a fait la réputation d’Hendaye depuis le tout début du XVIII° siècle. Louis Moréri dans son Grand Dictionnaire Historique et le cartographe du Roi Michel Antoine Baudran (1633-1700) citent  « la ville d’ANDAYE, bourg de France sur la frontière d’Espagne, prés de l’embouchure de la Bidassoa, où l’on tient une foire renommée pour ses eaux de vie »

  En 1705 cinq Hendayais brûleurs d’eau de vie, Dominique Dirandatz, Pierre Dottace, Martin Galbarret, Jean Duhalde et Martin Haranibar créent une distillerie à Bayonne, malgré les échevins qui veulent « interdire leur industrie dans la ville » et leur intentent un procès après avoir visité leurs fourneaux de distillation. Ils ont appris que dans la nuit du 2 au 3 juillet de cette année là, un incendie occasionné par une chaudière où l’on faisait de l’eau de vie a ravagé un quartier du quai des Chartrons à Bordeaux. Dominique Dirandatz interjette appel contre les ordonnances de police du Corps de La ville Finalement Martin Galbarret reçoit l’autorisation de construire une distillerie dans sa maison de la rue Gosse, promettant que le fourneau sera fermé de fortes murailles neuves et anciennes pour ne causer aucune incommodité ni aux voisins ni au public.

 En 1717, Louis Dhuirat époux de Marie Dotace veuve de Dominique Dirandatz, installe à l’extrémité de la rue Vieille Boucherie sa distillerie, qui est inspectée par Léon de Roll premier échevin, l’ingénieur en chef du Roi et le Procureur du Roi.

 Périodiquement les ordonnances de Police défendent de jeter sur les quais ou dans les fossés, les lies des eaux de vie dont il est dit « qu’il n’y a pas d’odeur plus pestilentielle » et leur recommande de les jeter dans un endroit « qui ne puisse incommoder le public »

 Pour fabriquer cette eau de vie on emploie indistinctement le marc des raisins blancs ou celui des raisins rouges, ce dernier plus riche en alcool. On peut également en obtenir en distillant le cidre ou le poiré. La récolte de raisins est abondante aux portes de la Ville. On connaît également des vergers importants sur les rives de l’Adour et de La Nive : le domaine de Lauga de Mr de Seignanx, la pommeraie de Basseforest de Joannis de Haraneder-Poutil, la métairie de Beriotz du procureur du Roi Jacques de Lalande, le verger d’Aritzague de Pierre de Ségas.

Dans un documents conservé dans le Service des Archives Départementales, on peut mieux connaître l’une de ces familles de fabricants grâce au testament mystique rédigé par une main affidée et écrit en trois feuillets de Jeanne LISSARDY épouse depuis 1742 de Pierre DUCOS maître chirurgien.

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Elle déclare en 1763 être propriétaire de quatre maisons à Saint Jean de Luz et une dans la paroisse de Serres (Ascain). Elle lègue à sa fille Madeleine les alambics, les futailles et tous les ustensiles servant à la fabrication de l’Eau de Vie Douce appelée Eau de Vie d’Hendaye, qu’elle-même avait reçu de sa marraine Lissardy par testament du 28/10/1728.

 Son fils aîné Gratien est étudiant en médecine à Toulouse.

 Cette production est exportée vers Saint Domingue et le Canada. Dans ce dernier pays les gens du peuple apprécient l’eau de vie de canne et en font une consommation excessive malgré les remontrances du clergé. Les membres de l’élite de la Nouvelle France font figurer sur leur table au XVIII° siècle une grande variété d’alcools français, mais celui qui revient le plus fréquemment dans les registres comptables est l’Eau de Vie d’Hendaye.

Le père Labat écrivait en 1698 dans son « Voyage aux Antilles » que les eaux de vie les plus estimées et les plus recherchées alors aux îles, étaient celles de Nantes Cognac et Hendaye.

  Maison fondée en 1857

 Au début du XIX° siècle un distillateur nommé Paul BARBIER vint habiter ce coin du pays Basque. Il chercha et finit par trouver les vieilles formules de cette Eau de Vie tant appréciée.

 

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 Il créa son entreprise en 1857 pour commercialiser « La véritable Liqueur d’Hendaye » fabriquée dans la maison Margoenia, prés de la gare d’Hendaye Plage

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La dernière " fabrique" de la liqueur à Hendaye

Il créa son entreprise en 1857 pour commercialiser « La véritable Liqueur d’Hendaye » fabriquée dans la maison Margoenia, prés de la gare d’Hendaye Plage

 

 de sa signature P.BARBIER. La bouteille « Hendaye Jaune » de 75 cl est vendue 745 francs en 1951 et les Gds Flasks 230 francs Lors des expositions régionales, il remporte quatre médailles d’argent, Bordeaux 1865, Saragosse 1868, Nice 1884. En 1907 il est de retour à Bordeaux, hors concours et membre du Jury de la grande exposition Coloniale et Maritime.

 Au décès du fondateur, les demoiselles Barbier héritent de leur père vers 1904 de la SA « La véritable Liqueur d’Hendaye ». Le créateur d’Izarra, Joseph GRATTAU est né en 1862 à Bordeaux où son père épicier et marchand de denrées coloniales 5 rue de Guyenne avait épousé en 1853 Clotilde FERRAUD dont le père était raffineur. Joseph Grattau vint habiter vers 1890 à Bayonne où il acheta une petite raffinerie de sucre dans le quartier Mousserolles. Cette première entreprise ayant été détruite dans un incendie, Joseph Grattau se lança dans le négoce des vins et spiritueux.

 

Il apprit vers 1904 que les successeurs de Paul Barbier souhaitaient vendre leur marque et la petite raffinerie Hendayaise. Joseph Grattau confia à un confrère, connaissant bien Hendaye, son désir de se porter acquéreur, et ce dernier se proposa comme intermédiaire pour faciliter la négociation. Trahissant sa confiance l’interlocuteur proposa aux Barbier un prix supérieur à celui de J.Grattau et s’empara ainsi avec ses amis de la distillerie Hendaye 

 Joseph Grattau ne se tint pas pour battu, c’était un homme de caractère. Il décida de créer à Hendaye une liqueur jaune d’or avec des notes aromatiques. Il lui donna le nom de Liqueur IZARRA Fine d’HENDAYE. Bien entendu ses concurrents lui firent un procès qu’ils perdirent en Cour d’Appel.

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Encouragé par le succès de sa procédure, Joseph Grattau, transporta sa fabrication à Bayonne et supprima peu après de ses étiquettes le qualificatif d’Hendaye.

 C’était la naissance dans ses locaux de la rue Frédéric Bastiat de « IZARRA, vieille liqueur de la Cote Basque » avec son étiquette jaune ornée d’une étoile rouge, et l’écusson de la ville de Bayonne sur le goulot. En 1913 IZARRRA inaugure ses nouveaux locaux dans un grand bâtiment sur le quai Bergeret au cours d’une grande fête. Face à la ville, l’étoile rouge d’Izarra brille sur les rives de l’AdourMalheureusement la guerre 1914-18, porte un coup mortel à la fabrique. Ses deux fils, son directeur et plusieurs de ses ouvriers sont mobilisés. Pour maintenir la maison ouverte, Joseph Grattau abandonne provisoirement la fabrication de la liqueur et se lance dans l’importation de vin d’Espagne.

 Au lendemain de la guerre, où l’un de ses fils est mort pour la France, Joseph Grattau secondé par son fils Gaston et ses deux gendres se lance à nouveau dans la fabrication de sa liqueur et crée en 1927 la SARL Distillerie de la Cote Basque.

 Ce furent des années d’expansion considérable.

 La maison Grattau a recours à la publicité par l’affiche :

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Paul Colin                                            

Mais le trait de génie de Mr Grattau, ce fut de  appel à l’affichiste le plus talentueux et célèbre de l’époque Paul COLIN qui lui dessina deux affiches :

 - Monté sur un cheval vert qui se cabre devant une bouteille d’Izarra, un « picador »couleur or dirige sa pique vers une bouteille jaune.

 - Un danseur basque bondissant devant une bouteille d’Izarra jaune.

 

 Cette dernière rappelle de la façon la plus simple que la liqueur eimage22st fabriquée au pays Basque.

 Paul Colin évoquait avec une tendresse particulière la préparation de cette affiche, racontant que Mr Grattau fit en sorte que son affichiste ne manquât jamais de sa liqueur afin qu’il y puise son inspiration.

  Cette affiche contribua grandement à la renommée d’Izarra. IZARRA remporte des marchés non seulement en France, mais également en Espagne, Belgique et chez les Basques d’Amérique du Sud

 L’année 1939, la guerre civile d’Espagne s’achève le 28 mars, la France et la Grande Bretagne déclarent la guerre à l’Allemagne le 9 septembre, et Joseph Grattau décède à Bayonne le 12 septembre. Depuis 1931, il avait confié la direction de la Maison à son gendre M.Seguin. La guerre et l’occupation vont ralentir considérablement la fabrication par suite des difficultés à se fournir en sucre et alcools. Les troupes Allemandes arrivent à Bayonne le 27 juin 1940 et poursuivent leur route vers Hendaye et St jean Pied de Port. Le stock de vieilles eaux de vie d’Armagnac constitué par Izarra depuis quelques années se trouve maintenant en zone non occupée.

 En 1943 le décès de Mr Seguin et l’arrestation par les Allemands de Mr Dagonnet, autre gendre de Mme Grattau, viennent aggraver la situation de la fabrique.

Mme Joseph Grattau et ses filles vont relancer l’activité au lendemain de la libération grâce au stock de vieilles eaux de vie qui avait échappé au pillage des troupes d’occupation.

Dès 1946-1947-1948 et les années suivantes les progrès de la Liqueur Izarra sur les marchés français et étranger sont considérables. IZARRA rachète en 1955 son unique concurrent la distillerie de la Liqueur d’Hendaye Paul Barbier, convoitée pendant des années par Joseph Grattau.

 Quelques années plus tard le marché des liqueurs subit une régression due aux changements des goûts des consommateurs, à la taxation des alcools et à la fiscalité. La famille Grattau est obligée de faire appel à un partenaire dans le même secteur, REMY COINTREAU.

 Le bâtiment de Bayonne aménagé en musée, est devenu une étape incontournable des touristes, mais pour des motifs de rentabilité, l’élaboration de la liqueur du pays Basque, se fera dorénavant dans la région d’Angers

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image27Reconsidérant la vie de la cité à notre point de départ, 1826, nous ne pouvons qu'admirer

 

7  GUERRE DE 1936  

LOTI 

 

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13 octobre 2012

5. cinquième partie

 

André HATCHONDO

1944-1947 

 8 mai 1945   Fin de la guerre

Depuis les années 50 un aérodrome espagnol est gagné sur l'eau entre Jaïzubia et Puntal España, et une route de montagne mène de la pointe du Figuier à Passages. Puis l'anse de Belcénia se comble à Hendaye

 

En 1954, le chœur, que nous admirons aujourd'hui, fut totalement renouvelé. Un autel sculpté remplaçant celui de 1924, des boiseries, le tabernacle, les vitraux, toutes œuvres dues au talent d'artistes locaux, constituent un bel ensemble derrière les grilles en fer forgé par un maître-ferronnier de Bayonne. Le rétable, alors mis en place, est particulièrement remarquable. Transféré du Guipuzcoa, grâce à l'autorisation du Ministère des Beaux-Arts de Madrid, ce chef-d'œuvre du XVII° s. est très représentatif de l'art espagnol.

Quant à la fête patronale, celle de saint Vincent, elle n'est plus célébrée, depuis 1861, le 22 janvier selon le calendrier liturgique.

Son écho étant si grand dans la ville qu'elle était devenue la fête locale, il fut alors décidé de la reporter au troisième dimanche de septembre, date plus favorable aux festivités, car « la ville, vide l'hiver, se remplit à ce moment de touristes ».

On n'a pas oublié qu'au XVII° s. le premier patron de l'église fut saint Vincent de Xaintes, fêté au cours de ce dernier mois et que les paroissiens avaient obtenu qu'il fût remplacé par saint Vincent de Huesca, fêté en janvier, parce qu'en septembre les pêcheurs étaient au loin.

Et voilà que 300 ans plus tard ce mois retrouve sa faveur ! Le bon saint Vincent de Xaintes a dû, au Paradis, doucement sourire !

Délaissant l'histoire d'une ville, qui se construit, s'agrandit et s'embellit, nous évoquerons, maintenant, celle de la pêche qui, même au cours de la période traitée dans ce chapitre, contribuait de façon appréciable à son activité. En outre, sa situation sur une frontière maritime nous amènera à exposer, en résumé, le rôle que, par ce fait, elle eut à connaître depuis le milieu du dernier siècle.

Nous commencerons par rappeler l'essentiel des Conventions, conclues entre la France et l'Espagne, qui régirent leurs rapports et continuent à régler leurs droits respectifs, ce qui nous conduira jusqu'à la Station Navale chargée de leur application.

 

. Pour les années 60 on aménage un double du pont routier international. est recrutée sur place ainsi qu'à Urrugne et à Biriatou, le complément éventuel étant trouvé à Irun.

Tous les chiffres, qui précèdent, sont autant de jalons sur la voie ascendante de l'économie de la cité, dans ses secteurs industriel et commercial. Encore quelques autres et nous serons assurés qu'ils se reflètent dans l'économie domestique, c'est-à-dire jusque dans les foyers.

La consommation de l'électricité y a crû de 76 %, en cinq ans, de 1960 à 1965,

 

    GUERRE D 'INDOCHINE

1946-1954

 La guerre d’Indochine est un conflit armé s'étant déroulé de 1946 à 1954 en Indochine française, et ayant abouti à la fin de cette fédération ainsi qu'à la sortie de l'Empire colonial français des pays la composant. Ce conflit fit environ plus de 500 000 victimes

 

QUATRIEME REPUBLIQUE

1946-1958

 

 Les origines de la Quatrième République

Après la Libération, le régime politique de la Troisième République ainsi que de nombreux politiciens sont discrédités pour avoir été incapables de mener la guerre contre l'Allemagne. Pour beaucoup d'autres, et en particulier de Gaulle, l'homme du 18 juin 1940, dont la popularité est immense, de nouvelles institutions s'imposent. À la question des institutions, se pose le problème de la représentativité et de la légitimité du pouvoir, car aucun de ces hommes qui aspirent au changement n'est élu.

 

 

 PHILIPPE   LABOURDETTE

 1947-1950

 

1948. Ouverture de la frontière franco-espagnole.

 

 AUGUSTE   ETCHENAUSIA

1950-1953

 

1951. Le tennis club Hendayais, nouvelle association sportive à Hendaye.

   Aménagement du fronton de Gaztelu Zahar, un mur lisse - permet le dévelopement de l'aire de jeux - lors de la construction de la nouvelle Poste-

 

LAURENT      PARDO

1965-1981

 

 

 GUERRE D 'ALGERIE

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1954-1962

La guerre d’Algérie se déroule de 1954 à 1962 principalement sur le territoire des départements français d'Algérie, avec également des répercussions en France métropolitaine. Elle oppose l'État français à des indépendantistes algériens, principalement réunis sous la bannière du Front de libération nationale (FLN)1.

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V ème  REPUBLIQUE 

  1958

 La Cinquième République,  est le régime républicain en vigueur en France depuis le 5 octobre 1958, régi par la Constitution de 1958. Elle a succédé à la Quatrième République instaurée en 1946.

 

 Son fonctionnement est régi par la Constitution de 1958. La Cinquième République est un régime parlementaire rationalisé, ce qui signifie que le Parlement, bien que votant la loi, doit composer avec un exécutif (Président de la République et Gouvernement) relativement fort.

En septembre 1958, par un référendum, les Français acceptent une nouvelle Constitution à 80 %.

 

 

JB  ERRECART

1965-1981

 

 
 

Raphael.   LASSALLETTE

1981 - 2001

 

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Ce fut un triste jour pour Hendaye que ce 1er janvier 1993 qui vit la disparition des frontières et donc de toute l'activité économique liée au transit de marchandises. Un choc, se souvient le maire, 64 ans - un des deux seuls édiles socialistes du Pays basque.

 En bon gestionnaire, il avait cependant anticipé l'événement en lançant les travaux d'aménagement de la pointe Sokoburu pour organiser- autour du tourisme, de la plaisance et de la thalassothérapie - une activité de substitution aujourd'hui prometteuse.

  L'année 1998 fut une autre année marquante, avec la naissance du Consorcio de Txingudi, Hendaye-Irun-Fontarrabie, le premier exemple dans l'histoire européenne d'une communauté transfrontalière. Un acte pionnier qui se concrétisera cette année avec la réalisation d'un parc des expositions. M.-P. B.

 

 

 2001. L’Eurocité Basque Bayonne Saint Sébastien. Il s’agit d’un groupement européen d’intérêt économique qui agit à travers l’Agence transfrontalière pour le développement de l’eurocité basque Bayonne-Saint Sébastien 

 

2010. Projet d’Euro région Aquitaine-Euskadi. Hendaye serait le siège de la nouvelle structure qui se régirait par le droit français.

 

 

 Kotte ECENARRO

2001_2008

 

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VINGTEUNIEME

  SIECLE

 

  

 

 J.B   SALLABERRY

2008

 

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13 octobre 2012

4. quatrième partie

 

 

 Seconde guerre mondiale 39-  45 -  Avant l'Occupation - Guerre - Occupation - Résistance" Déportation - Entrevue Hitler/Franco- Etat des Déportés-de L.Rivière et de G.Lafon  Libération - F.F.I Listes de Hargouet    F.F.I Liste DUPOUY

 

SECONDE GUERRE MONDIALE

1939-1945

  La Seconde Guerre mondiale (ou Deuxième Guerre mondiale) est un conflit armé à l'échelle planétaire qui dura de septembre 1939 à septembre 1945.

 Provoquée par le règlement insatisfaisant de la Première Guerre mondiale et par les ambitions expansionnistes et hégémoniques des trois principales nations de l’Axe (Allemagne nazie, Italie fasciste et Empire du Japon), elle consista en la convergence, à partir du 3 septembre 1939, d’un ensemble de conflits régionaux respectivement amorcés le 18 juillet 1936 en Espagne (la guerre d'Espagne), le 7 juillet 1937 en Chine (la guerre sino-japonaise), et le 1er septembre 1939 en Pologne (campagne de Pologne), puis par l'entrée en guerre officielle de l'ensemble des grandes puissances de l'époque : France, Royaume-Uni et leurs empires dès le 3 septembre 1939, URSS à partir de l'invasion allemande de juin 1941, États-Unis le 7 décembre 1941 dans un conflit impliquant la majorité des nations du monde sur la quasi totalité des continents.

Le conflit planétaire ainsi engagé opposa schématiquement deux camps — les Alliés et l’Axe. Il prit fin en Europe le 8 mai 1945 par la capitulation sans condition du IIIe Reich, puis s’acheva en Asie et dans le monde le 2 septembre 1945 par la capitulation sans condition de l'Empire du Japon, dernière nation de l’Axe à connaître la défaite.

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 1939. Le Marechal Pétain arrive à Hendaye comme ambassadeur de France auprès de l’Espagne franquiste. Il fut reçu avec tous les honneurs des deux cotés de la frontière

 

 

                   AVANT L'OCCUPATION

 Aristides de Souza Mendes

 héros de l’ombre

Toute une forêt, plantée par des mains respectueuses et dédiée au souvenir d’un homme qui a risqué sa carrière pour une noble cause : sauver des milliers d’êtres humains en danger de mort. C’est en Israël, terre meurtrie par de trop nombreux conflits, que ces arbres, presque aussi nombreux que ces personnes sauvées d’un destin tragique, nous racontent dans leur langue mystérieuse l’histoire d’un héros de l’ombre.

Toute une forêt, plantée par des mains respectueus et dédiée au souvenir d’un homme qui a risqué sa carrière pour une noble cause : sauver des milliers d’êtres humains en danger de mort. C’est en Israël, terre meurtrie par de trop nombreux conflits, que ces arbres, presque aussi nombreux que ces personnes sauvées d’un destin tragique, nous racontent dans leur langue mystérieuse l’histoire d’un héros de l’ombre.

 Aristides de Souza Mendes, en costume de consul

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Plaque commorative sur leJardin des Déportés

Aristide de Souza Mendés           1896-1954

Consul du Portugal

Sauva plus de 30.000 personnes persécutées par les Nazis

Les jours qui suivent seront démentiels ( surtout ceux entre les 17 et 23 juin 1940), des milliers de visas seront apposés sur les passeports et si les formulaires de demandes de visas manquent, qu’importe, le Consul et ses collaborateurs( dont la famille Kruger au grand complet) prennent de simples feuilles blanches où l’essentiel est griffonné, frappé du tampon consulaire et signé. 

Folle période où l’angoisse pèse lourdement sur tous les cœurs. L’exigu consulat est occupé en permanence par des réfugiés. César Mendes, un neveu du Consul, raconte « Même les bureaux du consul étaient bondés de réfugiés, épuisés, fatigués à en mourir parce qu’ils avaient passé des jours et des nuits dans la rue, dans l’escalier, et enfin, dans les bureaux. Ils ne pouvaient plus satisfaire leurs besoins, ne mangeaient, ni ne buvaient par crainte de perdre leur place dans la queue.. » 

Au terme de ces journées tragiques ( un bombardement eut lieu dans la nuit du 19 au 20 juin, faisant 65 morts et 80 blessés) un nombre incalculable de visas sera octroyé par le Consul et ses assistants. On estime à plus de 30 000 –dont environ 10 000 Juifs- le nombre de personnes ainsi sauvées. Yehuda Bauer, un spécialiste des réfugiés juifs durant la guerre, écrira « ce fut la plus grande action de sauvetage menée par une seule personne pendant l’Holocauste » Celle-ci ne manque pas d’attirer l’attention des supérieurs hiérarchiques du Consul. On le somme d’arrêter la délivrance de visas et le 22 juin 1940 (jour de la capitulation de la France) on dépêche sur place deux fonctionnaires pour le ramener à Lisbonne, sous le prétexte d’assurer sa protection.

Contraint, le Consul gagne Bayonne où il peut voir une énorme foule massée près du consulat portugais. Le « scénario bordelais » se met en place à nouveau : Aristides de Sousa Mendes, bousculant de son imposante stature le vice-consul du lieu, se remet à signer quantités de visas. L’incorrigible diplomate ne s’arrêtera pas là, arrivé au poste frontière d’ Hendaye , il rencontre des réfugiés à qui il avait délivrés des visas à Bordeaux. Ceux-ci ne peuvent passer car la frontière a été fermée. Dans une auberge proche, il réclame du papier et « confectionne » de nouveaux visas où apparaissent ces quelques lignes, priant « au nom du gouvernement portugais, les autorités espagnoles de laisser le porteur traverser librement leur territoire », lignes suivies de sa seule signature, puis il entraîne tout ce monde vers un autre petit poste frontière, bien isolé et, miraculeusement, sans téléphone. Le policier espagnol, impressionné par le personnage et ignorant les récentes instructions de Madrid, laissera passer ce groupe de plusieurs centaines de personnes. Le dernier miracle du Consul portugais avait opéré !

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 25 juin, les forces du III Reich

prennent le contrôle de la frontière

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.Le 23 octobre Hitler et Franco dans la gare de Hendaye

ont une entrevue qui finalement ne déboucha que sur la « Division Azul »

qui passa par la gare de Hendaye lors de son chemin jusqu’au front russe.

 Les Allemands étendent leur mur de l'Atlantique jusqu'à l'extrémité de la France occupée et installent à Hendaye une batterie complète en blockhaus avec conduite de tir et souterrains au-dessus des Jumeaux, plus un blockhaus isolé à la pointe de la plage et plusieurs réduits à tourelles. Les Espagnols fortifient ensuite des crêtes en arrière d'Irun.

 

 GUERRE-- OCCUPATION--  RESISTANCE --DEPORTATION 

 25 juin, les forces du III Reich prennent le contrôle de la frontière.Le 23 octobre Hitler et Franco dans la gare de Hendaye maintiennent une entrevue qui finalement ne déboucha que sur la « Division Azul » qui passa par la gare de Hendaye dans son chemin jusqu’au front russe.

 Les Allemands étendent leur mur de l'Atlantique jusqu'à l'extrémité de la France occupée et installent à Hendaye une batterie complète en blockhaus avec conduite de tir et souterrains au-dessus des Jumeaux, plus un blockhaus isolé à la pointe de la plage et plusieurs réduits à tourelles. Les Espagnols fortifient ensuite des crêtes en arrière d'Irun.

 

 

  la   GUERRE

 

22 juin, La France signe l’armistice avec le III Reich. La frontière voit passer tous ceux qui cherchent à fuir l’occupant nazi Appel du 18 juin 1940 : l'appel à la résistance du général de Gaulle

 Le 18 juin 1940, le général de Gaulle lance son célèbre appel à la Résistance sur les ondes de la BBC depuis Londres : refusant la capitulation de la France face à l’ennemi nazi, le général de Gaulle rejoint Londres afin d’y poursuivre le combat. Le 18 juin, il lance depuis la BBC son célèbre appel à continuer la lutte, acte fondateur de la France Libre : "Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas".

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ETAT FRANCAIS

régime de Vichy

1940-1944

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                 Pétin - Hitler 

 

OCCUPATION

 

 

 

 

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L'Eskualduna ,à l'heure allemande

 

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L'ENTREVUE

HITLER FRANCO

 

 .Le 23 octobre Hitler et Franco dans la gare de Hendaye ont une entrevue qui finalement ne déboucha que sur la « Division Azul » qui passa par la gare de Hendaye lors de son chemin jusqu’au front russe.

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Cette année-là, Hendaye est le théâtre d'un événement qui appartient à la grande histoire : l'entrevue que le général Franco et Hitler eurent en sa gare.

Ici, Hitler, au point culminant de sa force, a buté ! L'astucieux gallego, avec une finesse que nous dirions paysanne ou normande, a su lui refuser toute alliance et contrer ses projets; il rendit ainsi à la France et à l'Angleterre un immense service qu'il serait injuste et ingrat d'oublier.

Deux divisions hitlériennes attendaient, dans les Landes, l'ordre de franchir la frontière; elles reçurent celui de s'en retourner.

Les habitants du quartier de la gare n'ont pas oublié le sinistre train, gris et camouflé, aux wagons plats, en tête et en queue, hérissés de canons anti-aériens, qu'ils purent entr'apercevoir en bravant la défense qui leur était faite de se mettre à la fenêtre. Ils se souviennent encore des coups de fusils tirés par les S.S. sur les fenêtres entr'ouvertes.

Pour notre part, nous avons eu la bonne fortune de rencontrer une personnalité française, ayant pu disposer de documents officiels, et qui a bien voulu rédiger la note ci-dessous publiée, avec son accord, in extenso.

Bien que son auteur ait eu la délicatesse de ne vouloir inclure sa signature dans un livre ne lui devant rien d'autre, nous sommes en mesure d'affirmer la qualité de l'information, sa source d'une valeur historique incontestable.

L'entrevue Hitler-Franco en gare de Hendaye eut lieu le mercredi 23 octobre 1940, entre les deux rencontres à Montoire, près de Tours, de Hitler avec les dirigeants français (le 22 avec Laval seul, le 24 avec le Maréchal Pétain accompagné de Laval). Hitler voyageait à bord de son train blindé personnel. Il avait avec lui son ministre des Affaires Etrangères Ribbentrop.

Hitler venait demander à Franco son entrée en guerre aux côtés de l'Allemagne et de l'Italie dans le cadre d'une opération dite « Plan Félix », mise au point durant l'été notamment par l'amiral Raeder, commandant en chef de la flotte allemande. L'opération était destinée à fermer la Méditerranée aux Anglais par la prise de Gibraltar, et à prévenir une intervention anglaise et gaulliste en Afrique du Nord. Les Allemands se proposaient également d'établir des bases aux Canaries. L'affaire aurait lieu dans les premiers jours de 1941. Les forces motorisées allemandes traverseraient l'Espagne de Irun à la Linea.

L'attaque sur Gibraltar, prévue pour le 10 janvier, serait conduite par 2 000 avions de la Luftwaffe, des mortiers géants et les troupes d'élite, qui avaient déjà enlevé les forts de Liège. La vieille forteresse anglaise, mal armée, dépourvue d'une D.C.A. suffisante, ne pourrait pas opposer de résistance sérieuse à de tels moyens. Gibraltar, reconquise, serait aussitôt restituée à l'Espagne. En même temps, un corps blindé allemand occuperait le Portugal pour y prévenir un débarquement anglais.

Des contacts avaient déjà eu lieu à ce sujet à Berlin, au mois de septembre, entre Hitler, Ribbentrop et Serrano Suner, beau-frère de Franco, chef de la Phalange, considéré comme le n° 2 du régime espagnol et l'homme le plus favorable à l'Axe. Serrano Suner admirait Hitler, mais avait été choqué, durant son séjour à Berlin, par la brutalité de Ribbentrop, qui menaçait l’Espagne d’une occupation militaire si elle contrecarrait les plans du Führer.

La position de Franco était très délicate. Il ne pouvait pas oublier l'aide que lui avait apporté l'Allemagne durant la guerre civile avec les avions et les spécialistes de la Légion Condor. Une partie de l'opinion publique espagnole était très favorable à une entrée en guerre aux côtés de l'Allemagne victorieuse. D'autre part, le pays était ruiné par trois années de batailles, presque au bord de la famine. II dépendait pour son ravitaillement en vivres, en pétrole de l'Angleterre et des Etats-Unis. Londres et Washington, malgré leur hostilité idéologique pour le régime franquiste, entretenaient avec lui des rapports corrects, afin de sauver Gibraltar. L'Angleterre exerçait, en outre, une forte pression sur les milieux financiers les plus influents de Madrid.

Le 23 octobre, le train de Hitler arriva, le premier, à Hendaye. Celui de Franco avait une heure de retard, que Hitler et Ribbentrop passèrent en déambulant et causant sur le quai. Franco arriva à trois heures de l'après-midi. Il était en petite tenue de général, avec le calot à glands. Les entretiens commencèrent dans le wagon de Hitler. On les connaît surtout par le récit du traducteur habituel de Hitler, Paul Schmidt, qui assista à toute l'entrevue.

La tactique de Franco était de ne rien refuser, mais de poser à son intervention des conditions, qui feraient reculer le Führer. II laissa Hitler monologuer longuement, sans montrer la moindre réaction.

Quand Hitler eut développé son plan, fixé la date du 10 janvier pour l'attaque de Gibraltar, Franco parla à son tour, « d'une voix calme, douce, monotone et chantante, rappelant celle des muezzins », dit Paul Schmidt.

II protesta de l'amitié et de la reconnaissance de l'Espagne pour le IIIè Reich et revendiqua pour elle l'honneur de reconquérir Gibraltar. Mais il fallait qu'elle s'y préparât. Or, son armée était réduite à 300 000 hommes sans aucun équipement moderne. Son entrée en guerre aux côtés de l'Axe posait, en outre, un très grave problème de ravitaillement. Il fallait que l'Allemagne pût lui fournir 100 000 tonnes de céréales, du carburant. Franco réclamait, en outre, la majeure partie du Maroc français, le littoral algérien jusqu'à Oran et un agrandissement des colonies espagnoles en Afrique noire.

Les revendications espagnoles sur l'Afrique du Nord étaient particulièrement inadmissibles pour Hitler, qui, à ce moment-là, ne voulait pas « désespérer la France » et la faire basculer dans le clan gaulliste au Maroc et en Algérie, où le prestige de Pétain était considérable.

Le ton monocorde, la placidité de Franco portaient sur les nerfs du Führer. II faillit à un moment donné rompre l'entretien, puis se ravisa. Un dîner eut lieu dans son wagon-restaurant, à la suite duquel le dialogue des deux dictateurs se poursuivit encore pendant plus de deux heures.

Seul résultat de cet entretien de neuf heures, si désagréable à Hitler, qu'il aurait préféré, disait-il, se faire arracher trois ou quatre dents plutôt que de recommencer: les deux parties convenaient d'établir un vague traité, portant sur le principe de l'intervention espagnole, mais sans en fixer la date, et en la subordonnant à des livraisons d'armes et de ravitaillement, dont le détail n'était pas abordé. Les clauses restaient non moins imprécises pour ce qui concernait la possibilité de satisfaire les visées territoriales de l'Espagne en Afrique. Ribbentrop et Serrano Suner, devenu depuis peu ministre des Affaires Etrangères d'Espagne, étaient chargés de la rédaction de ce pacte, qui n'alla pas sans heurts violents entre eux.

A Hendaye, l'antipathie avait été réciproque entre les deux dictateurs. Pour Franco, Hitler était un comédien, qui montrait trop ses procédés. Pour Hitler, Franco était un homme courageux, mais sans envergure politique...

Comme Franco n'avait opposé aucun refus, les Allemands ne tardèrent pas à relancer l'affaire. En novembre, Hitler invita Serrano Suner à Berchtesgaden, pour n'obtenir de lui que des réponses aimablement dilatoires. Au cours de cette entrevue, Hitler parla, sans doute également, de son intention de faire passer au Maroc Espagnol au moins deux divisions allemandes. Il exposait, quelques jours plus tard, à Mussolini la nécessité de cette mesure.

En décembre, l'amiral Canaris, chef de l'Abwehr, rendit visite à Franco à Madrid, lui annonça l'intention de Hitler d'attaquer Gibraltar le 10 janvier, après que l'Espagne ait laissé libre passage à ses troupes. Franco, nullement intimidé, répondit qu'il était impossible pour l'Espagne d'entrer en guerre à cette date, et que sa cobelligérance dépendrait du ravitaillement et des armes que l'Axe pourrait lui fournir.

Hitler demanda alors à Mussolini de servir d'intermédiaire pour fléchir Franco. L'entrevue du Duce et du Caudillo eut lieu le 1er février à Bordighera. Elle fut très cordiale. Mais Franco maintint sa thèse : l'Espagne ne pouvait entrer en guerre qu'après que l'Allemagne lui eût apporté une aide effective. Il se plaignait, en outre, que l'Allemagne eût choisi de collaborer avec la France plutôt que de satisfaire les revendications espagnoles sur l'Afrique du Nord. (Ce qui ne l'empêcha pas, en revenant d'Italie, d'avoir une rencontre cordiale avec Pétain à Montpellier et d'envisager avec lui la meilleure méthode pour résister aux Allemands sans les irriter.)

Rentré à Madrid, il dénonça le protocole de Hendaye, qu'il considérait comme dépassé par les événements. Il contestait, en outre, comme il l'avait déjà fait, que la prise de Gibraltar pût avoir une valeur décisive pour la conduite de la guerre si le canal de Suez restait ouvert aux Anglais.

                                                                                                                                   Jean Fourcade

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 La fin de la guerre

: CHURCHILL à Bordaberryimage148

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RESISTANCE

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Réseau COMETE

L'aspect de la résistance en Pays basque est la création, souvent à partir de passeurs, de réseaux de renseignements tels le réseau Comète, celui de l’O.R.A. Les renseignements sur l’armement, les constructions fortifiées du mur de l’Atlantique, les déplacements de troupes étaient transmis à Pau, à Bordeaux, par des femmes de tous âges et des jeunes gens. Les agents de renseignements capturés étaient particulièrement torturés et déportés, plus maltraités que les réfractaires du S.T.O.



MARITXU ANATOL  en préparation

GARAYAR ESCUDERO  en préparation

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 RESEAU LIBERATION NORD  est le nom donné à l'un des principaux mouvements de résistants français de la zone Nord occupée pendant la Seconde Guerre mondiale

Il est l'un des huit grands réseaux membres du Conseil national de la Résistance (CNR).

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Fondée en septembre 1940,

LE RESEAU DE LA CONFRERIE NOTRE-DAME  est un réseau de renseignements ralliée à la France libre. C'est l'un des premiers réseaux du Bureau central de renseignements et d'action (BCRA). Ce réseau français libre est sans doute le plus important réseau de renseignements militaires de la Résistance. Il est aussi l'un des tout premiers créés en France, grâce à un agent exceptionnel envoyé vers la métropole dès l'été 40 par le 2e Bureau de la France Libre, Gilbert Renault dit « Raymond » (plus tard « Rémy »), qui donnera à son organisation le nom de Confrérie Notre-Dame afin de la placer sous la protection de la Vierge.

Les agents étaient chargés pour les uns de recueillir des renseignements militaires, pour d'autres des renseignements économiques et politiques qui alimentaient la campagne radiophonique de la France Libre ; d'autres encore organisaient la prise de pouvoir gaulliste dans les départements côtiers pour le moment où le débarquement aurait lieu ; d'autres enfin, agents de liaison et radios, permettaient aux renseignements de partir et aux ordres d'arriver.

Le réseau s'implante d'abord dans la France de l'Ouest et recrute des informateurs de qualité dans les ports de l'Atlantique (Bordeaux, Brest). Les informations sont transmises à Londres d'abord par courrier transitant par Madrid, puis par radio : la première liaison est établie en mars 1941 chez Louis La Bardonnie, en Dordogne, dont le petit groupe de patriotes a été le « contact » initial de Rémy en France. Puis, entre avril et juillet 1941, les émissions radio clandestines s'effectuent à partir de Thouars et Saumur.

Les renseignements transmis permettent à la RAF de porter de rudes coups à la marine allemande. Son agent « Hilarion », en avertissant les Britanniques de l'installation dans la rade de Brest de « ducs d'albe » (gros piliers) visiblement faits pour un très grand navire de guerre, contribue à l'interception et à la destruction du cuirassé Bismarck, en mai 1941. En septembre 1941, la CND étend son action à toute la France occupée et Rémy installe à Paris une centrale en liaison radio avec Londres. De plus, elle dispose d'agents habilités à préparer des parachutages et établit des contacts par Lysander avec l'Angleterre. Elle organise notamment le passage à Londres de Christian Pineau, premier chef de mouvement de la Résistance intérieure à rencontrer le général de Gaulle.

Après la trahison de juin 1942, Rémy, assisté de Petit et Tillier, maintint puis rénova le Réseau. À l'automne 1943, la trahison de deux radios, « Tilden » et « Alain », a des conséquences catastrophiques : elle entraîne une centaine d'arrestations, et Rémy doit se réfugier en Angleterre. Mais en décembre 1943, le réseau est reconstitué par Marcel Verrière (alias « Lecomte») à partir des cellules encore actives sous le nom de « Castille » et continuera à fonctionner jusqu'à la Libération. D'après les recherches effectuées, CND-Castille aura compté au total 1544 agents.

 Dévastée à plusieurs reprises, toujours renaissante, la Confrérie Notre-Dame ne cessera jamais d'envoyer des courriers à Londres, par voies aériennes et maritimes aussi bien que grâce à des émetteurs parachutés en France occupée, et ses renseignements furent souvent cruciaux pour la réalisation d'opérations militaires alliées. La Confrérie Notre-Dame transmet, entre autres renseignements remarquables, ceux qui permettent aux Britanniques d'effectuer en février 1942 une opération de commando sur la station-radar de Bruneval (raid de Bruneval) en Seine-Maritime. Elle envoie aussi un rapport permettant aux Anglais d'évaluer la réussite de l'opération Chariot, effectuée au même moment : un raid de destruction contre les installations de radoub de Saint-Nazaire, seules capables d'accueillir le grand cuirassé allemand Tirpitz.

 En trois ans et demi, 1 544 agents ont signé leur engagement ; 524 arrêtés dont 234 ont été déportés, 37 ont été fusillés et 151 sont morts en déportation.

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RESEAU CASTILLE

 

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 Le commandant Passicot
    Le commandant Passicot, chef de la région de Bayonne coopéra à la formation de la Brigade Basque en collaboration avec le Gouvernement Basque espagnol en exil

 

KEPA ORDOKI

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DEPORTATION

 

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Les premiers camps de concentration ont été ouverts dans l'Allemagne hitlérienne dès l'arrivée au pouvoir des nazis, dès 1933 pour recevoir les communistes, les autres opposants politiques ( socialistes et démocrates chrétiens ) et les Juifs, mélangés avec les droits communs, les « asociaux » et les malades mentaux, d'abord à Dachau près de Munich en mars 1933, puis à Oranienburg-SachsenhausenBuchenwaldFlossenburg et Ravensbrück pour les femmes.
D'autres camps ont été implantés dans les pays annexés ou occupés par l'Allemagne nazie, en 1938 à Mauthausen en Autriche, en 1939 à Theresienstadt en Tchécoslovaquie, en 1940 à Auschwitz en Pologne, en 1941 au Struthof-Natzweiler en Alsace.

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Deuxcatégories de déportés ont été acheminés vers ces camps : les « déportés résistants et politiques » d'une part, et les déportés qualifiés de « raciaux » d'autre part, c'est-à-dire les Juifs et les Tziganes.
Des convois affluèrent de toute l'Europe occupée vers ces camps placés sous le contrôle des SS.
Dans ces camps de concentration, les déportés étaient soumis au travail forcé dans les kommandos, les usines secrètes d'armement et les filiales des grandes firmes allemandes installées dans ou à proximité des camps.
Douze heures de travail par jour, les appels interminables dès l'aube et tard dans la nuit par tous les temps, les sévices infligés par les kapos, la sous-alimentation, les maladies mal soignées : les déportés les plus faibles ne résistaient pas longtemps à ce régime.
Les « camps de la mort lente » devinrent d'inépuisables réservoirs de main d'œuvre constamment renouvelés, et les déportés des esclaves de la machine de guerre nazie.

 

:L'objectif des nazis était l'extermination totale, systématique, « biologique » des Juifs et des Tsiganes qualifiés de « sous-hommes », dans des centres de mise à mort immédiate.
La plupart des déportés étaient exterminés le jour même de leur arrivée ou au cours des jours suivants, à l'issue d'une sélection qui envoyait immédiatement dans les chambres à gaz les enfants, les vieillards, les femmes, les malades, tandis que les plus valides étaient utilisés quelque temps comme esclaves au travail forcé, avant d'être liquidés à leur tour. ( la solution finale )

Le fonctionnement des camps de concentration et des camps d'extermination relevait d'une organisation rigoureuse et scientifique, faisant appel aux techniques les plus modernes.
Cette organisation s'appuyait sur une gestion rigoureuse des convois de déportés acheminés vers les camps dans des trains qui devaient partir à l'heure, et poussait la recherche de l'efficacité jusqu'à l'exploitation commerciale et industrielle des cadavres :

 après avoir confisqué les vêtements, les chaussures, les effets personnels des déportés dès leur arrivée dans les camps, les nazis récupéraient après les avoir exterminés, dents en or, lunettes, dentiers, tandis que les cheveux étaient tissés pour fabriquer des couvertures, les os broyés et tranformés en engrais

 

 

 

 

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Les souliers des juifs gazés   A Hendaye Mr et Mme Delvaille le seront dès leur arrivée

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La  découverte 

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un convoi

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Fours crématoires

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le grand crématorium de Dachau

 

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BUCHENWALD 

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Entrée d'Auschwitz I avec l'inscription General view of Flossenbürg

 Arbeit macht frei  (« le travail rend libre ») 

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la libération

 

 ETAT DES DEPORTES HENDAYAIS

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                                                                                                                                                          Documents Louis Rivière

 

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la dernière rafle

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Simone

 

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                                                                                              Document Gérard Lafon

LA TOTALITE DES LISTES DE DEPORTES (11 ) DANS

DOCUMENTS

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LA LIBERATION

1944. Le 21 août les allemands quittent Hendaye

 

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 Au premier rang : Paul Pujo de Libénord

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KEPA ORDOKI

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1940. 22 juin, La France signe l’armistice avec le III Reich. La frontière voit passer tous ceux qui cherchent à fuir l’occupant nazi.25 juin, les forces du III Reich prennent le contrôle de la frontière.

 

Léon Lannepouquet maire de Hendaye de 1925 à 1944 meurt en déportation. Sa gestion du flux de réfugiés espagnols en août et septembre de 1936 fut un exemple de responsabilité civique, d’humanité et d’efficacité.

Le secrétaire de Mairie Mr. Artola, et l’abbé Simon, curé de la plage, morts endéportation.

Le prieur de l’abbaye de Belloc D.G. Hondat décédé en 1968 

 

 F.F.I

 

 

Employé d'hôtel , puis de Mairie ( du réseau Castille  puis LibéNord depuis 1941, puis Sous-lieutenant  au bataillon Passicot de l'AS à partir du 1er janvier 1943

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Liste  HARGOUET des résistants F.F.I.

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LISTE du CAPITAINE DUPOUY

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Vu le grand nombre cette liste sera mise dans DOCUMENTS

 

 Le commandant Passicot
    Le commandant Passicot, chef de la région de Bayonne coopéra à la formation de la Brigade Basque en collaboration avec le Gouvernement Basque espagnol en exil

 Le second aspect de la résistance en Pays basque est la création, souvent à partir de passeurs, de réseaux de renseignements tels le réseau Comète, celui de l’O.R.A. Les renseignements sur l’armement, les constructions fortifiées du mur de l’Atlantique, les déplacements de troupes étaient transmis à Pau, à Bordeaux, par des femmes de tous âges et des jeunes gens. Les agents de renseignements capturés étaient particulièrement torturés et déportés, plus maltraités que les réfractaires du S.T.O.

 

 

1944. Le 21 août les allemands quittent Hendaye

 

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13 octobre 2012

3. troisième partie

 

villa Mauresque Eskualduna-Casino -  Grande guerre 14-18 - Monument aux morts- Nid Marin - Guerre  civile espagnole de 1936 

 

 

Ferdinand      CAMINO

1912-1919

 

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villa Mauresque du Docteur  Camino: monument classé

HÔTEL ESKUALDUNA

 

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 1912-1922 construction de l'HOTEL ESKUALDUNA 

 

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 1913 La digue de la plage est prolongée dans la direction des Deux-Jumeaux; de nombreuses villas commencent à s'élever sur le bord de mer.image110

 

La Ville réitère sa demande de liaisons téléphoniques directes avec Bayonne et Irun.

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LE CASINO

 

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 Première guerre mondiale 

la  GRANDE GUERRE 

1914-1918

 La Première Guerre mondiale est un conflit militaire  qui s'est principalement déroulé en Europe de 1914 à 1918 Considérée comme un des évènements marquants du XX° siècle , cette guerre parfois qualifiée de totalea atteint une échelle et une intensité inconnues jusqu'alors

. Elle a mis en jeu plus de soldats, provoqué plus de morts et causé plus de destructions matérielles que toute autre guerre antérieure. Plus de 60 millions de soldats y ont pris part.

 Pendant cette guerre, environ 9 millions de personnes sont mortes, et environ 20 millions sont blessées

  LES CONSCRITS DE 14-18

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1921 : Inauguration du Monument aux Morts, groupe en bronze, œuvre de Ducuing. A Irun une souscription est ouverte par nos amis espagnols, qui manifestent largement leur générosité.

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Monument aux morts de Hendaye

 

1921 : Inauguration du Monument aux Morts, groupe en bronze, œuvre de Ducuing. A Irun une souscription est ouverte par nos amis espagnols, qui manifestent largement leur générosité. 

Sculpteur : Ducering   Monument inauguré le 7 décembre 1921

Le groupe sculptural, devant un hémicycle architectural, représente la France, tenant sur ses genoux un poilu expirant.  Une souscription organisée par la ville frontalière espagnole d’Irun, voulant participer à l’édification du monument, a rapporté la somme de 1700 F.

  1914-1918. Les hôtels et l’Hôpital Marin accueillent les blessés et les refugiés de la grande guerre

1914-1918 : Dès les premiers jours de septembre 1914, la ville, où tous les partis fraternisent, s'organise pour recevoir et soigner les blessés; des hôpitaux temporaires sont ouverts dans la villa Marie, la villa Perla ainsi que dans le Casino, qu'offrent leurs propriétaires respectifs.

Plus de 50 réfugiés belges sont installés dans des maisons particulières. En 1916, des prisonniers alsaciens sont mis à la disposition des cultivateurs.

 1915 : Le bâtiment des Douanes est édifié à l'extrémité du pont international. En cours de construction, ce dernier ouvrage, intégralement dû à la Municipalité d'Irun, fut achevé l'année suivante.

1915.Un pont sur la Bidassoa permet enfin le transit routier entre les deux pays; piétonnier jusqu’en 1917 des véhicules à partir de cette année. La moitié espagnole du pont étant propriété d’Irun il fallait payer un péage pour l’utiliser. 

1917 : En raison des événements vécus par la France en 1916, nos amis Espagnols en retardèrent l'inauguration jusqu'au 1" février de cette année 1917 et firent généreusement le don à notre pays de la moitié du pont, dont la construction eut normalement dû lui incomber; ils ne nous laissaient que la charge d'entretenir cette partie.

Ainsi, Hendaye cessait d'être tributaire de bateliers ou d'un bac et, dorénavant, communiquait au-delà de la Bidassoa avec Irun accueillant en sa magnifique avenue « de Francia ».

1917 : La concession du tramway (ligne Casino-Gare) est transférée à une filiale — V.F.D.M. — de la Cie du Midi. Les rails du tramway de la ligne exploitée par cette filiale, le long de la corniche, de Saint-Jean-de-Luz à Hendaye, sont enlevés et envoyés aux aciéries travaillant pour la Défense Nationale.

1918. L’armistice est célébré à Hendaye avec la participation des habitants d’Irun, Léon Iruretagoyena, leur maire, en tête. L’aide apportée par Mr Iruretagoyena aux refugiés lui vaudra d’être décoré de la Légion d’Honneur.

 

1919-1925

JEAN CHOUBAC

 

 

Le NID  MARIN

 

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1919. Le Nid Marin ouvre ses portes comme préventorium pour les blessés de la grande guerre.

 A partir de 1923 il sera dirigé par la Croix Rouge et accueillera les personnes atteintes de maladies neurologiques. Cet établissement, , est situé sur la hauteur, où il est exposé à l'air marin que ne brise aucun obstacle. C'est une oeuvre privée appartenant à l'« Union des femmes de France, de Pau » et qui répond au nom poétique de « Nid Marin ». Fondé en août 1919, il se composait à l'origine d'une seule maison comprenant une soixantaine de lits seulement.  Mais il devint rapidement insuffisant pour des besoins de plus en plus grands et on l'agrandit, à deux reprises, en 1925 et 1929, de manière a pouvoir disposer de cent lits de plus chaque fois. Actuellement il peut recevoir 260 pensionnaires. Le régime des enfants est, à peu de choses près, le même que celui du sanatorium de la Ville de Paris. On est frappé de l'ordre et de la propreté qui règnent dans cet établissement dont la directrice, avec l'aide de plusieurs jeunes femmes, fait face, dans les conditions d'économie les plus appréciables, à une tâchematérielle et morale des plus lourdes et dont elle s'acquitte à la satisfaction de tous.  

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 La Société Electra-Irun commence à être en difficulté. La Cie du Bourbonnais prendra sa suite quelques années plus tard.

Les années 1920 voient surgir dans l’autrefois dunes de Hendaye, des nouveaux paysages où les villas, les hôtels, les voies urbaines et le bord de mer sont peuplés l’été des gens élégants et sportifs venus d’ailleurs.

 Un port de refuge pour Fontarabie est construit à Gurutza Aundi dans les années 20. Dans les mêmes années on remblaie le pied de la Floride où s'intallera ensuite le nouveau port d'Hendaye-plage, dans les années 30, pendant qu'on double la voie du tramway par une route en corniche jus­qu'à Saint-Jean-de-Luz.

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MARQUET

  1923 : Construction définitive du boulevard de la Plage ainsi que de son mur de défense.

En 1923, la construction d'un groupe scolaire et d'un Monument aux Morts conçu avec un goût d'une sûreté rarement rencontrée dans les édifices de ce genre, puis celle des élégantes halles actuelles, enfin l'aménagement en terrain de sport et en jardins de tout ce terre-plein du vieux fort, donnent à cet endroit, avec ses larges échappées sur les eaux de la baie de Chingoudy, cernées à droite par Fontarabie et à gauche par le promontoire de la plage, un air de grâce et d'harmonie incontestables.

1923. Manufacture d’Armes des Pyrénées Françaises de José Uria et Arénas Frères. Ateliers de Joseph Mauméjean création et fabrications de vitraux et de mosaïques

.1924 : Edification de l'hôtel des Postes

.1924  Martinet démissione du Conseil Municipal

        Clôture  de la faillite de la Foncière par manque d'actifs

 

1924. Miguel de Unamuno, philosophe, écrivain et homme engagé, arrive à Hendaye en exile volontaire à cause de son désaccord avec la dictature de Primo de Rivera en Espagne.

 
 

LEON LANNEPOUQUET

1925-1944

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L'harmonie municipale   1925 à 1949:  

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une série de chasseurs et de vedettes portuaires, qui ne sont plus désignés que par des numérosDepuis : une pinasse à moteur, « L'Artha II ».

La Station Navale est, avant tout, le poste de commandement d'un capitaine de frégate, qui partage avec le commandant de la Station de Fontarabie le pouvoir d'arbitrer tous les litiges d'ordre maritime, en vertu des Conventions franco-espagnoles.

 

 Félicitations à Painlevé, Président du Conseil, lui « témoignant ainsi qu'à M. Herriot, ancien Président, leur profonde reconnaissance pour les efforts réalisés en vue du triomphe de la Politique du Cartel des Gauches ».

Si nous avons cru intéressant de donner quelque développement à cet aspect de Hendaye, c'est pour souligner, encore une fois, combien il était différent de celui d'Urrugne ainsi que de tous les villages du Pays Basque, si peu sensibles aux variations politiques !

1925. La gare de Hendaye-Plage facilite l’affluence touristique.

1928 : D'accord avec Urrugne, un barrage, un lac artificiel ainsi qu'un poste de filtration sont créés sur un flanc du mont Choldocogagna par une entreprise privée, qui prend en charge l'amenée d'eau potable à Hendaye, Urrugne et Saint-Jean-de-Luz.

1928. Un pont entre Hendaye et Fontarabie est envisagé, au niveau de Sokoburu; .Le roi d'Espagne lance de son avion un bouquet à l'endroit supposé, à Fontarrabie une première pierre  est posée e projet n'aura pas de suite

 1929. La municipalité se responsabilise de l’aménagement de Hendaye Plage après la faillite de la Société foncière de Hendaye.

 1930 : Une fois de plus, l'entreprise concessionnaire de grands travaux, en particulier dans la baie de Chingoudy, est défaillante et acculée à la liquidation.

 1931. Le Parc de Sports devient  propriété municipale qui entreprend des améliorations.

1934. L’Amicale Laïque est crée pour dynamiser les loisirs et la culture.

 1935, le Conseil Général étudie la création de deux routes touristiques: l'une le long de la corniche de Biarritz à Saint-Jean- de-Luz, l'autre de Hendaye à Biriatou et au col d'Ibardin.

De la première il ne saurait plus évidemment être question. Quant à la seconde, toujours vivement souhaitée, par son inexistence elle prouve qu'une gestation de 30 ans ne suffit pas à l'Administration pour mettre au monde un bel enfant !

Les liaisons aériennes ont aussi leur petite histoire.

Dès 1926, un groupe de précurseurs avisés envisageait la création d'une ligne Paris-Hendaye basée sur un aérodrome prévu sur le terrain des Joncaux. Ce ne fut qu'une idée spéculative, mais elle fut reprise en 1934 par la Société Air-France-Farman, qui projeta sérieusement une ligne Paris-Biarritz.

 Des subventions lui furent même versées par dix stations de la Côte, dont Hendaye, cette ligne « devant servir les intérêts du tourisme ».

Effectivement, grâce à la participation des Municipalités ainsi que de la Chambre de Commerce de Bayonne, elle put être mise en service en 1954.

Près de 30 ans ont séparé le rêve de la réalité !

 Il y en eut bien davantage avant que se réalisent les rêves des curés, qui se succédèrent depuis la reconstruction de l'église en 1874; ils ne cessèrent, en effet, de se trouver devant une église trop petite pour contenir les fidèles en nombre croissant et d'une décoration que ces derniers, eux-mêmes, jugeaient trop pauvre.

Au prix de grands sacrifices consentis par la paroisse et grâce à la ténacité de ses chefs, de 1901 à 1928, d'importants travaux furent menés à bien : l'augmentation de la surface intérieure obtenue par des aménagements ainsi que par la création de chapelles latérales, la décoration du sanctuaire et de la voûte, etc.

  

GUERRE CIVILE EN ESPAGNE

1936

 

 IRUN VILLE MARTYRE

 

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Source Gallica

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"la pointe " qui a vu débarquer réfugiers et soldats

 

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 l'Almirante Cervera:Le croiseur qui bombarda Irun pendant des jours

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une destruction totale

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Le camp de 

 

Gurs

récit  de cette  guerre de Pampelune à Bilbao en coursimage14 image34

 

 

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25 août, début de l’exode des républicains vers Hendaye qui atteint le 2 septembre son plus haut niveau quand l’avancée des insurgés depuis la Navarre fait que Irun assiégé par terre et par mer (les croiseurs Canarias et Cervera ) bombardé et incendié soit la proie des insurgés, qui à la fin du mois de septembre vont nommer le général Franco Chef du gouvernement et de l’état et Caudillo des armées.

D’après la Mairie de l’époque, Hendaye aurait accueillit 20.000 réfugiés.

 1936 Au début de la guerre civile, les croiseurs « Canarias » et « Almirante Cervera » bombardent le fort de la Guadeloupe, et les brigades républi­caines abandonnent Irun en flammes.

 

1936 L'armement délaissé se reconstitue à Hendaye avec les réfugiés de Fontarabie, et 20 ans plus tard les flottilles des 2 ports s'équilibrent au-delà de 20 unités de tailles diverses. 

1936 : La Ville rachète le Casino et le Parc des Sports.

 

AOUT 36 à HENDAYE

où quand les balles remplaçaient la pluie

 

Témoignage de Raphaël Lassallette

 

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Je suis né le 4 Août 1936 à Hendaye en pleine guerre d'Espagne donc et alors que s'engageait tout près de nous la bataille d'Irun.

Ce jour là il y avait à la rue des Réservoirs, deux naissances annoncées comme imminentes ; chez Artola dont la famille résidait dans ce qui correspond aujourd'hui le Centre de soins de Concha et qui était à l'époque la conciergerie de cette belle villa du même

nom ; chez Lassallette, cent mètres plus haut répertoriée aujourd'hui au numéro 5 de la même rue.En ce temps là les naissances s'opéraient à domicile sous la surveillance d'une sage-femme qui n'était autre que Mademoiselle Costedoat ( je le rappelle à l'intention des plus anciens d'entre nous )

Ses allées et venues entre les deux domiciles rendues périlleuse par la chute possible de balles perdues, s'effectuèrent sous la protection d'un matelas que la praticienne portait courageusement au dessus de sa tête.

Ainsi arrivèrent à bon port Raphaël chez Lassallette et Jacqueline chez Artola. Cette dernière enseignante , elle aussi ,deviendra un jour Madame Paquito Lizarazu.

Lorsqu'il nous arrive de nous rencontrer nous redevenons le " petit frère " ou la "petite soeur " dénominations affectueuses que nos deux familles ont longtemps conservées .

 

 

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13 octobre 2012

2. deuxième partie

 

Mairie- Arbre de la Liberté-Guerre de 1870- la poste- Château d'Abbadie-Caneta 

Loti- le fronton

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 1865Le premier étage du clocher, en bon état, servait de mairie et d'école.Il fut endommagé par la foudre en 1836. Les services municipaux se transportèrent alors à la maison Imatz et y demeurèrent jusqu'au jour où, en 1865, fut construite une nouvelle mairie

 

 Jean Baptiste DANTIN

1868-1871

1865 nouvelle  

MAIRIE  

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Conflits politico religieux

  1865, le curé, le maire et son conseil municipal avaient unanimement demandé au Père Cestac, fondateur du Refuge

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A l'image de la République des Etats Unis il fut décidé d'en planter un

 L'ARBRE DE LA LIBERTE

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Premier arbre de la République planté Place de la République en haut de la rue du Port, à l'instar des U.S.A

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Deuxième arbre planté face à l'église

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L'ARBRE DE LA LIBERTE 

Pendant la première République en 1792 Hendaye avait été détruite par les armées du roi d'Espagne et essayait de relever ses ruines. Pendant la  deuxième République en 1848 Hendaye avec ses 430 habitants et sa quarantaine de maisons, son maire Martin Hirribaren avait peu d'échos des évènements parisiens .il en fut autre pour la troisième Rébublique née dans la douleur et qui vivait en  équilibre instable entre les "blancs" et les '' rouges ''. Hendaye comptait alors 1900 habitants, bond du à l'arrivée du chemin de fer

Son évènement majeur était la naissance de la première fanfare, grâce à un don généreux d'un mélomane qui offrit : giberne et lyre, un cornet à pistons, une grosse caisse roulante, un triangle et une cymbale .Il y eut une entente parfaite entre les musiciens,  et tous se réjouissaient de la bonne harmonie qui régnait.Le conseil municipal qui se vantait d'avoir adhéré à la République, voulut marquer d'une manière symbolique, le nouveau régime républicain. Il décida de planter sur un bord de la place de la République "l'arbre de la Liberté", à l'image de nouvelle République des Etats unis d'Amérique. Cette cérémonieProgramée pour le 2 février 1879, devait être solennelle et les musiciens furent convoqués à y participer pour  jouer la "Marseillaise"

C'était une mauvaise idée

Avec l'arrivée de la République, les jeunes hendayais ne mettaient pas beaucoup d'enthousiasme .. à accepter le nouveau genre de vie que les républicains voulait leur imposer, aidés en celà  par une certaine partie de la " population " !!Cette belle harmonie fût remplacée par  des regards obliques.Ce fut l'étincelle qui suffit à mettre la brouille entre eux. Ils se divisèrent, et petit à petit cette crise diffuse entraîna la dissolution  de la fanfare.

 Chaque musicien garda son instrument, et les blancs gardèrent la  magnifique bannière. La musique disparut donc en 1880, mais une autre fanfare fur crée la même année, la fanfare dite républicaine subventionnée par la mairie. Le maire Jean Baptiste Ansoborlo promit une  magnifique bannière et leur expliqua

< le drapeau de votre fanfare sera bien plus beau, et ces incorrigibles réactionnaires qui ont refusé de  jouer  la  " Marseillaise " autour de l'arbre de la liberté ne sont pas dignes de la posséder. J'ai interdit à cette fanfare la voie publique, que je vous accorde , vous qui êtes mes amis .>

Cette affaire passiona longtemps les esprits à Hendaye.Cette nouvelle fanfare participa en 1882 au concours de Saint Palais et anima la fête du 14 juillet,  Hendaye s'étant par ses votes à la tête des idées républicaines dans le canton se doit de célebrer dignement la  fête nationale ( séance 1883 ) . Les différents n'allaient s'amoindrir pour autant, ni entre les musiciens ni au sein de la population hendayaise

 L'ARBRE DE LA LIBERTE ABATTU....

L'Arbre de la Liberté, qui fut à l'origine de la dissolution de la fanfare hendayaise, va ajouter à son histoire,<< un acte inqualifiable >>  Voiçi le texte du conseil municipal : << Monsieur le  maire observe qu'un acte inqualifiable a été commis en abattant " l'arbre de la liberté" dans la nuit du 28 au 29 février dernier .Il demande l'autorisation d'en planter un autre

D'après la tradition, conservée dans de vieilles familles hendayaises, cette nuit là un groupe de "Xuriak" scièrent  l'arbre , car ils le considéraient comme une provocation permanente .Le nouvel arbr de la Liberté, fut planté à l'extrémité opposée de la Place de la République, face à l'église.

 Que devint cet arbre, car il n'est plus.Un beau matin , une centaine d'années plus tard,  il fut retrouvé à bas. Une tempête l'aurait abattu.Un grand silence entoure ce dernier épisode   

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POUR CLORE CET EPISODE

 voici une anecdote bien révélatrice de l'état d'esprit politique ainsi que de l'esprit tout court du maire, Auguste VIC qui administrait la cité en 1896; elle éclaire, non moins, la situation économique du moment.

Conseil Municipal - Délibérations du 4 juillet Explication du Maire

« Les musiciens (de la « Lyre municipale ») ont demandé à M. le Curé à assister à la Procession, ce qu'il avait accepté. J’ai d'abord répondu que chacun devait rester chez soi. Puis, j'ai réfléchi et pensé au premier mot de la devise républicaine « Liberté » et ai autorisé.

Au point de vue politique, j'ai considéré que la République, à Hendaye comme en France, était aujourd'hui incontestée et assez forte pour ouvrir ses portes aux bonnes volontés.

Au point de vue économique, nos intérêts compromis par l'élévation du change en Espagne et celle des droits, dits protecteurs, exigent que Hendaye tende la main aux étrangers et donc a besoin d'union dans le même but : le développement continu de notre station balnéaire. Car là est la seconde fortune du pays.

L'Assistance Publique de la Ville de Paris vient à nous et nous apporte un grand rayon d'espérance. Un tramway électrique est projeté... Mais tout celà, je le veux par la République et pour la République. Je veux faire apprécier l'Administration républicaine et prouver à nos adversaires et aux communes voisines (allusion évidente à Urrugne, la spectrale!) que les Républicains savent gérer les affaires et progresser vivement par la Sagesse et la Liberté.

... Aux musiciens nous ne demandons pas autre chose que de l'harmonie (!), afin de nous rassembler et égayer par les sons agréables de leurs instruments !

Conclusion : Jugez de la portée de mes actes, tout le fond nécessaire de ma pensée qui peut se résumer en deux mots : tout pour la République et tout pour Hendaye. »

A notre tour de résumer : Paris vaut bien une messe et Hendaye une procession !

N'est-ce pas là plus qu'une anecdote? mais le bon exemple d'un maire à la recherche d'une union cimentée par par l'intérêt, le plus fort des liants !                                                                                                                                                         (f)

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1871  . Projet d’urbanisation de la plage de Hendaye présenté par l’ingénieur Dupouy.

Etablissements de bains, hôtels, casino et construction des villas étaient prévus. Le projet n’aura pas de suite.

Guerre

FRANCO-ALLEMANDE

1870

 Appelée guerre franco-prussienne, opposa le Second Empire français au royaume de Prusse et ses alliés (allemands). Le conflit marqua le point culminant de la tension entre les deux puissances, résultant de la volonté prussienne de dominer toute l'Allemagne qui était alors une mosaïque d'États indépendants. La défaite entraîna la chute de l'Empire Français et 1870 la perte pour le territoire français de l'« Alsace-Lorraine

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 Napoléon III et Bismarck après la défaite de Sedan

 

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TROISIEME REPUBLIQUE

1870-1940

 

La Troisième République est le régime politique de la France de 1870 à 1940.

La Troisième République est le premier régime français à s'imposer dans la durée depuis 1789. En effet, après la chute de la monarchie française, la France a expérimenté, en quatre-vingts ans, sept régimes politiques : trois monarchies constitutionnelles, deux républiques et deux Empires. Ces difficultés contribuent à expliquer les hésitations de l'Assemblée nationale, qui met neuf ans, de 1870 à 1879, pour renoncer à la royauté et proposer une troisième constitution républicaine.

 1865   le curé le maire et le conseil municipal avaient unanimement demandé au père Cestac fondateur de refuge  d'Anglet, l'envoi de Servantes de Marie. Il en vint aussitôt trois, qui prirent en charge l'école des filles.

Tout alla très bien jusqu'au jour où le maire s'acharna à leur chercher noise et à demander leur départ sous les prétextes les plus fallacieux.     . Il prétextait, par exemple, l'insuffisance de leur enseignement, ce à quoi l'inspecteur d'académie répondait que leur école était une des meilleures du département ! Mais il fut une .force plus puissante et, en 1880, les Sœurs durent abandonner l'école communale.   L'opposition demeura vive, en particulier celle d'Antoine d'Abbadie, qui la manifestera encore huit ans plus tard.

Comme le conseil municipal lui avait rappelé qu'il ne tenait plus son engagement de verser, chaque année, un don de 100 f destiné à l'amortissement des intérêts d'un emprunt, il répondit : « ainsi je proteste contre la laïcisation de l'école; faites-moi un procès », ce dont on se garda bien ! Et l'on fit même très bien, car, sans davantage de rancune, Antoine d'Abbadie ajouta à ses bienfaits le cadeau d'une source dont la commune avait le plus grand besoin;    en retour, celle-ci le gratifia du suprême honneur en son pouvoir traduit par la citation : « A bien mérité de la Ville de Hendaye. »

Quant aux familles chrétiennes, très attachées à la liberté de l'enseignement, elles firent les sacrifices nécessaires pour conserver les Soeurs. Dès la rentrée suivante, celles-ci ouvraient une école dans une maison louée et, en 1884, les familles pouvaient mettre à leur disposition une nouvelle construction, qui leur permit d'ouvrir une école maternelle.  ( F )

 Limites d'Urrugne, Hendaye,  

S'ils étaient avides d'accroître leur aire, c'est parce que les Hendayais pressentaient la fortune qui devait leur venir de la force d'attraction de la frontière, de la mer, ainsi que de la seule beauté du site.

Pour garder les Joncaux ils avaient beau jeu de pouvoir se référer à la donation de Louis XIV, d'autant plus que celle-ci leur accordait également l'exclusivité du droit de passage de la Bidassoa en face de l'hôpital Saint-Jacques.

 Pour le reste, ils arguaient simplement du peu d'intérêt qu'apparemment la municipalité d'Urrugne portait au secteur de leurs environs (chemins mal entretenus, etc.)

. Ils faisaient non moins valoir la peine qu'éprouvaient les gens du quartier de Subernoa pour se rendre à la mairie d'Urrugne, distante de 7 km, pour l'accomplissement des formalités et démarches auprès de leurs autorités officielles.

D'un autre côté, il est compréhensible qu' Urrugne, conservant la nostalgie d'une souveraineté qui, jusqu'au XVIIe s., s'étendait de la Nivelle à la Bidassoa, ait cherché à épuiser, jusqu'à leur extrême limite, toutes les ressources, tous les recours possibles auprès de la Justice.

Il est même naturel, et bien dans la manière paysanne, qu'après avoir perdu plusieurs procès et appels, la municipalité ait cherché un ultime refuge dans la force d'inertie, tardant, par exemple, au maximum, à accomplir les formalités administratives auxquelles la loi l'assujettissait !

1866. Le Conseil Municipal, pour mettre fin à certains abus, fixe le prix du passage de Caneta à Fontarabie sur le bac utilisé à cet effet.

1867 Au moment du décret consacran cette augmentation cadastrale, les Hendayais du territoire et les nouveaux amenés par le chemin de fer sont plus de 900, autour d'une mairie neuve de 1865.

1867, son territoire s'enrichit d'un important prélèvement sur la commune d'Urrugne;

1867. Agrandissement du territoire de la Commune de Hendaye« Pour  des raisons géographiques, religieuses, de police et de citoyenneté » la superficie comprise entre une ligne verticale qui partait de l’actuelle église Ste. Anne de la plage et rejoignait le boulevard de l’Empereur, la rue d’Irandatz et celle du commerce actuelles à la Gare et de celle-ci au Joncaux longeant la Bidassoa, cesse d’appartenir à Urrugne et devient hendayaise.

1867. Agrandissement de la commune de Hendaye aux dépens d’Urrugne qui perd la plage, les terrains de la Gare et la rive qui va de la Gare à Béhobie.

  1867, au terme de plusieurs procès et même d'une pétition, qui fut directement adressée par les habitants à l'Empereur, Napoléon III, Hendaye arrachait à Urrugne 195 hectares.

L'affaire commença en 1830 par une initiative du Service du Cadastre (Contributions Directes) qui, dans un but de simplification, et certainement aussi parce que considérant que ce bourg n'était plus que ruine, proposa que, de nouveau, Hendaye ainsi que les Joncaux soient rattachés à Urrugne.

A Urrugne comme à Hendaye l'unanimité se fit pour repousser cette velléité, du moins contre une fusion totale,

 Urrugne faisant remarquer que sa voisine constituait une paroisse distincte. L'Administration n'insista pas sur ce point, mais, en dépit de la vigoureuse réaction des Hendaiars, elle persista à vouloir inscrire les terres des Joncaux dans le cadastre d'Urrugne.

Dès lors, l'Administration se heurta jusqu'en 1867 à onze municipalités, affirmant toutes successivement avec une égale ténacité leur volonté absolue, non seulement de sauvegarder la plénitude du territoire communal, mais, plus encore, d'obtenir son extension.utilisé

TIRÉE du sein d'Urrugne en 1654 la commune de Hendaye vit sa croissance marquée par plusieurs dates :—

 en 1668, elle sort du premier âge; un cadeau royal accroît son espace vital;

— de 1793 à 1814, temps de grande souffrance et de destruction;

— en 1864, la création de la gare internationale donne à la vie de la cité une très nette impulsion;

— en 1867, son territoire s'enrichit d'un important prélèvement sur la commune d'Urrugne;

en 1896, autre arrachement, qui, s'ajoutant aux terrains gagnés sur la mer, donne à la commune son importance actuelle, et peut-être définitive ?

— l'étape finale vit naître son satellite, Hendaye-Plage.

 Ce résumé éclairera la division des chapitres qui suivent, mais,pour les lire en pleine lumière, il est indispensable de prendre, au préalable, connaissance de l'histoire d'Urrugne.

 1881 L'une des causes de ce développement réside dans le prolongement jusqu'à Irun de la ligne de chemin de fer de Bordeaux à Bayonne et dans l'ouverture de la gare internationale, en 1864.

  ECHECS SUCCESSIFS DES PROMOTEURS

Un autre mouvement d'expansion de la population et d'activité des affaires se porta du côté de la plage. Jusqu'alors, tant parce que la pratique des bains de mer n'était pas répandue qu'à cause des difficultés d'accès — seul un étroit chemin longeant la baie de Chingoudy reliait le bourg aux dunes — l'exploitation de la plage n'avait tenté personne. Et même après l'élargissement de ce chemin d'accès en 1869, personne n'osait encore se lancer dans une entreprise qui paraissait hasardeuse.

L'exploitation de la plage se résuma tout d'abord dans l'installation d'un établissement de bains édifié en 1877 au-dessous du monticule où se dresse actuellement le Nid Marin. C'était une construction en planches comportant une trentaine de cabines avec un restaurant-buvette, que je revois dans mes souvenirs d'enfance, car il ne disparut que vers 1913, lors du prolongement de la digue vers les Deux Jumeaux.

En 1881, le lancement de la plage était donné en adjudication à la « Société Civile Immobilière d'Hendaye-Plage » au capital de 800.000 francs.

 Des charges onéreuses étaient imposées à l'entreprise adjudicataire : la construction d'un quai, d'un casino comportant un nouvel établissement de bains, d'un hôtel, en regard du développement de la clientèle qui ne suivait qu'avec une lente progression, provoqua, dès l'origine, de telles difficultés dans la trésorerie de cette société, que celle-ci entra bientôt dans une agonie que seule son insolvabilité ne fît que prolonger.------

 Jean Baptiste DANTIN

1875 1876

1868 Isabelle II d'Espagne quitte Saint-Sébastien pour s'exiler en France le 30 septembre.

1869. La construction d’un chemin de Belzenia à Ondarraitz, est proposée par la mairie pour concurrencer la plage de Saint Jean de Luz

        

En 1870, année de guerre, il n'est question que de la nationale, de l'accueil des blessés et de l'installation d'une ambulance servie par les religieuses.

Et, s'il est une progression, c'est dans une direction bien inattendue, celle de la contrebande, dont la forme nouvelle contraint le maire à intervenir auprès des alcades d'Irun et de Fontarabie « pour qu'ils l'aident à y mettre bon ordre ».

« A bord d'embarcations, des individus, qui jusqu'ici passaient à volonté d'une nationalité à l'autre, débitent du tabac, du sucre et surtout une eau-de-vie fabriquée par eux-mêmes, qui empoisonne le corps des pères et même des mères de famille, des jeunes gens et jeunes filles et des enfants attirés par les bas prix » !

La conclusion se veut pathétique : s'il est vrai que la santé et la moralité y perdent, l'Etat et le commerce local ne sont pas moins atteints dans leurs bénéfices !

 En 1871, la ville obtient sa poste et cesse d'être tributaire de celle de Béhobie

 

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 Dès 1871, le Conseil municipal dresse un vrai plan d'urbanisme englobant l'ensemble de la cité et de la plage, « la plus belle du monde ! » L'objectif n'est pas modeste : Hendaye doit surclasser Biarritz et Saint-Jean-de-Luz ! Il est prévu qu'aux cabines en planches, installées sur les dunes, doivent succéder « des établissements attrayants, hôtels, cafés, théâtre, casino, jardins; une voie ferrée à établir à travers la baie et sur laquelle, en la belle saison, circuleront des omnibus, entraînés par la vapeur, entre le vieux port et la plage; des terrains horizontaux propres à la grande culture, au jardinage et à l'industrie aussi bien qu'à la fondation de villas...; l'alignement des rues du village, l'adoucissement des pentes, la création de trottoirs, la plantation de promenades ombreuses, l'établissement d'une distribution d'eau avec fontaines publiques, la substitution à la tour massive et informe de l'église d'un clocher svelte et élégant, entouré de galeries, accessible aux visiteurs ».

Il est remarquable que ce plan a été conçu par des hommes, qui étaient simplement d'esprit pratique, animés de bon sens et parfaitement capables d'imaginer la conversion de leur « village » en ville et dans tous ses impératifs.

Ce ne manquera pas d'étonner en ces temps où un projet de cet ordre ne saurait avoir d'existence légale que s'il a été engendré par des spécialistes officiellement institués, puis a subi, avec succès, l'épreuve de multiples commissions ainsi que des barrages dressés sur la voie... hiérarchique qui relie la commune à Paris !    (N)

 1871    Projet d’urbanisation de la plage de Hendaye présenté par Etablissements de bains, hôtels, casino et construction des villas étaient prévus. Le projet n’aura pas de suite.

 En 1873, les vols étant fréquents, les rues sont éclairées par des lanternes et une demi-brigade de gendarmerie est affectée au lieu, mesure d'autant plus utile que de nombreux Espagnols viennent s'y réfugier, à la suite de la guerre carliste, et s'y fixer. Ces deux gendarmes ont aussi à calmer les bateliers, qui se chamaillent violemment à l'arrivée des touristes et des voyageurs, ne se mettant d'accord que sur des prix abusifs !

Pour traverser la Bidassoa, il n'est encore de pont, hors celui propre au chemin de fer; le passage ne se fait que par le bac (150 passages par jour) en face de Priorenia. Des bateaux particuliers s'y ajoutent, qui, du port, mènent également à Fontarabie ou à la plage.  (N)

  La Station Navale de la Bidassoa siège sur la rive hendayaise pour garantir le suivi du Traité des Limites.

 projet d’urbanisation de la plage de Hendaye  présenté par l’ingénieur Dupouy. Etablissements de bains, hôtels, casino et construction des villas étaient prévus. Le projet n’aura pas de suite.

 1874 Oyarzun est bombardée et brûlée, Irun est bombardée et assiégée par les Carlistes que le colonel D. Juan Arana et ses miquelets de Guipuzcoa repoussent à Saint-Martial le 25 novembre, pendant qu'à Fontarabie la ville se ferme face au faubourg carliste de la Marin

1874 marque l'inauguration de l'église Saint-Vincent, dont la reconstruction et la rénovation sont enfin achevées, grâce surtout à la générosité des paroissiens. Ses murs apparaissent embellis par trois magnifiques tapisseries; elles furent, hélas! vendues en 1900 par la Fabrique, d'accord avec la municipalité, pour payer partie de l'agrandissement de l'édifice. Elles sont aujourd'hui en Allemagne, au musée de Bonn.

Aux membres du Conseil municipal fut réservé « le banc spécial qu'ils ont demandé selon l'antique usage ».

 1875 Le nouveau roi d'Espagne Alphonse XII force Don Carlos (VII) à repasser au-delà de la Bidassoa le 28 février avec 10 000 fidèles.

Projet d’urbanisation de la plage de Hendaye présenté par l’ingénieur Dupouy.

Etablissements de bains, hôtels, casino et construction des villas étaient prévus. Le projet n’aura pas de suite.

 1874-1876. Troisième guerre carliste en Espagne: Hendaye essuie à nouveau des balles perdues.

 En 1875 Charles VII, le prétendent carliste, vaincu, traverse la Bidassoa avec quelques 10.000 partisans peu après que le curée Santa Cruz et ses amis, ses partisans, aient détruit des lignes télégraphiques, abimé des lignes de chemin de fer et assassiné les gardes du poste de Endarlatza, là où la Bidassoa commence à diviser la France de l’Espagne.

Les carlistes voulaient comme roi l’Infant Charles (Vème de son nom pour ses partisans) à la place d’Isabelle II, fille de Ferdinand VII, frère ainé de l’Infant Charles.

Le carlisme était un mouvement  nationaliste , antilibéral en politique, et intégriste en religion qui va survivre jusqu’au début du siècle  

 

Antoine

d'ABBADIE d'ARRAST

Maire 1871-1875

 

 

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La popularité de la devise

Zazpiak Bat lui est attribuée

Mais, si Hendaye est plutôt pauvre en monuments, on peut dire que la qualité compense la quantité. C'est bien le cas en effet du château d'Abbadia, situé à l'origine de la pointe Sainte-Anne. Bien que de construction relativement récente, c'est superbe édifice qui ajoute encore à la beauté du magnifique décor qui l'entoure.

Son premier propriétaire, M. Antoine d'Abbadie d'Arrast,était basque, originaire d'Arast, en pays de Soule. Passionné pour l'étude des sciences, il se fit remarquer, de bonne heure,par ses connaissances multiples qui lui valurent, à plusieursreprises, des missions dans les pays d'outre-mer. Il les remplit avec un succès qui le désigna comme une des personnalités les plus en vue du monde savant et ne fut pas étranger à sa nomination de membre de l'Institut, en 1867.Parmi ses nombreuses expéditions, il faut surtout mentionner celle qui le conduisit en Abyssinie, en 1836. Il y fit un séjour dequinze ans coupé par quelques voyages en France et ailleurs et, pendant ce temps, il explora le pays comme il ne l'avait jamais été par des Européens. Le Négus le combla de biens et lorsqu'il revint en France, il rapporta une foule d'objets et de documents précieux parmi lesquels une collection de parchemins les plus rares, aujourd'hui dans la bibliothèque de l'Institut à Paris. 

Revenu en France, en 1865, à l'âge de 55 ans, M. d'Abbadie renonça aux grands voyages et c'est alors qu'il acheta de grandes étendues de terrains, au nord d'Hendaye et qu'il commença la construction du château d'Abbadia. Il ne quitta plus cette belle résidence jusqu'à sa mort survenue en 1897 et il s'y consacraà des travaux sur l'Astronomie et la Physique du Globe.

Aussi, lorsque, vers 1880, sur l'initiative de l'amiral Mouchez,alors chef du bureau des longitudes, un accord fut intervenu entre les puissances pour l'établissement de la carte du ciel, il accueillit cette décision avec enthousiasme et il donna à l'Institut son château pour être affecté à un observatoire qui participerait à ce travail. Depuis lors, Abbadia est devenu une sorte de sanctuaire de la science où l'on vit, c'est le cas de le dire, dans le ciel étoilé. Tandis qu'à quelques centaines de mètres,dans les nouveaux quartiers d'Hendaye, on ne songe qu'aux distractions et au plaisir, là-haut, par les nuits sereines et dansl e calme le plus absolu, des jeunes gens procèdent à la détermination de coordonées d'étoiles, sous la surveillance d'un ecclésiastique aussi modeste que distingué, M. l'abbé Calot, directeurde l'observatoire. Mais, à l'exception de trois grandes salles affectées aux instrumentset au personnel, le château d'Abbadia a été conservé tel qu'il était du temps de ses propriétaires. M. d'Abbadie quin'était pas seulement un savant, mais aussi un homme de goût,passait le temps qu'il ne consacrait pas à la science, à orner et àembellir sa résidence. Aussi en a-t-il fait un véritable musée. Il n'est pas une pièce, un panneau, un meuble, un objet qui ne soit une oeuvre d'art et n'attire l'attention. Chaque salle a son caractère individuel (Arabe, Allemande, Irlandaise, Abyssine, etc...) et partout ce sont des proverbes ou des sentences morales, empruntées au folklore de chaque pays, inscrits sur les murs ougravés dans le bois.A l'extérieur, sur la porte d'entrée, c'est un vers anglais qui accueille le visiteur : «

Cent mille bienvenues ».Dans le vestibule on peut lire quatre vers latins sur le mêmesujet. Dans un charmant petit salon d'attente, on lit ces proverbes arabes : « L'aiguille habille tout le monde et reste nue », « Reste avec Dieu et il restera avec toi », « Dieu, quoique bon ouvrier,veut compagnon de travail ».Sur un vitrail du vestibule « Plus estre que paraistre ». 

Dans la bibliothèque : 

« Tout buisson fait ombre », et « ilsuffit d'un fou pour jeter une grosse pierre dans un puits ; il fautsix sages pour l'en retirer ».Sur chaque cheminée il y a une inscription relative au feu, telle que celle-ci : « Je réchauffe, je brûle, je tue » ; et cette autre, beaucoup plus poétique : « Que votre âme soit semblable à la flamme ; qu'elle monte vers le ciel ».Dans la salle à manger, toute tendue de cuir, chaque siège porte une syllabe abyssine et, lorsqu'elles sont toutes réunies, cessyllabes forment la phrase suivante : «Dieu veuille qu'il n'y ait aucun traître autour de cette table ». Sur un mur de la même pièce : « Les larmes sont l'éloquence du pauvre ». Dans la chambre d'honneur l'inscription suivante entoure le lit : « Doux sommeil, songes dorés à qui repose céans ; joyeux réveil ; matinée propice ».Dans une autre pièce, on peut lire quatre vers empruntés à Schiller : « Triple est la marche du temps, hésitante, mystérieuse : l'avenir vient vers nous ; rapide comme la flèche, le présents'enfuit ; éternel, immuable, le passé demeure 

».Nous terminerons cette énumération, déjà peut-être un peu longue, en signalant les peintures murales du vestibule et del'escalier. Ce sont des scènes de la vie abyssine. L'une représente un chef faisant un discours dont il désigne la ponctuationpar des coups de fouet. Un certain nombre de coupscorrespondent 

au point, aux virgules, etc... Dans une autre, on voit une école où le maître, un gros Abyssin,à la figure rébarbative, est accompagné d'un esclave tenant un martinet dont il menace les élèves. Ceux-ci sont attachés à leur banc avec de grosses chaînes afin de les obliger à se tenir tranquilles et éviter qu'ils ne fassent l'école buissonnière.   

On comprend, d'après ces exemples, que l'intérieur du château d'Abbadia soit bien en harmonie avec l'extérieur.(n)

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 Un dossier complet dans DOCUMENTS

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 LA PLACE DE LA REPUBLIQUE

 

 

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1874. Troisième guerre carliste en Espagne: Hendaye essuie quelques balles perdues.

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Inauguration de l'église Saint-Vincent

1874   marque l'inauguration de l'église Saint-Vincent, dont la reconstruction et la rénovation sont enfin achevées, grâce surtout à la générosité des paroissiens. Ses murs apparaissent embellis par trois magnifiques tapisseries; elles furent, hélas! vendues en 1900 par la Fabrique, d'accord avec la municipalité, pour payer partie de l'agrandissement de l'édifice. Elles sont aujourd'hui en Allemagne, au musée de Bonn.

Aux membres du Conseil municipal fut réservé « le banc spécial qu'ils ont demandé selon l'antique usage ».

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Avant 1836, la salle de la Mairie se trouvait au premier étage du clocher Saint Vincent.

Mais la foudre l'ayant cette année endommagé , la municipalité se réfugia à l'hôtel Imatz. En 1865, la mairie et l'école des garçons à gauche, l'école des filles à droite, sont édifiées sur l'ancien jeu de rebot.C'est en 1927, que la salle d'honneur toute lambrissée sera inaugurée

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Restaurée en 1874 , l'église Saint Vincent est agrandie vers 1901 de deux chapelles latérales. A cette même époque l'escalier menant au clocher est supprimé . Face à la fontaine l'arbre de la liberté

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Saint Vincent                                                                                                           Sainte Anne

  

  J.B.       ANSOBORLO

1876 -1888

1879 La déclaration du 30 mars délimite les eaux privilégiées, soumises à la Marine espagnole ou à la Station Navale française, créée à son tour en 1873.Faisant suite à 3 sections fluviales mitoyennes, l'ouverture maritime est limitée au Figuier en zone espagnole, aux Deux Jumeaux en zone fran­çaiseavec une zone mixte au centre.

1880 Léon Olphe-Galliard se fixe à Hendaye

Victor-Aimé-Léon Olphe-Galliard, né le 27 octobre à Lyon et mort en 1893, est un ornithologue français , qui se livra tout entier à l'ornithologie et publia ses premiers essais dans la "Maumannia" et le journal ornithologique du Docteur Cabanis. En 1856, il prit part au congrès de Goethen en Allemagne, ce qui le fit entrer en relation suivies avec le Prince Lucien Bonaparte et d'autres savants.il se fixa définitivement en 1880 à Hendaye. C'est là qu'il mourut le 2 février 1893

Membre de l'académie de Lyon, de la société Linnéenne et de la société Helvétique et autre, il était un savant passionné, infatigable au travail, modeste, doux et chrétien pratiquant. Sa contribution à la faune ornithologique de l'Europe occidentale, recueil comprenant les espèces d'oiseaux qui se reproduisent dans cette région ou qui s'y montrent régulièrement de passage, augmenté de la description des principales espèces exotiques les plus voisines des indigènes ou susceptibles d'être confondues avec elles, ainsi que l'énumération des races domestiques... rassemble trente-six fascicules entre 1884 et 1890. En 1891, il fait paraître son Catalogue des oiseaux des environs de Lyon.

Un important ouvrage,  manuscrit, sur Hendaye , son histoire,  sa vie quotidienne n'a pas été encore déchiffré  . Espérons qu'il  le sera bientôt.

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 1880. La Société Civile  et Immobilière de Hendaye Plage voit le jour. Les premières réalisations débutent en 1883 

1880Le Conseil Municipal vote la laïcisation de l’école 

En 1881, le moment est décidément venu d'aborder les grands travaux du plan d'urbanisme, surtout ceux qui concernent le futur Hendaye-Plage, cité satellite.

Une série de conventions est alors passée (1881-1884) avec une entreprise immobilière, qui s'engage à des aménagements considé­rables sur les dunes et dans la baie de Chingoudy; faute de finances suffisantes, elle dut malheureusement interrompre son activité, mais non sans avoir pu, au préalable, construire un casino.

 1881. L’Ecole libre Chrétienne est crée à Hendaye subventionnée par certaines familles et Mr. D’Abbadie.

 1882. Création de la Maternelle Laïque.

 1884. Création de la Maternelle Libre.

 1884  Par contre, en 1864, la Municipalité accepte une proposition, qui lui est faite, d'installer un établissement comportant des cabines de bains; elle refuse toute aliénation, mais consent la location de 9 ares pendant neuf ans, au prix annuel de 5 f l'are.

Cette même année, une grande décision fut prise : celle de construire une mairie ainsi qu'une maison d'école sur la principale place du bourg, à l'emplacement jusque-là occupé par « le simple jeu de rebot », de convertir ce dernier en jeu de paume et de le doter d'un fronton copié sur celui d'Irun (80 m X 18 m), considéré comme un modèle du genre; son édification est prévue dans l'allée d'Irandatz.

Reprenant l'accord de 1685, un traité de délimitation de frontières fut signé avec l'Espagne le 2 décembre 1856, L'art. 9 stipulait que, depuis Chapitelacoarria, un peu en-dessous d'Enderlaza, jusqu'à l'embouchure de la Bidassoa, la frontière suivait le milieu du cours principal, sans changer la nationalité des îles, celle de la Conférence restant indivise entre les deux nations. La navigation, le commerce et la pêche sont déclarés libres sur les eaux de la Bidassoa (art 29 et 21)

. Tout barrage est désormais interdit (art. 23 et 24). Le pont de Béhobie, reconstruit à frais communs, appartiendra aux deux nations (art. 26).

 L'éponge était ainsi passée sur de longs siècles de querelles ou de violences ; les deux peuples voisins pouvaient désormais vivre côte à côte. Il est vrai que, la pêche n'étant pour ainsi dire plus pratiquée par les Hendayais, les motifs de discussion avaient à peu près disparu. Il est vrai aussi, que, du côté espagnol, on a eu à enregistrer souvent la violation des règlements frontaliers et qu'il n'est pas rare de voir, la canonnière française donner la chasse aux pêcheurs espagnols en maraude dans les eaux françaises.

 1886 La convention initiale de ce 18 février 1886, qui codifie à nouveau le monopole de pêche, se transforme successivement pour aboutir à la refonte proposée en 1958 où par suite de l'évolution administrative, la protection des privilèges que les municipalités laissaient tomber en désuétude, passe aux Stations Navales et à la Commission des Pyrénées pour la pêche comme pour les vérifications annuelles de limites.

Cette désuétude atteint en particulier depuis 1859 : la franchise d'inscription des pêcheurs et des bateaux (identifiés par unvisa maritime ou douanier) ; l'empiétement sur la rive de mer pour les filets des riverains de l'autrebord (sauf exception) ; la franchise douanière pour la vente des pêches aux riverains de l'autre bord (défendue par la police et la douane, sinon même par les pêcheurs de Saint-Jean-de-Luz) ; la pêche de saumon au filet (incluse dans diverses restrictions conserva­toires sur les époques de pèche et la salubrité) ; la diligence des maires en matière de contraventions (limitée aux dom­mages-intérêts) ;l'initiative et le véto des maires en matière de révision de la convention (transformés en avis préalable).

  1887, la Commune obtint de l'Etat la vente du Vieux-Fort ainsi que de son glacis comprenant 3 hectares; il sera mis à profit pour la construction d'un groupe scolaire ainsi que pour la réalisation de divers travaux prévus dans le plan d'urbanisme.

Après maintes difficultés, les travaux reprennent sur le chemin de Belcenia à Ondarraitz, un pont domine l'anse de Belcenia, qui est comblée; ils sont achevés en 1892, ainsi que le boulevard de la Plage et une digue de 600 m.

Tandis que la ville travaillait si activement à son extension, une mutation s'était faite, relative à sa population, profondément modifiée dans sa structure par l'apport d'éléments extérieurs.

Ces étrangers au pays, dont beaucoup étaient indifférents à sa spiritualité, devaient par leurs votes éliminer des principaux postes de commande les Basques dépositaires des traditions. La physionomie politique de la cité s'en trouva fortement altérée et marquée.

Autant il est juste et agréable de reconnaître que ces nouveaux venus se dévouèrent sans compter à l'accomplissement de la mission que la majorité des électeurs leur avaient confiée, autant il est pénible et regrettable d'avoir à constater le sectarisme dont, parfois, quelques intolérants firent preuve, sans craindre de troubler l'atmosphère politique, paisible, comme il était et il reste de règle au Pays Basque.

La première mesure empreinte de cet esprit fort fut la laïcisation de l'école communale des filles,

 

Auguste      VIC

1888-1912

 

  1888: La presse de l'opposition présente le maire comme étranger au pays. Ce dernier contre-attaque en insinuant que cette campagne est inspirée par Urrugne, qui décidément lui fait voir tout en rouge !

Par la suite, il ne se produit dans le domaine politique aucun événement, grand ou petit, qui ne déclanche de la part du Conseil municipal, lorsque, du moins, la majorité « rouge » (style de l'époque) l'emporte, l'envoi de télégrammes au Gouvernement en place ou à ses représentants.

  ou petit, qui ne déclanche de la part du Conseil municipal, lorsque, du moins, la majorité « rouge » (style de l'époque) l'emporte, l'envoi de télégrammes au Gouvernement en place ou à ses représentants

 1891. L’Espagne initie le protectionnisme de son économie avec une première loi dans ce sens sur le taxes douanières; l’industrialisation rive droite de la Bidassoa en est gravement affectée, ainsi que le trafic ferroviaire et les flux commerciaux vers l’Espagne qui diminuent.

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Le port de

CANETA

Caneta, du fait de l’abondance de sardines qui transportées par le train dans toute la France font connaitre le nom de Hendaye

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URANGA

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URANGA

 

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le lavoir

 Il faudra attendre un décret du 14 octobre 1896 pour voir disparaître ces anomalies. Désormais, le territoire d'Hendaye se rapprochait sensiblement de ses limites naturelles : partant du cimetière de Béhobie, passant à proximité des maisons Maillarrenia, Erreca, Oriocoborda, Mentaberry qu'elles laissent en dehors, ces limites suivent le cours du ruisseau Mentaberry jusqu'à Haiçabia.

Reprenant l'accord de 1685, un traité de délimitation de frontières fut signé avec l'Espagne le 2 décembre 1856, L'art. 9 stipulait que, depuis Chapitelacoarria, un peu en-dessous d'Enderlaza, jusqu'à l'embouchure de la Bidassoa, la frontière suivait le milieu du cours principal, sans changer la nationalité des îles, celle de la Conférence restant indivise entre les deux nations. La navigation, le commerce et la pêche sont déclarés libres sur les eaux de la Bidassoa (art 29 et 21)

. Tout barrage est désormais interdit (art. 23 et 24). Le pont de Béhobie, reconstruit à frais communs, appartiendra aux deux nations (art. 26).

 L'éponge était ainsi passée sur de longs siècles de querelles ou de violences ; les deux peuples voisins pouvaient désormais vivre côte à côte. Il est vrai que, la pêche n'étant pour ainsi dire plus pratiquée par les Hendayais, les motifs de discussion avaient à peu près disparu. Il est vrai aussi, que, du côté espagnol, on a eu à enregistrer souvent la violation des règlements frontaliers et qu'il n'est pas rare de voir, la canonnière française donner la chasse aux pêcheurs espagnols en maraude dans les eaux françaises

 1896   Irandatz et Zubernoa sont finalement transférés à Hendaye avec le château négothique d'Abbadie, la limite d'Urrugne étant reportée derrière le ruis­seau Mentaberry, et les Hendayais passent à plus de 3 000, puis passent les 5 000 en 1930, avec l'essor de la plage, et les 8 000 en1896,

autre arrachement, qui, s'ajoutant aux terrains gagnés sur la mer, donne à la commune son importance actuelle, et peut-être définitive ? l'étape finale vit naître son satellite, Hendaye-Plage.

1896. Dernier et définitif agrandissement de la Commune de Hendaye; réclamé et obtenu par les mêmes raisons que celui de 1867: il implique la perte par Urrugne des terrains de Subernoa et d’Irandatz.

A la fin du dernier siècle la ville a pris corps ; ses édiles vont maintenant se consacrer à la doter d'un équipement moderne et à achever les travaux encore à l'état d'ébauche, qui l'agrémenteront et l'enrichiront de la parure de Hendaye-Plage.

Successivement, au cours de quarante ans, des aménagements vont être réalisés; leur énumération condamne à un style aussi sec que celui d'un mémoire d'entrepreneur, mais elle ne pouvait être omise, car elle marque des étapes dans la montée de la ville à son rang actuel.

 1896 à fin 1897.Au cours de cette brève période Pierre Loti fut reconquis par le charme du pays de « Ramuntcho » qu'un instant, suivant son propre aveu, il avait bien cessé de goûter. De Rochefort, sa ville natale, il écrivait, en effet, à un ami au mois de décembre 1895 :« Autrefois, j'étais un admirateur passionné de ce petit recoin du monde; j'en ai bien rabattu, mais j'aime encore ces montagnes de Guipuscoa, derrière lesquelles j'ai vu, pendant trois ou quatre ans de ma vie, se coucher le soleil. Il est donc possible que l'été prochain je revienne par là... »Il y revint si bien que Hendaye devint sa résidence d'été de prédilection et qu'il y voulut mourir; il y décéda en 1923, en sa villa « Bakaretchea » (Solitude), près du port, et qui est restée demeure de sa famille.

De 1910 à 1914, la Station dispose de deux bâtiments: « Le Grondeur » et la chaloupe « Qui Vive », qui, après avoir rallié Brest et Rochefort, reprirent leurs places en 1915 et 1919.

1899  Nous n'omettrons pas de rappeler enfin que, de 1899 à 1912 a surgi à l'extrémité est de la plage, toute une cité de pavillons destinés à abriter les enfants rachitiques ou scrofuleux à la charge de l'Assistance Publique de la Ville de Paris. Le 6 octobre 1913, M. Poincaré, Président de la République, inaugurait officiellement ce sanatorium

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 1899 : Construction du jeu de paume sur le glacis du Vieux-Fort,

 

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1899, un sérieux incident mérite d'être retenu, car, dans le long rapport dont il est l'objet (voir archives de la mairie), nous trouverons maintes explications qui mettent en lumière non seulement l'activité des pêcheurs de Hendaye, mais aussi, d'une façon plus générale, l'économie du moment.

A son origine, une pétition des pêcheurs de Saint-Jean-de-Luz et Ciboure, adressée au Ministre de la Marine, vise directement les Espagnols. Hendaye ne s'y méprend pas et démasque le véritable objectif : la concurrence qu'avec son port et sa gare cette ville fait aux plaignants. (Et nous citons presque textuellement.)

Ces derniers plaident deux arguments :

1° Défaut de protection en mer contre les pêcheurs espagnols. « Le Javelot », ancré près du pont de la Bidassoa depuis des années, est dans l'impossibilité de prendre la mer. Quant au « Nautile », il n'est pas aussi radicalement incapable de naviguer, mais il est hors d'état d'exercer en mer une action utile (les mauvaises langues l'ont baptisé « L'Inutile »), car il est de notoriété qu'il ne peut atteindre à la course les embarcations à la rame, qui commettaient journellement et impunément, même sous ses yeux, des contraventions sans la moindre crainte, ni répression.

Les pêcheurs espagnols viennent dans nos eaux en force et exercent des violences pour s'emparer du poisson qui devrait nous appartenir.

En face, les espagnols ont un stationnaire, en parfait état, et des auxiliaires, très bons marcheurs, qui sont toujours à leurs postes d'observation pour réprimer nos écarts. Situation désastreuse et humiliante pour notre patriotisme. Remplacez au moins le « Nautile » !

2° L'interprétation abusive, en faveur des pêcheurs espagnols, du décret du 8 février 1886 sur la réglementation de la pêche dans la Bidassoa.

Ce décret dispose que la pêche du poisson de rivière, seule admise en France, exempte des droits de douane, est seule autorisée d'un point du fleuve à un autre, alors que la douane admet aussi celui de mer, notamment des sardines apportées par des barques espagnoles de n'importe quel point de la Côte.

Nous demandons que le poisson d'eau douce, pêche dans la Bidassoa dans les limites tracées par le décret de 1886, soit seul exempté et que le poisson de mer soit soumis aux droits. »

A ce plaidoyer Hendaye répond par une note remise au Ministre de la Marine et au Contre-Amiral, Major Général, venus dans la région :

1" « A la vérité, Hendaye entretient avec Fontarabie les meilleures relations et il a toujours suffi de l'intervention des commandants des deux Stations Navales pour trancher toutes difficultés de pêche.

Des incidents mineurs ont été grossis et, peut-être, provoqués par des instigateurs de mauvaise foi. Si, vraiment, nos gardes-côte sont insuffisants, le Ministre de la Marine saura y remédier. Hendaye ressentira une joie toute patriotique et nos adversaires seront satisfaits sur ce point !

2° Les revendications des luziens sont injustes.

Le traité de 1886 ne reconnaît le droit de pêche qu'aux cinq communes riveraines.

En 1864, l'établissement de la ligne Paris-Madrid donna un essor nouveau à l'industrie de la pêche, d'où affluence de poisson frais à la gare internationale de Hendaye et création d'un commerce notable d'importation de poisson frais, surtout de sardines.

Depuis, ce commerce s'est intensifié, les négociants se sont outillés, un personnel nombreux embauché; Fontarabie s'est adonné presque exclusivement à la pêche à la sardine et l'on pouvait voir, naguère encore, de nombreuses femmes chargées de paniers de sardines aborder au port de Hendaye, en payant les droits, courir pour les expédier par le premier train et augmenter le mouvement ascendant de l'importation.

Nous ne saurions empêcher que les choses se passent ainsi, comme elles se passent d'ailleurs aujourd'hui.

Depuis 1894, avec l'accord des Domaines, des Ministres des Affaires Etrangères, des Travaux Publics et des Finances, Hendaye a affecté aux pêcheurs un quai approprié où s'effectue la vente et la mise en panier, la salaison, le paiement des droits de douane, les chargements des sardines pour la gare, où elles sont expédiées, avec celles qui arrivent par le train d'Espagne, dans toutes les directions, le marché de Hendaye étant aujourd'hui connu sur tous les points de France.

Le droit de pêche dans la Bidassoa et la rade du Figuier appartient exclusivement, par la Convention de 1886, aux cinq communes riveraines et le poisson pris dans ces eaux peut entrer en franchise sur l'une ou l'autre rive.

Forts de leurs droits, les pêcheurs riverains, ruinés par la disparition presque complète du saumon dans la Bidassoa, se sont rabattus aujourd'hui sur la pêche à la sardine autrefois délaissée et employée comme engrais et pour laquelle ils trouvent en France de nombreux débouchés.

Ces sardines, en partie franches de droits, font l'objet d'une injuste jalousie de la part des pêcheurs de Saint-Jean-de-Luz et de Ciboure, mais c'est là un droit de pêche appartenant exclusivement aux pêcheurs des communes riveraines, tant françaises qu'espagnoles.

Ce droit ne saurait être violé sans abus pour servir quelque intérêt électoral menacé, car les pêcheurs luziens ou autres viennent eux-mêmes souvent bénéficier des facilités ou des avantages que leur procure le marché de Hendaye. Il se pourrait fort bien que leurs plaintes leur aient été suggérées et formulées par des instigateurs qu'une hostilité systématique pousse contre une commune dont les constantes manifestations républicaines leur font ombrage.

Des esprits aveugles ont résolu de s'opposer à l'essor de Hendaye, à ses louables initiatives pour se développer.

Le Gouvernement de la République saura nous protéger ! »

Il est évident que les auteurs de cette mise au point ressentent l'inharmonie de leurs opinions politiques avec celles de leurs collègues de Saint-Jean-de-Luz et de Ciboure. Sans doute soupçonnent-ils aussi ceux d'Urrugne d'avoir voulu profiter de l'occasion pour pêcher ... en eau trouble la revanche d'un procès perdu ?

Cette imploration confiante à la République reflète bien l'esprit politique de la Municipalité à cette époque. Nous avons déjà noté combien l'immigration avait modifié le climat politique de la cité, combien aussi les élus de la majorité prouvèrent leur dévouement. Nous remarquerons maintenant l'art, dont ces édiles surent user, pour le plus grand bien commun, en alliant très efficacement une sincérité, certaine, une souplesse ainsi qu'une diplomatie toujours bien adaptée aux circonstances ! Nous en citerons quelques témoignages.

Il est incontestable qu'en manifestant un loyalisme inconditionnel ils réussirent à obtenir le maximum de subventions et de dotations au profit de la cité grandissante (écoles, chemins, église, etc.).

A Napoléon III, le Maire et son Conseil prêtent le serment rituel: « je jure obéissance à la Constitution et fidélité à l'Empereur ».

Et ce n'est pas en vain qu'il en est appelé à son appui pour gagner la cause soutenue contre Urrugne (délimitation).

Grâce à l'Impératrice, la Ville bénéficia de plusieurs participations de l'Etat à des travaux en cours.

Puis, la République vint au moment où l'aide de l'Etat apparaissait la plus nécessaire. Vite, une nouvelle majorité se dégagea, qui se distingua par un opportun loyalisme proclamé, en toutes circonstances,

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 1892 

LOTI

   Pierre Loti arrive à Hendaye pour commander la Station Navale de la Bidassoa jusqu’en 1893 d’abord et de 1896 à 1898 ensuite. Il résidait souvent dans sa maison hendayaise où il mourut en 1923.
Dans la préface de son œuvre Ramuntxo il déclare qu’à l’automne de cette même année Mme. D’Abbadie lui fera découvrir le Pays Basque
1892. Construction du Pont de Belzenia, pour faciliter l’accés à la plage.
image37image38     LOTI                                                                        LOTI par Rousseau     

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Tout autre est la modeste maison  que l'on aperçoit au bord de la Bidassoa, à côté des ruines de l'ancienne redoute. Celui qui en fit sa demeure, lui non plus, n'était pas Hendayais ; mais les deux noms « Hendaye » et « Pierre Loti » sont devenus inséparables et on ne peut prononcer l'un sans penser à l'autre. Voici dans quelles circonstances Loti fut amenéà connaître Hendaye. En 1892, alors officier de marine, il éta it nommé au commandement   du « Javelot » garde-pêche dans la Bidassoa. Le Pays

 

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Basque fut pour lui une révélation. Il éprouva pour ce pays unenthousiasme qui alla grandissant à mesure qu'il le connut mieux et qui ne le quitta qu'avec la vie. Il acheta  une petite maisonen bordure de la Bidassoa, cette maison qui est encore comme il l'a connue et où se rendent, au moins une fois, en pèlerinage, tous ceux que les hasards de l'existence amènent à Hendaye et.que ne laissent pas indifférents nos gloires littéraires.

Il y revint souvent dans la suite et c'est dans ce coin qu'il avait tant aimé dans cette maison d'où il avait si souvent contemplé le magnifique paysage qui se déroulait sous ses yeux, qu'il rendait le derniersoupir, en juin 1923.Voici quelques lignes, peu connues, qui sont ses adieux auPays Basque, lorsqu'il le quitta pour entreprendre une campagne dans les mers de Chine

 :Adio Euskualleria « Partir ! Dans quelques jours, dans très peu de jours, je-» serai loin d'ici. Et il y a, pour toute âme humaine, une intime» tristesse à s'en aller de tel ou tel coin de la terre où l'on avait » fait longue étape dans la vie.» Elle avait duré six ans, mon étape imprévue au Pays Bas que ; il est vrai, avec des intermèdes de voyages en Arabie ou » ailleurs, mais toujours avec des certitudes de revenir. Et je» gardais ici une maisonnette isolée qui, pendant mes absences, » restait les volets clos ; où je retrouvais, à mes retours, les» mêmes petites choses aux mêmes places ; dans les tiroirs les » fleurs fanées des précédents étés... Lentement je m'étais attaché » au sol et aux montagnes de ce pays, aux cimes brunes du Jaïsquibel perpétuellement dressé là, devant mes yeux, en face de» mes terrasses et de mes fenêtres. Quand on devient trop las et » trop meurtri pour s'attacher aux gens, comme autrefois, c'est » cet amour du terroir et des choses qui seul demeure pour » encore faire souffrir... » Et j'ai un délicieux automne cette année, pour le dernier.» Les chemins qui, de ma maison, mènent au mouillage de mon » navire, sont refleuris comme en juin. C'est là-bas, ce mouil lage, au tournant de la Bidassoa, contre le pont de pierres rous ses, décoré des écussons de France et d'Espagne, qui réunit, » par dessus la rivière, les deux pays amis et sans cesse voisinants. Très refleuris, au soleil de novembre ces chemins » qui, presque chaque jour, aux mêmes heures, me voient pas» ser ; ça et là des brins de chèvrefeuilles, de troènes ou bien des » églantines émergent toutes fraîches d'entre les feuillages rougis. Et les grands lointains d'Océan ou des Pyrénées qui, par » dessus les haies, apparaissent en un déploiement magnifique, » sont immobiles et bleus. Et de là-bas où je serai bientôt, » l'Euskualleria que j'ai habité six ans, m'apparaîtra, dans le » recul infini, comme un tranquille pays d'ombre et de pluie» tiède, de hêtres et de fougères, où sonnent encore le soir, tant » de vénérables cloches d'églises. »

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Voir DOCUMENTS

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 1899. Le fort de Guadalupe, dans le Jaizquibel, contrôle la côte française de Bayonne (néanmoins en dehors des tirs d’artillerie) à Biriatou et les hauteurs situées derrière. C’est le fort principal du nouvel ensemble défensif espagnol du passage des Pyrénées occidentales; ensemble adapté aux progrès stratégiques de l’époque et qui accélère le déclin de Fontarabie. 1899, lorsque le Président de la République, assistant aux courses d'Auteuil, reçut, sur son haut-de-forme, un coup de canne porté par un royaliste, ce message lui est aussitôt adressé : « Indigné des maneuvres des ennemis de la République... expression d'admiration et de dévouement... »

 En 1856, la Convention signée à Bayonne et confirmée en 1859, précise que :

1° la frontière sera exactement fixée, non plus au milieu de la rivière, mais au milieu du chenal le plus profond;

2° les eaux seront franco-espagnoles;

3° une Commission Internationale des Pyrénées sera instituée ayant pour tâche de régler tous les litiges. La France y sera représentée par le Commandant de la Station Navale de la Bidassoa;

4° le droit de pêche n'appartient, en toute exclusivité, qu'aux riverains.

En 1886, autre Convention qui, sans modifier le fond de la précédente, apporte quelques précisions; il en fut de même en 1894, 1906, 1924, 1954.

Entre-temps, en 1873, la Marine Nationale reçut l'ordre d'établir à Hendaye même une station navale, annexée à celle de Saint-Jean- de-Luz et chargée de la liaison avec celle de la Marine Espagnole en place à Fontarabie.

Tandis que, de 1873 à 1886, à Saint-Jean-de-Luz veillait « Le Chamois », aviso de flottille à roues, à Hendaye était basé « Le Congre », chaloupe à voile, qui fut renforcé, en 1883, par « La Fournie », chaloupe à vapeur.

 En 1899, lorsque le Président de la République, assistant aux courses d'Auteuil, reçut, sur son haut-de-forme, un coup de canne porté par un royaliste, ce message lui est aussitôt adressé : « Indigné des maneuvres des ennemis de la République... expression d'admiration et de dévouement... »

1899 Construction de jeu de paume sur le glacis du Vieux-fort

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SANATORIUM

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A la fin du dernier siècle la ville a pris corps ; ses édiles vont maintenant se consacrer à la doter d'un équipement moderne et à achever les travaux encore à l'état d'ébauche, qui l'agrémenteront et l'enrichiront de la parure de Hendaye-Plage.

Successivement, au cours de quarante ans, des aménagements vont être réalisés; leur énumération condamne à un style aussi sec que celui d'un mémoire d'entrepreneur, mais elle ne pouvait être omise, car elle marque des étapes dans la montée de la ville à son rang actuel.

 

 VINGTIEME

 SIECLE

 19.. Le barrage espagnol d'Andara fournit en électricité tous les riverains, mais met fin à la navigation navarraise et aux dernières remontées de saumons.

En plus de la voie ferrée vers Vera, les Espagnols doublent le pont international du chemin de fer par un pont pour le tramway électrique jusqu'à Saint-Sébastien puis en 1916 un pont routier avec avenue vers Irun.

Protégeant en son début la voie du tramway électrique vers Bayonne, la digue de mer est prolongée de la pointe d'Hendaye jusqu'auprès des Deux Jumeaux en 1913, suivie par les constructions neuves de villégiatures. Le Puntal España à Fontarabie est endigué et aménagé pour les constructions neuves par le projet Casadevante de 1914.

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1900 Les trainières de Fontarabie, barrées à l'aviron avec 12 rameurs et une petite voile, pèchent la sardine au filet et le thon à la ligne. Les pinasses pontées vont devenir des vapeurs, les chaloupes se motoriseront souvent, et des trainières spéciales serviront seulement aux célèbres régates à la rame.

 

 1900, le Conseil Municipal avait demandé aux Ponts et Chaussées la route de corniche, partant de Socoa; elle ne fut mise en service qu'en 1928, encore fallut-il qu'une entreprise privée, celle déjà dite, y contribuât.

En 1905, le Conseil est, d'autre part, consulté sur l'intérêt d'une route «automobile et tarifée» reliant Arcachon à Biarritz; il est donc déjà question d'une autoroute à péage ! Son avis favorable n'a guère suffi pour déclancher l'opération et, depuis plus de 60 ans, ce projet somnole dans un dossier, tandis que continuent à en rêver les responsables du tourisme dans le Sud-Ouest

 Il y en eut bien davantage avant que se réalisent les rêves des curés, qui se succédèrent depuis la reconstruction de l'église en 1874

ils ne cessèrent, en effet, de se trouver devant une église trop petite pour contenir les fidèles en nombre croissant et d'une décoration que ces derniers, eux-mêmes, jugeaient trop pauvre.

Au prix de grands sacrifices consentis par la paroisse et grâce à la ténacité de ses chefs, de 1901 à 1928, d'importants travaux furent menés à bien : l'augmentation de la surface intérieure obtenue par des aménagements ainsi que par la création de chapelles latérales, la décoration du sanctuaire et de la voûte, etc.

 1901. Fermeture de toutes les écoles libres.

1901 Le plénipotentiaire français Nabonne et le marquis de Herrera conviennent le 27 mars, à Bayonne, du partage alternatif de la police dans l'île des Faisans, tous les 6 mois, avec renvoi sans formalités des délinquants devant leurs justices nationales.

Toutefois, la vacance du pouvoir de police ne doit se terminer qu'avec la prise en charge par les stations navales et l'incidence de la dernière convention de pêche, sous réserve d'un arrêté français classant l'île comme site historique à dater du 2 septembre 19581902 : Apposition de « plaques bien visibles à deux tournants très dangereux du chemin n° 58 (port-gare), invitant clairement les conducteurs de voitures d'automobiles à ralentir leur allure ». La locomotion, alors dite «artificielle», commence déjà à gêner la circulation dans la ville !

Le progrès pénètre jusqu'au port où cinq pêcheurs envisagent de s'équiper de bateaux à vapeur.

  1902Merci au Ministre de l'Instruction Publique « pour avoir choisi Hendaye pour y prendre quelques jours de repos bien gagné » ; naturellement, on ne manqua pas l'occasion de lui faire visiter les écoles et promettre une aide...

Même année. Au retour de Russie du Président de la République, félicitations et « inaltérable attachement à sa personne et à la République ».

 1903 : La Ville crée un réseau de distribution d'eau alimenté par une source acquise à Biriatou; d'autres le seront au cours des années suivantes.

La FONCIERE de HENDAYE

Martinet

  

 

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La Foncière de Hendaye et du Sud-Ouest ».

Mais ses projets étaient grandioses : prolongement de la digue vers les Deux Jumeaux, construction d'une route en corniche reliant la plage à Ciboure, d'un hôtel de luxe, d'une « Réserve » à Haïçabia, aménagement de la voirie et d'un réseau d'égouts, d'un golf sur les pelouses d'Abbadia, et récupération de terrains pris sur la baie de Chingoudy, par la création d'une digue qui devait relier la pointe de Socoburu au vieux port.

 Si cette dernière partie du programme est demeurée inachevée, le reste fut réalisé, au grand dam des finances de la nouvelle société qui n'était pas parvenue à accorder selon le même rythme exploitation et aménagement. Aussi, cette société fut-elle acculée à déposer son bilan. La situation dans laquelle se trouvait la Foncière amena la municipalité, en 1936, à se rendre acquéreur du Parc des Sports et, en 1939, à incorporer au domaine communal la voirie de la plage qu'elle entretenait à ses frais depuis longtemps.

 

Il apparaît ainsi que les deux sociétés qui se sont succédées dans l'exploitation de la plage, malgré leur fin malheureuse, ont fait œuvre profitable à la commune d'Hendaye. De son côté, celle- ci n'était pas restée inactive dans l'exécution de travaux d'embellissement. Les terrains du vieux fort, vendus jadis par l'Etat à un particulier, furent rachetés par la commune en août 1887. Si on peut regretter que la municipalité alors en exercice ait pris la détermination de raser les ruines qui, dans un îlot de verdure sauvage, se miraient mélancoliquement dans les eaux de la Bidassoa, il faut convenir que la création à cet endroit d'un boulevard qui, à l'aide d'un pont enjambant la baie de Belsénia, assurait désormais une liaison rapide et directe entre la gare et la plage, constituait une amélioration indispensable.  (OG )

  1904 C'est dans cette situation que M. Martinet reprit l'affaire en 1904 et qu'il entreprit de donner une nouvelle impulsion à l'aménagement et à l'exploitation de la station de la plage, en créant en 1910 « La Foncière de Hendaye et du Sud-Ouest ». Mais ses projets étaient grandioses : prolongement de la digue vers les Deux Jumeaux, construction d'une route en corniche reliant la plage à Ciboure, d'un hôtel de luxe, d'une « Réserve » à Haïçabia, aménagement de la voirie et d'un réseau d'égouts, d'un golf sur les pelouses d'Abbadia, et récupération de terrains pris sur la baie de Chingoudy, par la création d'une digue qui devait relier la pointe de Socoburu au vieux port.

 Si cette dernière partie du programme est demeurée inachevée, le reste fut réalisé, au grand dam des finances de la nouvelle société qui n'était pas parvenue à accorder selon le même rythme exploitation et aménagement. Aussi, cette société fut-elle acculée à déposer son bilan. La situation dans laquelle se trouvait la Foncière amena la municipalité, en 1936, à se rendre acquéreur du Parc des Sports et, en 1939, à incorporer au domaine communal la voirie de la plage qu'elle entretenait à ses frais depuis longtemps.

Il apparaît ainsi que les deux sociétés qui se sont succédées dans l'exploitation de la plage, malgré leur fin malheureuse, ont fait œuvre profitable à la commune d'Hendaye. De son côté, celle- ci n'était pas restée inactive dans l'exécution de travaux d'embellissement. Les terrains du vieux fort, vendus jadis par l'Etat à un particulier, furent rachetés par la commune en août 1887. Si on peut regretter que la municipalité alors en exercice ait pris la détermination de raser les ruines qui, dans un îlot de verdure sauvage, se miraient mélancoliquement dans les eaux de la Bidassoa, il faut convenir que la création à cet endroit d'un boulevard qui, à l'aide d'un pont enjambant la baie de Belsénia, assurait désormais une liaison rapide et directe entre la gare et la plage, constituait une amélioration indispensable.  (OG )

 1905 : Réception de l'éclairage public (1 000 bougies + 4 lampes à arc de 10 ampères) assuré par la Société Electra-Irun; il remplace celui que procuraient jusque-là 30 lampes à pétrole.

 

Un nouvel entrepreneur se substitue à la société immobilière défaillante et reprend les travaux d'aménagement de la plage ainsi que de la baie de Chingoudy; il va assurer l'exploitation du casino ainsi que du grand hôtel d'en face. 

1905. Télégramme de condoléances au Président de la République, qui vient de perdre sa mère.

 1906. Félicitations à M. Fallières lorsqu'il fut élevé « à la première magistrature de la République

 Le 22 juillet, banquet de 200 républicains et adresse à A. Sarraut.

 

 LE TRAMWAY

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 on innove avec peu de moyens

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1906. Le train Decauville  fonctionne à la vapeur.

 1908 Le Tramway électrique remplace la machine à vapeur

 

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 1908. Félicitations au nouveau gouvernement (Aristide Briand) pour « la rapide formation du Ministère avec un programme de justice et de progrès par la République ». 

1908. Le Stade Hendayais. Hendaye a son équipe de rugby. 

1908. L’entreprise J.B. Hayet de Hendaye produit des gourdes à partir du caoutchouc.

 

1908 : Ouverture des jeux (baccara et petits chevaux) au Casino; également la concession d'un tramway reliant la plage à la ville. il obtient également la concession d'un tramwayreliant la plage à la ville.

 1909 : Les promenades sont devenues trop exiguës : il est décidé d'un parc autour du Vieux-Fort.

 1910: Les rues reçoivent un nom.

 1910. La Société foncière de Hendaye et du Sud-ouest entreprend la création de Hendaye Plage (infrastructures, hôtels, villas, casino, bains); la nouvelle société surgit de la Société Civile et Immobilière de Hendaye plage après l’arrivée dans la direction de cette dernière de H. Martinet qui dynamisera son activité.

 1911. Un terrain de golf est crée à d’Abbadie.

13 octobre 2012

1. première partie

 

BIENVENUE

AUX BLOGS de HENDAYE BIDASSOA

2000  ans d'HISTOIRE

ET de HENDAYE TXINGUDI

depuis l'an  2000 jusqu'à nos jours

______________________

 Ces blogs, vivants, sont totalement amendables .   Le premier, à été fait en grande partie, par des compilations c'est à dire par  le RECUEIL  de récits écris par des historiens, dans lesquels le nom de Hendaye apparait , Nous n'avons aucune source car toutes les archives ont disparu au cours des  nombreuses invasions et guerres que Hendaye a subi.

Pour le second nos archives sont au Centre Départemental de Bayonne.

 

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HARRIETA 171

Ca s'est passé

 à HENDAYE

autour de TXINGUDI

 

 

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SOMMAIRE

1ère Partie

Maires - Restaurations - Cent jours- - Monarchie de Juillet -   Carlisme -  Deuxième République -  Bonaparte - Station navale de la Bidassoa - Liqueur de Hendaye - Antoine d'Abbadie - Chemin de fer

2 ème Partie

Mairie - Arbre de la Liberté - Guerre de 1870 - III République -  la poste - Château d'Abbadie - Caneta -  Loti.- Sanatorium - XX siècle - La Foncière Martinet -  le fronton - Le Tramway

3 ème Partie 

villa Mauresque -  Eskualduna - Casino Grande guerre 14-18 - Monument aux morts - Nid Marin - Guerre  civile espagnole de 1936

 

4 ème Partie

Seconde guerre mondiale 39-  45  -  Avant l'Occupation - Guerre - Occupation - Résistance - Déportation - Entrevue Hitler/Franco - Etat des Déportés -de L.Rivière et de G.Lafon  -  Libération - F.F.I

 

5  ème  Partie

 Guerre d'Indochine -  4 ème République - Guerre d'Indochine - Guerre d'Algérie - V ème République - Sokoburu

6  ème Partie

Le Réseau Cométe - l'nterwiev de MariaLuisa Garayar- le film  

" le Dernier Passage"

 

7 ème Partie

 

 

DOCUMENTS  DOSSIERS

 

 

Hendaye mit de longues années à se relever des  ruines.

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. En 1820 on ne comptait encore que 332 habitants.

L'église ne fut rendue au culte que vers 1807. Elle nécessitait des réparations urgentes qui ne purent être exécutées qu'en 1831, faute de ressources de la commune.

 En vue de les augmenter, celle-ci obtint du gouvernement la concession de l'herbe des terrains du vieux Fort,

 Pendant longtemps encore Hendaye n'exista plus.—   habitants avaient fui, la ville n'était qu'un champ de ruines

1830            28 maisons

 

NOMBRE d' HABITANTS

 

 

1793

 

1800

 

1806

 

1821

 

1831

 

1836

 

1841

 

1846

 

1851

481

 

241

 

295

 

340

 

409

 

432

 

470

 

438

 

466

 

 

1856

 

1861

 

1866

 

1872

 

1876

 

1881

 

1886

 

1891

 

1896

427

 

456

 

617

 

1 084

 

1 453

 

1 806

 

2 019

 

2 050

 

2 039

 

 

1901

 

1906

 

1911

 

1921

 

1926

 

1931

 

1936

 

1946

 

1954

3 215

 

3 331

 

4 213

 

4 632

 

5 653

 

6 939

 

6 436

 

6 251

 

6 933

 

1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007  

7 204

8 006

9 470

10 572

11 578

12 596

14 041

13 969

 

_____________________________________________________________________

  

LISTE DES MAIRES

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1815 1826    Etienne Pellot

 Etienne Pellot maire est le cousin du corsaire

 1826 1835    Étienne Durruty

 1835 1842    Jean-Baptiste Barrieu

 1842 1847    Étienne Joseph Durruty

 1847 1849    Martin Hiribarren

 1849 1850    Jean-Henri Lalanne

1850 1852    Jean-Baptiste Ansoborlo

 1852 1853    Claude Delio

 1853 1855    Henri Lalanne

 1855 1860    Joseph Lissardy

 1860 1864    Jacques Darrecombehere

 1864 1868    Martin Hiribarren

1868 1871    Jean-Baptiste Dantin

1871 1875    Antoine d'Abbadie

 1875 1876    Jean-Baptiste Dantin

 1876 1888    Jean-Baptiste Ansoborlo

 1888 1912    Auguste Vic

 1912 1919    Ferdinand Camino

 1919 1925    Jean Choubac

 1925 1944    Léon Lannepouquet

 1944 1947    André Hatchondo

 1947 1950    Philippe Labourdette

 1950 1953    Auguste Etchenausia

 1953 1965    Laurent Pardo

 1965 1981    Jean-Baptiste Errecart

 1981 2001    Raphaël Lassallette

 2001 2008    José-Louis Écénarro

 2008 2014    Jean-Baptiste Sallaberry

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URRUGNE / HENDAYE

Rappel

d'une vie commune

Pendant des siècles les deux bourgades se sont, en tout ou partie,confondues; leurs habitants ont vécu, dans la même foi, la même vie de travail, à la terre ou à la mer; ils ont connu les mêmesévénements.

Longtemps, ils partagèrent la même histoire      A lire ces deux histoires complémentaires, l'on trouve, en outre,le grand intérêt d'une comparaison d'actualité entre des réactions très différentes en face de ce qu'il est convenu d'appeler le progrès :Urrugne resté village basque, encore fidèle aux traditions, et Hendaye porté au rang de ville

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 Surmontée de trois harpons, deux en sautoir et un en pal,et accompagnée en chef d'une couronne royale accostée des lettres capitales H à dextre, E à sénestre.(Extrait de l'étude de Jacques Meurgey, cf. Bulletin n° 8, 1931, de la Société des Sciences, Lettres et Arts de Bayonne.)

La couronne atteste la reconnaissance vouée par Hendaye au roi qui, en  1654, lui a accordé son érection en communauté.

Pour une raison inconnue, et depuis le 19 s. seulement, les harpons ont disparu du blason de la ville et la baleine a été remplacée par un dauphin, qui, ici, n'a aucune signification.

Cette erreur historique se double d'une ingratitude à l'égard des pêcheurs de baleine, qui furent à l'origine de la fortune ainsi que de la gloire de la cité. Il serait juste que l'une et l'autre soient aujourd'hui réparées.

Il serait bien que le blason de Hendaye puisse ainsi retrouver sa place entre ceux de Biarritz et de Fontarabie, qui, depuis le 14 s. continuent à honorer, par le signe de la baleine et de harpons, les marins, qui s'illustrèrent aux côtés des hendaiars ! (').

 (1) « Hendaiar », nom basque l'habitant que nous adopterons de préférence à « hendayais » Histoire des siècles où le caractère basque de la ville fut le  marqué                                                                                                                           (F)             

Remarquons la perpétuité, à travers plus de six siècles, du nom de Handaye ainsi écrit dans ce document comme il l'est aujourd'hui, à une voyelle près. Il a résisté à la déformation en Andaye, qui fut assez fréquemment adoptée aux 17ème et 18 ème s. par les géographes du roi ainsi que par deschroniqueurs et des militaires.

Autre remarque : dans ce manuscrit le H est aspiré ( hôpital de Handaye) ; il l'est encore dans les textes officiels et doit être ainsi dans les écrits ainsi que dans la prononciation sous peine de commettre l'erreur qui choque surtout dans certaines publicités. A ce propos, nous devons une réponse aux très nombreux curieux de l'étymologie du nom de leur ville, en basque Hendaia; ils ne sauraient exiger plus que des hypothèses, personne ne pouvant détenir la moindre certitude.Les uns imaginent une explication dans handi-ibaia, grande rivière, les autres dans handi-aya-, grande pente. Pour notre part,le jeu des contractions tellement usuel dans la langue basque nous amène à partir de: handi-ibia, grand passage à gué, dans la même ligne que Behereco-ibia, Béobie, le gué d'en-bas et que Ondarrabia, vieux nom deFontarabie,   le gué dans le sable 

                                                                                                                                                                                                                                            

Pendant des siècles les deux bourgades se sont, en tout ou partie,confondues; leurs habitants ont vécu, dans la même foi, la même vie de travail, à la terre ou à la mer; ils ont connu les mêmes événements.

Longtemps, ils partagèrent la même histoire que, sous peine de répétitions, nous ne pouvions reprendre distinctement pour Hendaye, la dernière-née

. Nous n'avons donc noté que, de-ci,de-là, les renvois essentiels.A lire ces deux histoires complémentaires, l'on trouve, en outre,le grand intérêt d'une comparaison d'actualité entre des réactionstrès différentes en face de ce qu'il est convenu d'appeler le progrès :Urrugne resté village basque, encore fidèle aux traditions, et Hendaye porté au rang de ville      

DE 1598 A 1789

!La première citation de ce quartier d'Urrugne se trouve,, dans le manuscrit de  1305, que nous mentionnons abondamment dans l'histoire d'Urrugne, dans le chapitre relatif au prieuré Saint-Jacques situé à Subernoa

.Nous n'en faisons état ici que pour A remarquer la perpétuité, à travers plus de six siècles, du nom de Handaye ainsi écrit dans ce document comme il l'est aujourd'hui, à une voyelle près. Il a résistéà la déformation en Andaye, qui fut assez fréquemment adoptée aux 17ème et 18 ème s. par les géographes du roi ainsi que par des chroniqueurs et des militaires.Autre remarque : dans ce manuscrit le H est aspiré (hôpital deHandaye) ; il l'est encore dans les textes officiels et doit être ainsi dans les écrits ainsi que dans la prononciation sous peine de commettre l'erreur qui choque surtout dans certaines publicités.A ce propos, nous devons une réponse aux très nombreux curieux de l'étymologie du nom de leur ville, en basque Hendaia; ils ne sauraient exiger plus que des hypothèses, personne ne pouvantdétenir la moindre certitude.Les uns imaginent une explication dans handi-ibaia, grande rivière, les autres dans handi-aya-, grande pente. Pour notre part,le jeu des contractions tellement usuel dans la langue basque nous amène à partir de: handi-ibia, grand passage à gué, dans la même ligne que Behereco-ibia, Béobie, le gué d'en-bas et que Ondarrabia, vieux nom de Fontarabie, le gué dans le sable !    Bien que cette histoire ne débute qu'au xvI° s., nous remonterons exceptionnellement jusqu'en 1526 pour rendre à Hendaye la place qui lui revient dans le déroulement d'un fait historique, que beaucoup ont, à tort, situé à Béhobie

. C'est bien ici que le 15 mars de cette année François I", le vaincu de Pavie, reprit pied sur laterre de France à la sortie de sa prison de Madrid, après avoir été échangé contre ses deux jeunes enfants* « sur la rivière d'entre Fontarabie et Hendaye à pleine marée et par bateaux

  A la fin du 16 ème s. Hendaye n'est encore qu'un modeste hameau, un quartier d'Urrugne, mais qui, déjà, aspire à son autonomie,sans doute ses gens ont-ils été mis en goût par l'exemple de Ciboure,qui vient d'obtenir sa libération de la tutelle d'Urrugne ! Comme il était de règle que, plus ou moins tôt, l'institution d'une paroisse engendrât celle d'une communauté, les Hendaiars commencèrent astucieusement par réclamer, d'abord, un lieu de culte qui leur soit propre...

Il leur fut facile d'arguer de la grande distance qui les séparait de l'église paroissiale d'Urrugne, de la difficulté qu'ils en éprouvaient « pour recevoir les Sacrements et suivre les offices divins ». Effectivement, ils obtinrent de l'évêque de Bayonne, en  le droit de construire une chapelle de secours desservie par un vicaire et le curé d'Urrugne. Ainsi, ils franchissaient une première étape et abordaient aussitôt la seconde

.S'adressant au Parlement de Bordeaux, ils réclament et obtiennent quelques droits par des arrêts de1603 et 1630, dont, malheureusement,nous ne connaissons pas le détail. Il nous suffit de savoir qu'Urrugne réagit vivement, repoussant toute désunion, sous une forme quelconque, paroisse ou jurade et réclamant le maintien intégral, à son profit, de la police, de l'intendance et des pacages communaux.

 Au reste, Urrugne joua pleinement, en 1634, son rôle tutélaire;  la preuve s'en trouve dans un document archivé à Urrugne. Apprenant que « le roi d'Espagne a assemblé un grand nombre de gens de guerre en la ville de Fontarabie, qui pourraient traverser la rivière et se saisir de la frontière ('), si elle n'était gardée », legouverneur de Bayonne ordonne à la Communauté d'Urrugne de mobiliser le nombre d'hommes nécessaire pour défendre la frontière

. Le jurât de la Place, dont dépend « le hameau de Hendaye »,objecte qu'il convient d'exempter les habitants de ce lieu « qui sont la plupart absents et en voyage sur mer vers la Terre-Neuve,Flandres et autres contrées d'outre-mer où ils ont accoutumé d'allerpour la pêche de la baleine ou autres choses et demeurent absents les huit mois de l'année. A cause de quoi il est besoin et nécessaireque les autres habitants dudit quartier de la Place fassent la garde pour eux... Il fut donc envoyé 100 de nos hommes le long de la côte « Soccobouroua» (à l'extrémité Ouest de la plage), « au pied de laquellepassent les navires qui vont et viennent de Fontarabie ».Autre document: Hendaye ne comprend encore que cent maisons, qui se serrent à I'alentour du port et jusque dans la baie de Belcenia,aujourd'hui comblée, dans ce Bas-Quartier, autrefois dit le quartier des Pirates, quelques rares maisons témoignent encore de son activité au xvu" s. (1) La Bidassoa était déjà franchie dans tout son parcours à l'époque romaine. Recherches sur la Ville de Bayonne, tome III, V. Duhurnt H .1 11.Daranatz.)

 En 1647, la marche vers la libération ayant été poursuivie, la deuxième étape s'achève: l'évêque érige une paroisse, qui est mise sous le même patronage que celle d'Urrugne, ainsi saint Vincent de Xaintes ne perdra aucun de ses enfants. Malheureusement, ilfallut bien, quelque temps plus tard, lui substituer son homonyme, ce saint Vincent, né à Huesca, archidiacre à Saragossc, dont lafête tombait le 22 janvier, plus opportunément que celle du premier.A cette date, ils étaient, en effet, rentrés dans leurs foyers cespêcheurs, qui constituaient un corps important de la paroisse et en étaient bien loin au mois de septembre, pour la fête de saint Vincent de Xaintes.Il en fut exactement de même, et pour une raison identique, à Ciboure, où l'église, d'abord annexe de celle d'Urrugne, puis érigée en paroisse en  1555 avec le même titulaire que son ancienne église mère, adopta saint Vincent, diacre peu de temps avant la Révolution. 

1654 : dernière étape. Les Hendaiars atteignent ce but depuis si longtemps et ardemment convoité ! Anne d'Autriche, régente du royaume pendant la minorité de son fils, Louis XIV, a entendu favorablement leur supplication et, au mois de novembre de cette année, érige leur bourg en Communauté sous l'administration d'un maire-abbé et de quatre jurats.« Les manans et habitans de Hendaye nous ont fait remontrer que lad. paroisse ayant cy devant composé un seul corps et une mesme communauté avec celle d'Urrugne, elle aurait durant l'espacede plusieurs années joui concommitamment avec lad. communauté d'Urrugne de plusieurs privilèges, droits et franchises concédés à l'une et à l'autre des deux paroisses spécialement de certainsestatuts, octroys, règlements et police qui leur furent accordés en 1609 par Henri le Grand... Et bien que depuis quelque temps lesd. paroisses ayant été séparées les exposants n'ont néantmoins laissé de vivre sous les mêmes statuts. A présent pour mieux marquer lad. séparation ont désiré avoir leurs estatuts et privilèges distincts et séparés, lesquels, à ces fins, ils ont soubz nostre bon plaisir dressé et arrêté entre eulx en leur acte d'assemblée du 20 May dernier. » Le souverain ratifie tous les articles à lui présentés et que malheureusement il n'énumère pas. (S.L.A., 1932; Arch. GirondeI B 27.)

Elle est à retenir comme historique cette journée du 20 mai 1654, qui vit une assemblée des délégués d'Urrugne et de Hendaye, où, d'un parfait accord, les premiers consentirent aux seconds l'abandon de droits politiques fondamentaux.  La même harmonie fut loin de régner entre les deux parties dèsque l'appropriation de terres fut mise en question quelques années plus tard et surtout au xix* s.Celle-ci ne tarda pas, en effet, à être soulevée par Hendaye, qui ne pouvait évidemment pas se résigner à demeurer enclos dans les 7 hectares constituant, à l'origine, tout son territoire;

C'est à ses marins ainsi qu'à la générosité des rois que ce port dut la première concession, qui lui fut faite, celle des terres nourricières des Joncaux couvrant 26 hectares environ 

Pour l'expliquer il nous faut remonter à 1627, à l'année d'un exploit que ne rappelle plus, semble-t-il, que le nom toujours donné à « la rade des Basques » dans le pertuis d'Antioche. 

 Lorsque Richelieu entreprit le siège de La Rochelle pour libérer cette place de l'emprise des protestants, il se heurta à la flotte anglaise venue à leur secours; elle bloqua l'île de Ré, qui était la clé de la défense de la place forte. Ne disposant pas d'un nombre suffisant de vaisseaux de guerre pour briser ce blocus, Richelieu, informé de la combativité des Basques, fit appel au Gouverneur de Bayonne, qui lui répondit aussitôt par l'envoi de bateaux armés en cette ville et à Saint-Jean-de-Luz ainsi que d'une flottille de pinasses manoeuvrées à la rame et à la voile, partie de Hendaye

En face de l'île de Ré, ces dernières se heurtèrent au barrage que les Anglais avaient établi, sous la forme de câbles peu profondément immergés et reliés à des tonneaux ou à des rochers. Les marins hendaiars eurent l'astuce de faire glisser leurs pinasses, à faible  tirant d'eau, sur la hauteur restée libre. Ils eurent aussi le courage et l'audace de couper à la hache, sous le feu de l'ennemi, les grelins attachés aux rochers

. A six reprises, en septembre et octobre, ils réussirent ainsi à percer la ligne de la flotte anglaise et à ravitailler l'île. Le léopard, piqué par la mouche, jugea inutile d'insister et préféra rentrer dans sa tanière, dans ses ports.

Grâce aux Basques,aux Hendaiars surtout, l'Anglais était battu     .Louis XIII ne manqua pas de marquer une vive reconnaissance à ces derniers, leur faisant le très beau cadeau de l'île des Joncaux      . Faute, sans doute, de précisions suffisantes, cette donation, comportant le droit de labourer et de cultiver, fit l'objet de maints différends, qu'engendraient constamment entre les riverains français et espagnols les droits de pêche dans la Bidassoa ainsi que de passage à travers elle        . Il fallut attendre l'arbitrage des conseillers du roi, confirmé en 1668 par Louis XIV, pour que Hendaye se vît définitivement attribuer « la totalité des îles et joncaux qui sont en-deça le milieu  de la rivière », l'exclusivité du droit de passage aussi bien en face de l'hôpital Saint-Jacques que vis-à-vis de Fontarabie; le droit de naviguer et pêcher sur la moitié de la rivière lui était également reconnu.

Mais comme cette décision n'était qu'unilatérale, elle dut être confirmée par un traité signe à Madrid en 1685.En fin de compte la superficie de Hendaye était portée à Mit hect.;elle le demeura jusqu'en 1867   Par l'entrée en possession de cette grande terre des Joncaux, produisant de 800 à 1 400 kg de maïs à l'hectare, Hendaye cessait d'être un minuscule hameau sans autre labour que celui de la mer,sans autre subsistance que celle de la pêche. Dans son petit port la ville de demain avait trouvé son berceau.i

 1867   Il lui fallut bien, en définitive, subir celle du 19 février 1867, qui consacrait le triomphe de la cause des Hendayais emportant un trophée de 195 hectares.   La surface de leur ville était portée à 228 hectares et sa population à 918 habitants (gain de 180hectares).      Comme nous le verrons plus loin, cette défaite d'Urrugne ne fut pas sans lendemain, car, pour autant, Hendaye demeurait inassouvi ! 1867 Comme déjà dit, l'issue favorable d'un long procès avec Urrugne, en 1867, le gain d'une notable superficie, n'avaient pas apaisé la soif d'expansion de Hendaye. 

Dès cette même année, le conseil municipal « plantait un jalon » pour obtenir davantage, c'est-à-dire le rattachement intégral des quartiers de Subernoa et de Santiago. Il y avait là, en effet, en particulier aux abords de la gare, une enclave appartenant à Urrugne et qui séparait même Hendaye de ses terres des Joncaux.

Au début sa réclamation se fait très douce :« Non, Hendaye ne demande pas une annexion violente! Elle est comme une mère qui ne cherche pas de nouveaux enfants, mais qui est prête à accueillir ceux qui librement veulent venir à elle ! »

Et ses arguments ne manquent pas. Le plus fort est celui qui repose sur l'ancienne existence de la paroisse de Subernoa. Ainsi, en réclamant « la consécration administrative de ce qui existait religieusement », le conseil municipal ne fait rien d'autre que se conformer à la règle la plus antique, les paroisses ayant toujours présidé à l'institution des communes. Hendaye plaide non moins la topographie, la difficulté éprouvée par les habitants de ce quartier de Subernoa pour se rendre à la mairie d'Urrugne, suivre les annonces légales, y accomplir les actes d'état civil, etc. Les employés de la gare sont particulièrement victimes de cet éloignement...D'autres raisons se rapportent à l'avenir. Tout éloigne d'Urrugne, est-il affirmé, et porte vers Hendaye les habitants de ces quartiers; ils en sont, en particulier, distraits par le nouveau courant commercial créé par la gare.

Et le plaidoyer s'achève sur une vue de l'avenir: Hendaye, devenu station balnéaire florissante quand une bonne route aboutira à la plage : au reste, l'industrie y prospère depuis que les Hendayais ont retrouvé la recette de la fameuse eau-de-vie                                                                                                                                                                              

Suit l'argument de choc !

« Sa Majesté l'Empereur a donné 10 000 f pour la construction de cette route (celle qui part du château de Mr Antoine d'Abbadie et aboutit à la gare) et il semble vraiment que le Souverain en personne ait désigné du doigt aux habitants de ce quartier qu'ils devaient associer leurs destinées à celles des Hendayais. »

Ensuite, le ton de la plaidoirie devient plus aigu; Urrugne est accusé de ne pas veiller à l'entretien du chemin que M. A. d'Abbadie avait fait construire à ses frais, aboutissant au bourg de cette commune. Il n'est cependant d'intransigeance de la part de ces fins renards, qui veulent bien « accepter d'accorder aux habitants d'Urrugne toujours et à perpétuité toutes les facilités nécessaires pour aller chercher des engrais à la mer ». Ils n'avaient évidemment pas pu prévoir la valeur qui est aujourd'hui celle du varech dans l'emploi qu'en fait l'industrie.

Sans se lasser, à plusieurs reprises, au fil des ans, Hendaye réitère sa demande d'annexion, en dépit de la non moins constante obstruc­tion d'Urrugne, et quand il n'y eut plus d'Empire, c'est la République qu'elle implore en termes aussi émouvants et toujours avec le précieux soutien d'Antoine d'Abbadie.

Finalement, une fois encore, la victoire se porte à ses côtés; le décret du 14 octobre 1896 lui vaut le gain de 495 hectares. Ces der­niers couvraient les secteurs liés à son expansion ainsi qu'à sa fortune : au bord de la mer, la zone s'étendant de Sainte-Anne à la baie de Haiçabia, y compris donc le château d'Aragorry, propriété d'Abbadie, la plage dans toute sa longueur, au Sud la bande de terre s'étalant de la gare au cimetière de Béhobie, le long de la Bidassoa, sans aucune solution de continuité.

Bref, Hendaye cessait d'être hanté par le spectre d'Urrugne à ses portes, à 200 m de sa place publique et d'avoir à subir son voisinage au bord de la mer, jusqu'à Sainte-Anne. N'accuse-t-elle pas cette commune, en 1893, d'avoir loué une partie des dunes à un groupe de Hendayais «désireux de faire échec à l'établissement de bains de Hendaye et qui ont construit une baraque avec quelques cabines» ?                                                                                                                                  (f)

La ville trouvait ses limites actuelles, définitives (peut-être ?) et sa population atteignait 2 100 habitants.    image-12

 La commune avait son territoire réduit à la surface occupée par le bourg et le bas quartier ( ligne  bleue )sept  hectares : un confetti

 

   DIXNEUVIEME

  SIECLE

 

  1 et 2  RESTAURATION

     1814-1815-1824     Louis XVIII

1824-1830             Charles X

 

 La Restauration est une période de l'histoire de France comprise entre la chute du Premier Empire le 6 avril 1814 et la révolution des Trois Glorieuses du 29 juillet 1830. La Restauration consiste en un retour à la souveraineté monarchique, exercée dans le cadre d'une monarchie limitée par la Charte de 1814, sous les règnes de Louis XVIII et Charles X, frères de Louis XVI.

Cette période est entrecoupée par les Cent-Jours du 20 mars au 22 juin 1815 pendant lesquels Napoléon reprit le pouvoir

 

 PREMIER EMPIRE

 (période dite des Cent-Jours)

1 er MARS au 22 JUIN 1815

 En février et mars 1814 l’Empereur Napoléon défend ses possessions, contre toute l'Europe coalisée. Les Alliés finissent par arriver devant Paris tandis que Napoléon veut les arrêter à Saint Dizier Mais il arrive trop tard et doit se replier Fontainebleau.

Il charge son grand écuyer Caulincourt de négocier avec le tsar Alexandre 1er descendu chez Talleyrand, rue Saint-Florentin. Caulaincourt négocie une abdication en faveur du roi de Rome, fils de Napoléon, âgé de 3 ans. Le tsar n’y est pas opposé, mais apprenant la défection du maréchal Marmont, placé en avant-garde en Essonne, il impose l'abdication sans conditions de Napoléon, désormais à découvert, au Château de  Fontaibleau

Pour ne pas laisser une guerre civile se développer, Napoléon abdique après avoir vainement essayéde rallier les maréchaux

  Ferdinand VII, roi d'Espagne, appuie Louis XVIII contre le retour en France de Napoléon 1er.Le comte de Labisbal passe la Bidassoa le 27 août avec 15 000 Espagnols et se retire sans combats.

 

Etienne   PELLOT

PREMIER  MAIRE  1815-1826

1820 Le projet de reconstruction du Vieux Fort, après plusieurs atermoiements, avait été définitivement abandonné en , sur avis du général Lamarque, qui considérait que cet ouvrage était incapable d'opposer le plus léger obstacle aux mouvements d'une armée ennemie.

1823   Louis XVIII appuie Ferdinand VII contre les Cortes.

Le duc d'Angoulême est envoyé par le roi son oncle avec 70 000 hommes au-delà de la Bidassoa, en avril, et repasse le pont     de l'Ile des Faisans en novembre 1824

 1823 l’armée du Duc d’Angoulême traverse la Bidassoa pour aller en Espagne jusqu’à Cadix où il gagne la bataille du fort de Trocadéro «libérant » ainsi Ferdinand VII de la constitution qui lui a été « imposée » par la révolution libérale de 1820.

Lors de la première guerre carliste en Espagne durant les années 1833 à 1839  Hendaye reçoit quelques balles des soldats anglais qui aidaient l’armée libérale espagnole à déloger les carlistes de Fontarabie.

1823. Une armée française commandée Duc d’Angoulême pénètre en   Espagne au secours de Ferdinand VII auquel on a « imposé » la constitution de 1812.

 1826   En cette année, le maire, Etienne Pellot, est accablé par la perspective des travaux de reconstruction à entreprendre alors qu'il ne dispose que d'une seule recette, l'affermage de la jouissance des terres des Joncaux

 603 f par an, dont 500 f sont absorbés par les traitements du secrétaire de mairie (100 f), du maître d'école et du desservant  !

 Il n'est pas étonnant que dans de telles conditions l'administration et le partage de cet unique bien communal fassent l'objet d'un règlement très étudié et strict, dont un extrait résumé :

— Conformément à l'usage immémorial, tous les 8 ans, au mois de novembre, il sera procédé au renouvellement du partage en jouissance des terres Joncaux entre les habitants, chefs de famille, de cette commune classés en trois catégories :

4 gabarres de sable ou l'équivalent en engrais d'autre espèce et de vider les rigoles tous les deux ans.

Droit du maire à la jouissance gratuite d'un arpent,

 ceux originaires ou alliés de la commune, c'est-à-dire y ayant des parents (ils sont 55 en 1835) ;

2° ceux propriétaires de maisons, ni originaires, ni alliés (ils sont 68 en 1835) •

 les locataires ou métayers.

La répartition est faite au sort et par ordre de classe, le tirage commençant par le Grand Joncau et chaque ménage ne pouvant jamais avoir qu'un arpent (34 ares).

La jouissance est accordée moyennant :

par an 9 f pour couvrir la dépense communale, 3 f par arpent.

Obligation de bonifier les terres au moyen, par arpent, de ans préjudice de son droit, à un second comme habitant de la commune. (Cette gratification, jugée illégale par le Préfet, lui fut retirée en 1857.)

Droit semblable accordé au garde-champêtre ainsi qu'au « mande- commun » ou valet de la mairie.

Par la suite ce règlement ne subit d'autre modification que celle relative au mode d'attribution: bail à ferme en 1848, adjudication en 1857.

Si, dans ce chapitre, nous donnons la première place à ces terres, c'est non seulement parce qu'elles constituaient la seule ressource de la commune, mais aussi parce qu'elles furent à l'origine d'un litige, qui opposa Hendaye et Urrugne, pendant près de quarante ans, de 1830 à 1867.

En 1848,leur surface (26 hect. 55) était louée à 70 habitants

 

. En 1868, bien que d'autres ressources eussent apparu, cette location représentait 65 % des recettes communales

. Il est bien naturel dès lors que Hendaye se soit tellement acharné à la défense de ce bien Un exposé de ce très long litige serait fastidieux, mais un résumé vaut d'en être fait parce que, d'une part, dans son issue favorable, Hendaye a trouvé le second stade de son expansion (et bien plus important que le premier en 1668), et que, d'autre part, il met en évidence la volonté de vivre et de grandir d'une commune jusqu'alors très pauvre.                                                                                             (f)

 

 

Étienne    DURRUTY

1826-1835

 
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Etienne Durruty 

 . En 1830, les dunes de la plage lui furent annexées. Mais elle avait perdu les Joncaux, rattachés sous la Révolution à Urrugne. Cette île ne lui fut rendue que par la loi du 19 juin 1867.

 La superficie de la commune d'Hendaye passait ainsi à 228 hectares comprenant les maisons d'Otatx, Hinda, Ayzpurdi, Uristy. Larrun, Sascoénia, Ondaralxu et les dunes, et sa population de 617 à 918 habitants.

 Mais il subsistait deux anomalies : Hendaye restait séparée des Joncaux par une bande de terre d'un kilomètre de longueur qui suivait le cours de la Bidassoa depuis la pointe de Santiago jusqu'au pont de Béhobie.

 En outre, alors que le domaine d'Irandatz et le quartier de Zubernoa étaient à proximité du bourg d'Hendaye, ils dépendaient administrativement de celui-ci d'Urrugne, distant de plus de cinq kilomètres.

 Il faudra attendre un décret du 14 octobre 1896 pour voir disparaître ces anomalies. Désormais, le territoire d'Hendaye se rapprochait sensiblement de ses limites naturelles : partant du cimetière de Béhobie, passant à proximité des maisons Maillarrenia, Erreca, Oriocoborda, Mentaberry qu'elles laissent en dehors, ces limites suivent le cours du ruisseau Mentaberry jusqu'à Haiçabia.

 En outre, alors que le domaine d'Irandatz et le quartier de Zubernoa étaient à proximité du bourg d'Hendaye, ils dépendaient administrativement de celui-ci d'Urrugne, distant de plus de cinq kilomètres.  

MONARCHIE DE JUILLET

.          1830-1848

   Louis Philippe Ier

 

 Proclamée le 9 août 1830 après les émeutes dites des « Trois Glorieuses », la monarchie de Juillet (1830-1848) succède en France à la Restauration. La branche cadette des Bourbons, la maison d'Orléans, accède alors au pouvoir.Louis-Philippe Ier n'est pas sacré roi de France mais intronisé roi des Français.

 Son règne, commencé avec les barricades de la Révolution de 1830, s'achève en 1848 par d'autres barricades, qui le chassent pour instaurer la Seconde République.

La Monarchie de Juillet, qui a été celle d'un seul homme, marque en France la fin de la royauté.

 En 1830, Hendaye n'était encore qu'un bourg, une agglomération de 70 maisons environ, dont quelques-unes éparses dans la campagne proche.

 Sa surface n'était que de 33 h. 03 a. 20, ainsi répartis :

labours, prés, jardins         22 h. 49 30

canaux, vagues       4 h. 71 40

bâtis   1 h. 13 90

routes, places, église, etc    4 h. 68 60

 

LE CARLISME

Le carlisme est un mouvement politique légitimiste apparu dans les années 1830 qui revendique le trône d'Espagne pour une branche alternative des Bourbons . De tendance conservatrice et anti-libérale, il est à l'origine de trois guerres civiles qui déchirent le XIX siècle espagnol et marquent profondément le pays.

La première civile eut lieu de  1833 à 1845

la seconde de 1846 à 1849

la troisième de 1872 à 1876

Elles   eurent leur importance dans la vie quotidienne des  hendayais

Dès  1836.Hendaye souffre de quelques balles perdues lors de la première guerre carliste en Espagne quand des soldats anglais aident l’armée libérale espagnole à déloger de Fontarabie les forces carlistes qui voulaient comme roi l’anti libéral Charles (Vème de son nom pour ses partisans)  à la place d’Isabelle II, fille de Ferdinand VII, frère puiné de Charles.

Ces soldats anglais en prenant des bains de mer et de soleil étonnent la population des deux cotés de la Bidassoa qui croyaient malsaines ces pratiques.

1839 Don Carlos (V) prétend à la couronne d'Espagne contre la régente Marie- Christine.Désarmé par l'accord de Vergara, Don Carlos repasse la Bidassoa avec quelques milliers de partisans 

1846  Deuxième guerre carliste (1846-1849)

Pratiquement limitée à la Catalogne, elle n’est en réalité qu’une lutte de guérillas sans grande transcendance.

Troisième guerre carliste (1872-1876)

La troisième Guerre Carliste débute en 1872 et se déroule principalement sur les territoires du Pays Basque, de Navarre et de Catalogne. La restauration des Borbons par le biais d’Alphonse XII entraîne, peu après, l’affaiblissement du carlisme et mène à la fin de la guerre en 1876.

 La fin de cette Troisième Guerre Carliste, avec la défaite des Carlistes traditionalistes, entraîne l’abolition des Fueros en Alava, Bizkaia et Gipuzkoa et l'incorporation de ces trois territoires aux autres provinces de l’État.

A chaque guerre, de nombreuses familles navarraises, viendront se réfugier à Hendaye et  y resteront  

 1830  Au moment de l'acquisition des dunes de mer, la commune d'Hendaye augmentée d'Ondarraïtz dépasse 300 habitants, avec un maire à la tête de son Conseil municipal.

 

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 Plan parcellaire de 1831  " dit plan Napoléon "  seules les parcelles rouges sont construites

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  1834 Don Carlos (V).passe sur la Bidassoa par Maya, le 10 juillet, pour rejoindre Zumalacarrregui et se faire reconnaître roi d'Espagne.

 

Jean-Baptiste               BARRIEU

1835       - 1842

   1836lorsque la foudre tomba sur l'église et fendit du haut en bas le clocher, qui, dans sa tour, abritait, au premier étage, la salle de la mairie avec ses archives, servant aussi d'école. Tout dut être évacué et transféré en face, dans la maison Imatz.

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 La superficie de la commune d'Hendaye passait ainsi à 228 hectares comprenant les maisons d'Otatx, Hinda, Ayzpurdi, Uristy. Larrun, Sascoénia, Ondaralxu et les dunes, et sa population de 617 à 918 habitants.

   1839 Don Carlos (V) prétend à la couronne d'Espagne contre la régente Marie- Christine.

Désarmé par l'accord de Vergara, Don Carlos repasse la Bidassoa avec quelques milliers de ses partisans

 1841. L’Essor d’Irun commence. En cette année la construction en Espagne de l’état-nation fait d’Irun le siège d’une des principales douanes espagnoles et de ce fait le développement des activités administratives, commerciales et industrielles est garanti car de l’autre coté de la Bidassoa se trouve le marché européen en expansion.

 

 

Etienne Joseph DURRUTY

1842      - 1847

 

 

 

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 1847   ,Déjà, en 1847  la faveur des bains de mer incitait le Préfet à ordonner aux municipalités de la Côte de prendre « des mesures pour que, chaque année, il ne soit pas constaté des accidents et souvent des malheurs.

Des enfants, de grandes personnes même se jettent à la mer pour se baigner; enlevés par les vagues, ils périssent faute de secours, victimes de leur imprudence.

 Il serait à désirer que, dans chacune des localités dont le territoire est baigné par la mer, le maire pût envoyer sur la côte aux heures où l'on se baigne habituellement un ou deux bons nageurs avec mission de veiller sur les baigneurs, soit en leur indiquant les dangers qu'ils pourraient courir, soit en leur portant au besoin secours ou tout au moins qu'il y eût le plus souvent sur la côte quelque préposé qui interdira de s'y baigner, s'il n'est d'autre sûreté possible ».

 

DEUXIEME  REPUBLIQUE

1848-1852

Louis Napoléon BONAPARTE

La Deuxième République, aussi appelée Seconde République1, est le régime politique de la France du 24 février 1848, date de la proclamation provisoire de la République à Paris, jusqu'au sacre de Louis-Napoléon Bonaparte le 2 décembre 1852, sacre amorcé - jour pour jour l'année précédente - par un coup d'État. Elle fait suite à la Monarchie de Juillet et est remplacée par le Second Empire.

 

   JEAN-HENRI  LALANNE 

1849 1850

  

 

Jean-Baptiste   ANSOBORLO

1850      -1852

id

Incidents de pêche entre Hendaye et  Hondarribia

Commission mixte

STATION NAVALE DE LA BIDASSOA

1851

traités de bonne correspondance

 

 Les Intérêts commerciaux entre  l'Espagne et la France  que, même pendant les guerres si fréquentes entre ces deux nations, il se faisait des traités de commerce entre ces localités. Les députés français et espagnols se réunissaient dans l'île des Faisans et convenaient de tous les articles de ces traités qu'on appelait « de bonne correspondance ».

 Ces traités étaient ensuite ratifiés par les rois. Ainsi, pendant toute la durée des hostilités, les relationscommerciales continuaient au grand profit d'Hendaye qui assurait les échanges. Ces traités s'appliquaient aussi aux relations par mer. Le premier dont on ait trouvé trace porte la date du 29 octobre 1353. Il y en eut beaucoup d'autres par la suite jusqu'au XVIIIe siècle.

La mer, il paraît superflu de le dire, a toujours joué un grand rôle dans l'existence des Hendayais, qu'ils fussent marins ou pêcheurs. Le régime incertain des eaux de la Bidassoa n'ayant jamais permis d'y créer un port, les marins s'enrôlaient sur des navires équipés par les armateurs de Bayonne ou de Saint-Jean-de-Luz. voire de Fontarrabie

Quant aux pêcheurs qui étaient le plus grand nombre, ils pêchaient avec des embarcations en mer ou sur la rivière. Mais l'accord ne régnait pas toujours entr'eux et les pêcheurs espagnols.

Les incidents étaient fréquents et se terminaient souvent d'une manière tragique. Voici la relation d'une affaire qui montre combien les rapports pouvaient être tendus entre les riverains des deux nations.

Les Espagnols prétendaient que la rivière leur appartenait sur toute sa largeur. Partant de ce principe et au mépris des revendications françaises, l'alcade de Fontarabie vint, le 23 janvier1617, jusque sur le rivage d'Hendaye, à la poursuite d'un malfaiteur, étant porteur de son bâton de justice Arrêté à son tour, avec les bateliers qui le conduisaient, il fut envoyé par les autorités d'Hendaye au gouverneur de la province, M. de Gramont, qui les emprisonna à Bayonne jusqu'à ce qu'une enquête eut été faite.

Mais, avant qu'elle fut terminée, les Espagnols, usant de représailles, arrêtèrent et emprisonnèrent plusieurs pêcheurs français qui naviguaient paisiblement sur les eaux de la Bidassoa. Ils firent plus ; ils saisirent trois navires de Saint-Jean-de-Luz armés pour la pêche à la baleine qui, à cause du mauvais temps, s'étaient réfugiés dans la baie de Fontarabie.

L'affaire se compliquait. Le comte de Gramont signala la situation au roi Louis XIII qui traita la question par voie diplomatique. Il donna l'ordre de relâcher les Espagnols contre remise des prisonniers français. Cet échange eut lieu le 4 mai 1617. Mais, au moment où les pêcheurs français libérés abordaient sur la côte d'Hendaye, le château de Fontarabie leur envoya, en guise d'adieu, une volée de dix coups de canon. Personne heureusement ne fut blessé par ces décharges ; mais l'une d'elles endommagea sérieusement le clocher de l'église.

Cette nouvelle affaire donna lieu à une seconde enquête suivie de longues conférences internationales dont le siège fut, comme toujours, l'île des Faisans. Les délégués français et espagnols n'avaient pas encore pu se mettre d'accord, lorsque les négociations pour la paix des Pyrénées commencèrent le 13 août 1659. Mazarin et don Luis de Haro abordèrent aussi la question de la Bidassoa, mais elle ne fut pas suivie d'une solution immédiate. Les négociations se poursuivirent entre d'autres plénipotentiaires et se terminèrent par un traité signé le 9 octobre 1685 et qui reconnaissait des droits égaux aux habitants des deux rives de la rivière.                                                                                                            (N)

 Aujourd'hui encore, en Guipuzcoa, le bâton est l'insigne des alcades et des agents de police.

_____________ 

Depuis cette époque un stationnaire français et un stationnaire espagnol séjournent en permanence dans la Bidassoa.

 

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Leurs commandants veillent à l'exécution du traité et règlentles différends de leur compétence qui peuvent se produire. En ce qui concerne la pêche, à la saison du saumon et de l'alose, c'est-à-dire pendant les mois du printemps, et pour éviter les incidents entre pêcheurs français et espagnols, il fut décidé qu'ils pêcheraient à tour de rôle. Au coup de midi, à l'église d'Irun, un des stationnaires devait tirer un coup de canon et lespêcheurs de sa nationalité pouvaient seuls pêcher jusqu'au coup de canon de l'autre stationnaire le lendemain à midi, et ainsi desuite. Le règlement de 1685 a été modifié à plusieurs reprises notamment en 1856, 1857 et 1879.

 Plus récemment de nouvelles conventions ont modifié cette situation et rendu la pêche libre pour tous et en tous temps dans la Bidassoa.                                                                                                                                                                                     (n)

1856  Reprenant l'accord de 1685, un traité de délimitation de frontières fut signé avec l'Espagne le 2 décembre 1856, L'art. 9 stipulait que, depuis Chapitelacoarria, un peu en-dessous d'Enderlaza, jusqu'à l'embouchure de la Bidassoa, la frontière suivait le milieu du cours principal, sans changer la nationalité des îles, celle de la Conférence restant indivise entre les deux nations. La navigation, le commerce et la pêche sont déclarés libres sur les eaux de la Bidassoa (art 29 et 21)

. Tout barrage est désormais interdit (art. 23 et 24). Le pont de Béhobie, reconstruit à frais communs, appartiendra aux deux nations (art. 26).

 L'éponge était ainsi passée sur de longs siècles de querelles ou de violences ; les deux peuples voisins pouvaient désormais vivre côte à côte. Il est vrai que, la pêche n'étant pour ainsi dire plus pratiquée par les Hendayais, les motifs de discussion avaient à peu près disparu. Il est vrai aussi, que, du côté espagnol, on a eu à enregistrer souvent la violation des règlements frontaliers et qu'il n'est pas rare de voir, la canonnière française donner la chasse aux pêcheurs espagnols en maraude dans les eaux françaises.                         (OG )

 1856. Le Traité des Limites -ou de Bayonne de 1856 qui fait suite au Traité des Pyrénées de 1659, précise  que la Bidassoa  constitue la frontière entre La France et l’Espagne à partir de son embouchure et jusqu’à Endarlatza - où confluent les Pyrénées Atlantiques, l’Aragon et la Navarre- la ligne qui divise les deux états étant  située au centre du courant principal du cours d’eau.

Le Traité stipule aussi que les riverains des deux cotés de la Bidassoa frontalière ont les mêmes droits de navigation et de pêche qu’ils pratiqueront à jours alternés.

 Les riverains des deux cotés ont les mêmes droits de navigation et de pêche qu’ils pratiqueront à jours alternés. Avec postériorité deux petits canons seront placés l’un dans le « puntal » de Fontarabie, l’autre dans la Station Naval de Hendaye pour signaler chaque jour, de février à la fin juillet, le tour de l’une ou l’autre rive,  l’heure officielle étant l’heure de l’horloge de l’église du Juncal d’Irun.

Des couleurs spécifiques distingueront les bateaux  des villes riveraines -blanc et bleu pour ceux de Hendaye-

Les nasses sont supprimées.   dernière nasse, unique, démolie et rachetée à Fontarabie par traité.

 En 1856, la Convention signée à Bayonne et confirmée en 1859, précise que

 la frontière sera exactement fixée, non plus au milieu de la rivière, mais au milieu du chenal le plus profond;

 les eaux seront franco-espagnoles;

 une Commission Internationale des Pyrénées sera instituée ayant pour tâche de régler tous les litiges. La France y sera représentée par le Commandant de la Station Navale de la Bidassoa;

4° le droit de pêche n'appartient, en toute exclusivité, qu'aux riverains.

En 1886, autre Convention qui, sans modifier le fond de la précédente, apporte quelques précisions; il en fut de même en 1894, 1906, 1924, 1954.

Entre-temps, en 1873, la Marine Nationale reçut l'ordre d'établir à Hendaye même une station navale, annexée à celle de Saint-Jean- de-Luz et chargée de la liaison avec celle de la Marine Espagnole en place à Fontarabie.

Tandis que, de 1873 à 1886, à Saint-Jean-de-Luz veillait « Le Chamois », aviso de flottille à roues,

 à Hendaye était basé « Le Congre », chaloupe à voile, qui fut renforcé, en 1883, par « La Fournie », chaloupe à vapeur.

De 1886 à 1910, la canonnière « Le Javelot » remplace les précédents avec l'appui de la chaloupe à moteur « Le Nautile », amarrée à Socoa.

 (Nous retrouverons l'une et l'autre au cours d'un incident plus loin rapporté.)

Le mât du « Javelot » se dresse aujourd'hui sur le terre-plein de la Station; tous les jours, les couleurs y sont hissées. Il y est conservé en souvenir du lieutenant de vaisseau qui, à deux reprises, commanda la Station, Julien Viaud, en littérature. 

Pierre LOTI

 Ce dernier y arriva au mois de décembre 1891 alors qu'il venait d'être élu, et non encore reçu, à l'Académie Française, ce qui ne manqua pas de poser aux maîtresses de maison, dont il était l'hôte, un terrible problème d'étiquette ! A qui donner la première place?

 A l'académicien elle revenait de droit, mais alors c'était reléguer au second rang les officiers supérieurs, dont Loti n'était qu'un subalterne, ainsi que les autorités officielles, le Préfet lui-même !

Il quitta ce commandement au début de l'année 1893 et le recouvra de mai 1896 à fin 1897.

Au cours de cette brève période Pierre Loti fut reconquis par le charme du pays de « Ramuntcho » qu'un instant, suivant son propre aveu, il avait bien cessé de goûter. De Rochefort, sa ville natale, il écrivait, en effet, à un ami au mois de décembre 1895 :

« Autrefois, j'étais un admirateur passionné de ce petit recoin du monde; j'en ai bien rabattu, mais j'aime encore ces montagnes de Guipuscoa, derrière lesquelles j'ai vu, pendant trois ou quatre ans de ma vie, se coucher le soleil. Il est donc possible que l'été prochain je revienne par là... »

Il y revint si bien que Hendaye devint sa résidence d'été de prédilection et qu'il y voulut mourir

 

Claude               DELIOT

1852      -1853

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SECOND EMPIRE

1852-1871

Louis Napoléon BONAPARTE

Le Second Empire est le système constitutionnel et politique instauré en France le 2 décembre 1852 lorsque Louis-Napoléon Bonaparte, le Président de la République française, devient « Napoléon III, Empereur des Français ». Ce régime politique succède à la Deuxième République et précède la Troisième République.

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 1854  C'est à partir de 1854 que, sur la Côte, grandit l'affluence des baigneurs et des touristes, entraînés par l'exemple que leur offrirent l'Empereur et  l'Impératrice.

 

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Bien avant son mariage, alors qu'elle n'avait que 24 ans, Eugénie de Montijo était venue, en 1850, avec toute sa famille, séjourner, l'été, à Biarritz déjà centre d'attraction de la grande société espagnole.

Mariée en 1853, dès l'année suivante elle y revint régulièrement avec Napoléon III, même au cours de cette année, 1856, où elle mit au inonde le Prince Impérial, événement que Hendaye célébra fastueusement

. A Biarritz, Eugénie se baignait sur la grande plage; souvent, elle aimait venir excursionner par ici, marquant une particulière prédilection pour Béhobie et Hendaye.

Cette vogue de Biarritz devait naturellement exciter l'envie des Hendayais d'autant plus que, plus près encore, Ciboure commençait à s'organiser pour l'accueil des baigneurs.

 

 

Henri           LALANNE

1853- 1855

 

 1854. La municipalité de Hendaye devient propriétaire du vieux fort moyennant la somme de 500 francs. Les restes du fort serviront de carrière pour les particuliers et pour les travaux publics.

     1855, cette commune adjugeait « 8 tentes, sa propriété », destinées à ces derniers (bail à ferme de 5 mois).

A partir de cette époque le Conseil municipal n'eut d'autre objectif que l'équipement d'une station balnéaire ainsi que la récupération de terrains à mettre en valeur dans la baie de Chingoudy. Pour le Hendaye de demain il ne voyait d'autre fortune; il la prévoyait grande et la voulut contre vents et marées !

Perspicacité et ténacité, souplesse et adresse, autant de qualités dont firent preuve les édiles, au cours de tout un siècle, jusqu'au jour où ils atteignirent leur but : cet ensemble de Hendaye-Plage aujourd'hui tant goûté.

 1856  Ce le fut également en 1856 afin de financer l'acquisition d'une maison communale.

Mais, nous l'avons dit, de telles ventes n'étaient consenties que dans des cas extrêmes.

 Le Conseil municipal s'attachait, au contraire, et avec un louable esprit de prévoyance, à récupérer les moindres parcelles communales, dont certains s'étaient abusivement emparés, à mettre en valeur tous ses biens, et même à les accroître du côté des dunes par des réclamations incessantes auprès des Domaines ainsi que par un effort continu d'arrachement à Urrugne.

 

 

EAU DE VIE

DE HENDAYE 

 

 Les Eaux de vie de HENDAYE

 et la liqueur I Z A R R A

 Marcel Marc D O U Y R O U

 

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 L’eau de vie, transformée en liqueur a fait la réputation d’Hendaye depuis le tout début du XVIII° siècle. Louis Moréri dans son Grand Dictionnaire Historique et le cartographe du Roi Michel Antoine Baudran (1633-1700) citent  « la ville d’ANDAYE, bourg de France sur la frontière d’Espagne, prés de l’embouchure de la Bidassoa, où l’on tient une foire renommée pour ses eaux de vie »

  En 1705 cinq Hendayais brûleurs d’eau de vie, Dominique Dirandatz, Pierre Dottace, Martin Galbarret, Jean Duhalde et Martin Haranibar créent une distillerie à Bayonne, _________________________________

 

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Ce sujet a été traité dans la première partie, mais  comme son histoire on le retrouve dans

DOCUMENTS

 

_______________________

 

Reconsidérant la vie de la cité à notre point de départ, 1826, nous ne pouvons qu'admirer ses gestionnaires, leur art de tirer le meilleur parti de leurs maigres ressources du moment et rendre non moins hommage à l'énergie déployée par tous les habitants pour relever ces ruines dont le spectacle émut l'Impératrice encore en 1857, pour remettre en état les Joncaux, redresser les batardeaux, refaire les canaux, etc.

Combien ces ressources étaient faibles qui, outre la location des Joncaux, ne furent longtemps procurées que par l'adjudication (200 f par an) des herbes des glacis du Vieux-Fort ainsi que par la vente, fort rare d'ailleurs, de quelques petites parcelles de terrains vagues, quand une dépense exceptionnelle y contraignait !

 .1859 Par l'acte additionnel du 31 mars à Bayonne est mis en vigueur l'accord frontalier du châtelain d'Urtubie et 2 autres délégués communaux français avec ceux de la rive et de la Marine espagnoles, qui définit la commu­nauté d'usage sur la base du statut le plus privilégié, celui de Fontarabie.

 Sous réserve de mesures conservatoires des espèces, tous les riverains bénéficient exclusivement du droit de pêche, en particulier avec l'ancien privilège de la confrérie de San Pedro pour le rôle d'équipage des bateaux, et du libre prélèvement de sable et d'algues.

 

 Jacques  DARRECOMBEHERE

1860   1864

  1860, la première idée lui vint d'endiguer la Bidassoa; à la vérité, elle lui fut suggérée par une lettre du Préfet, l'invitant « à s'inspirer de la pensée du Souverain de rendre productif les communaux incultes », dont le spectacle dut impressionner l'Empereur au cours de ses séjours à Biarritz et de ses nombreuses excursions dans notre région.

Le Conseil municipal alors délibère :« considérant qu'il existe dans la commune un terrain de plus d'un km de long sur 300 m de large (30 hect.) baigné par les mers et qui serait d'une prodigieuse fertilité s'il était conquis à l'agriculture en endiguant le chenal de la Bidassoa, considérant que ledit terrain avait attiré l'attention de l'Impératrice lors de sa visite en 1857 en demandant pourquoi on n'avait pas essayé de le livrer à l'agriculture,les dispositions de ladite lettre impériale du 5 février 1860 fournissant les moyens de rendre ce sol productif, à défaut de ressources communales...persuadé de l'immense avantage pécuniaire qu'en retirerait l'Etat et la commune,estime intéressant de faire étudier sérieusement cette question par MM. les Ingénieurs et la sollicitude de l'Administration. »

Ce projet ne tomba pas littéralement à l'eau ! faute d'être subventionné, il reprit forme bien plus tard, avec la grande différence qu'il entra dans le cadre de l'urbanisme et non plus de l'agriculture.

Deux faits devaient lui imprimer cette nouvelle forme: ce furent, d'abord, la vocation, s'affermissant, de Hendaye station balnéaire, puis la création de la ligne de chemin de fer Paris-Irun avec une gare internationale à Hendaye.

Ce que nous appelons aujourd'hui la plage, son boulevard ainsi qu'une zone atteignant une profondeur de 300 m environ, tout cela constituait alors « les dunes », que l'Etat conseillait de couvrir de plantations; de ces dernières il ne reste plus que de-ci de-là quelques genêts.

Mais les Hendayais ne s'attardèrent pas dans cette orientation. Ils préférèrent — et l'avenir leur donna combien raison ! — miser sur l'attraction de la mer et se préparer à recevoir les baigneurs, à l'exemple des autres plages de la Côte.

C'est à partir de 1854 que, sur la Côte, grandit l'affluence des baigneurs et des touristes, entraînés par l'exemple que leur offrirent l'Empereur et l'Impératrice.

Bien avant son mariage, alors qu'elle n'avait que 24 ans, Eugénie de Montijo était venue, en 1850, avec toute sa famille, séjourner, l'été, à Biarritz déjà centre d'attraction de la grande société espagnole.

Mariée en 1853, dès l'année suivante elle y revint régulièrement avec Napoléon III, même au cours de cette année,

 

 
Antoine d'ABBADIE d'ARRAST
1871-1875

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                  Antoine d'Abbadie d'Arrast

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La popularité de la devise Zazpia k Bat lui est attribuée

________________________________________

Vers 1860 un savant basque, né à Dublin en 1810, Antoine d'Abbadie, après une vie errante et laborieuse qu'il avait consacrée à l'étude des problèmes géographiques et ethnologiques, notamment pendant son séjour en Ethiopie, fit construire, sur les plans de Viollet le-Duc, un château où la fantaisie du propriétaire mêlait à l'architecture du XVè siècle les souvenirs des habitants et de la faune de l'Afrique. Napoléon III qui, à la suite de son équipée de Strasbourg et de son expulsion, avait été le compagnon de voyage d'Antoine d'Abbadie au Brésil, lui avait promis de poser la dernière pierre du château. Le désastre de Sedan ne permit pas la réalisation de ce projet et l'emplacement de la pierre est resté vacant au balcon d'une des fenêtres de l'Observatoire.

 Antoine d'Abbadie mourut sans postérité en 1897. Son œuvre scientifique a été continuée par l'Institut, à qui il avait légué son domaine et qui a consacré l'Observatoire à l'exécution d'un catalogue astronomique.

Si Napoléon III n'eut pas le temps de venir à Abbadia, Hendaye avait eu en 1857 la visite de l'Impératrice Eugénie. La souveraine fut moins sensible à la beauté du site qu'à la vue des blessures dont le bourg portait encore de nombreuses traces, après plus de soixante ans. Cependant, Hendaye allait bientôt connaître un nouvel essor, plus important que celui qu'elle avait reçu sous l'Ancien Régime.

1873                       

Un grand bienfaiteur du pays apparut alors : Antoine d'Abbadie, dont le nom demeure attaché au château qui s'élève sur le promontoire d'Aragorry.

Né en 1815 d'un père appartenant à une antique famille souletine, originaire d'Arrast (canton de Mauléon), il se distingua par ses travaux scientifiques en matière d'ethnographie, de linguistique et d'astronomie ainsi que par ses grands voyages, en Ethiopie particulièrement.

Membre de l'Académie des Sciences dès 1867, une double élection le porta en 1892 à la présidence de cette illustre Académie ainsi qu'à celle de la Société de Géographie.

Rêvant d'une retraite en un lieu de beauté, en ce pays basque, qui fut toujours son grand amour, il porta son choix sur Hendaye et fit édifier le château, dont le style gothique surprend, à première vue, dans le cadre de notre campagne; c'est qu'il en confia la construction à l'architecte Viollet-Le-Duc, célèbre par ses nombreuses restaurations de monuments du Moyen-Age, par exemple la Cité de Carcassonne.

Mieux encore, A. d'Abbadie prit une part active à l'administration ainsi qu'à l'équipement de la ville (dons de sources, de chemins, etc.), dont il fut le maire de 1871 à 1875.

Sa générosité s'étendait bien au-delà de sa commune d'adoption, au bénéfice de toutes les institutions vouées au maintien des tradi­tions basques. Les concours de poésie, les pertsulari, l'enseignement de la langue basque, les groupements folkloriques (danses, jeux) furent de préférence les points d'application de ses largesses, mais par-dessus tout, les jeux de pelote, en particulier le rebot, bénéficièrent de son encouragement et de ses primes.

Il légua son château à l'Institut de France, qui y maintient en service l'observatoire créé par lui-même pour ses propres études. Dans son premier acte de donation il exprimait la volonté que sa direction en fût toujours confiée à un prêtre

l'histoire complète du château sera traitée dans la premiere partie   dans

DOCUMENTS

 

  Voir fin site troisième réçit par Nogaret et de Michelena pour Aragorri

Maison Aragorri

La famille Aragorri était propriétaire  de la maison. Par suite du mariage de Catherine Aragorri avec Jean de Fagadi, le domaine et la maison passèrent  à la famille Fagadi, vers le milieu du XVII siècle.

Esteben de Fagadi, leur fils fut trouvé noyé dans une chaloupe,victime des violences des pêcheurs de Fontarrabie Ce sont donc les descendants de la famille Aragorri qui occupèrent la maison ou la ferme. La dernière fut la famille Detcharry., qui vendit  les terrains du domaine à Antoine d'Abaddia en 1885.

Contrairement à ce qui est dit en début de chapitre, Mr d'Abbadie  devint propriétaire des 330 hectares (?)  par des achats échelonnés. D'après le cadastre d'Urrugne le premier achat date de 1856 ( 6 hectares et 3 ares ). Les archives du chateau n'ont

-En 1631 M.d'Aragorri est nommé maître charpentie rmaison "Aragorri" elle même était comprise dans l'achat des terres..D'après le cadastre cité, cette parcelle n'aurait été achetée que vers les années1882-1885.

C'est donc en 1858, 1869, 1882 et 1885  que Monsieur d'Abbadie acheta la pluspart des terres formant l'immense propriété de l'illustre savant..Une tradition orale place le séjour de Mr etMme d'Abbadie pendant la contruction du chateau, dans la maison Arragorri. Furent ils de simples locataires , Lorsque les archives seront bien établies, on pourra répondre à la question.

Les ARAGORRI à Hendaye

La première fois qu'Aragorri est mentionné dans des documents historiques remonte  à 1617. ( Archives de Fontarrabie )

Jean Aragorri et jean d'Harismendi dit " Olasso ", armateurs de trois navires de 160 tonneaux, montés par 150 marins de Hendaye et des environs, pour la pêche de la morue et de la baleine à Terre Neuve et en Norvège. Ils savaient signer de leur propre écritures

Jean d'Aragorri occupait une importante situation dans la localité, en tant que propriétaires de navires, associé d'un tiers  avec d'Harismendi

_  En 1662  M. d' Aragorri est nommé maître charpentier

- en 1662 Perucho d'Aragorri apparaît comme quatrième jurat d'Hendaye

En 1682 , Marie d'Aragorri veuve de Martin d'Extail, est propriétaire de la maison Martarena

- En 1768 Sisson d'Agorri acheta une terre près  de Chouriénia

En 1769 Detchar D'Aragorri , maître de la maison d'Aragorri, fut étranglé dans sa chaloupe par des Espagnols

-  En 1737 Simon fils de Nicola d'Aragorri fut pécheur de baleines dans la Saint Laurent

- En 1762 Nicolas d'Aragorri fut commissaire de la Marine à Saint Sébastien

en1795  Simon d'Aragorri,  marquis d'Iranda, fut porteur d'une lettre du roi d'Espagne chargé de négocier la paix  lors de la guerre de la Convention

Simon d'Agorry mourut sans sucesseur, sa niéce  hirita du titre, le transmis par son mariage à d'Arcangues

 

__________________________________________________

 1861  Une première tentation leur vint, en 1861, d'aliéner le terrain de la baie de Chingoudy; elle leur fut offerte par un spéculateur aussitôt repoussé comme tel. A ce dernier motif le Conseil municipal ajouta qu'il lui paraissait inopportun d'examiner une proposition quelconque, car « dans un avenir prochain, une concurrence s'établira évidemment pour l'acquisition de ce terrain et, alors seulement, il pourra y avoir des avantages réels pour la commune ».

Pour cette raison plusieurs demandes d'acquisition de parcelles situées sur les dunes sont refusées de1862 à 1867.1862

 Une seule exception : en1862,lavente de 12 ares, à 30 f l'are, « sur les dunes de la côte près la ruine de l'ancienne chapelle Sainte-Anne pour y bâtir une maison et un jardin d'agrément, au profit de Mr Didelin, professeur de dessin à Aire ».

 Ce maître en prospective autant qu'en perspective s'inscrit certainement en tête des bâtisseurs des villas en bordure de la plage !

 

1862 Avant le jugement du tribunal d'arrondissement de Bayonne rendant à Hendaye les Joncaux retenus par Urrugne, et lui ajoutant tous les terrains  d'alluvions jusqu'à la mer, la commune compte plus de 600 habitants. La cour d'appel départementale des Basses-Pyrénées confirme.

1863  Le premier train direction France-Irun arrive à Hendaye le 22 octobre 1863, et le premier train Madrid-Paris arrive à Hendaye le 15 août 1864

 

Martin    HIRIBARREN 

1864   1868

 

 Dès lors surgit aux alentours de celle-ci un quartier qui ne cessa de s'étendre, rejoignant le bourg tant le long de la voie ferrée que par Irandatz. De plus, les facilités ainsi créées pour le transport des marchandises donnèrent naissance à des industries nouvelles : fabrique de chocolat, conserves alimentaires, sans omettre de mentionner la liqueur d'Hendaye dont M. Paulin Barbier venait de reprendre, l'exploitation. A ces activités locales, Hendaye ajouta plus tard, sous la direction de la famille Mauméjean, une fabrique de vitraux et de céramiques dont le renom artistique a franchi les limites de notre région et jusqu'aux frontières de notre pays.

1864   Mais, par-dessus tout, comme nous l'avons déjà dit, 1864 marque une date capitale dans l'histoire de Hendaye parce qu'elle est celle du prolongement jusqu'à la gare internationale de cette ville de la ligne de chemin de fer Paris-Bayonne. Cet événement eut une répercussion considérable sur les vies économique et politique de la cité.

L'afflux de fonctionnaires (douanes, police, etc.), d'employés de la C" de Chemin de Fer du Midi, l'implantation de nouveaux commerçants, qui devait normalement s'ensuivre, accrûrent la population à un rythme très rapide, la doublant en dix ans, la triplant en vingt ans. Cette invasion ne pouvait qu'altérer profondément le caractère du pays.

 Les Basques furent submergés par cette vague d'étrangers à la région.

 Aussi grand et amical que fût l'attachement que ces derniers marquèrent pour leur nouvelle petite patrie, il était fatal qu'ils eûssent, surtout dans les domaines politique et religieux, des réactions différentes de celles qui étaient inspirées par de vieilles traditions.

 Le fait est particulièrement manifeste au cours des années suivantes.

Dans un registre des archives municipales nous trouvons la réconfortante vue qu'offrait Hendaye à la fin de la période traitée dans ce chapitre :« On voit alors les ruines disparaître, les maisons s'élever, le commerce s'établir et la prospérité naître où naguère végétaient pariétaires (plantes, qui poussent dans les murs) et orties. On pourrait dire que la commune renaît de ses cendres comme le Phénix ! » où ils atteignirent leur but : cet ensemble de Hendaye-Plage aujourd'hui tant goûté.

Une première tentation leur vint, en 1861, d'aliéner le terrain de la baie de Chingoudy; elle leur fut offerte par un spéculateur aussitôt repoussé comme tel

. A ce dernier motif le Conseil municipal ajouta qu'il lui paraissait inopportun d'examiner une proposition quelconque, car « dans un avenir prochain, une concurrence s'établira évidemment pour l'acquisition de ce terrain et, alors seulement, il pourra y avoir des avantages réels pour la commune ».

Pour cette raison plusieurs demandes d'acquisition de parcelles situées sur les dunes sont refusées de 1862 à 1867.

Une seule exception : en 1862, la vente de 12 ares, à 30 f l'are, « sur les dunes de la côte près la ruine de l'ancienne chapelle Sainte-Anne pour y bâtir une maison et un jardin d'agrément, au profit de Mr Didelin, professeur de dessin à Aire ». Ce maître en prospective autant qu'en perspective s'inscrit certainement en tête des bâtisseurs des villas en bordure de la plage !

Il est compréhensible qu' Urrugne, conservant l nostalgie d'une souveraineté qui, jusqu'au XVIIe s., s'étendait de la Nivelle à la Bidassoa, ait cherché à épuiser, jusqu'à leur extrême limite, toutes les ressources, tous les recours possibles auprès de la Justice.

 

Il est même naturel, et bien dans la manière paysanne, qu'après avoir perdu plusieurs procès et appels, la municipalité ait cherché un ultime refuge dans la force d'inertie, tardant, par exemple, au maximum, à accomplir les formalités administratives auxquelles la loi l'assujettissait !

 

LE CHEMIN DE FER

DU MIDI

Le premier train direction France-Irun arrive à Hendaye le 22 octobre 1863,

 

le premier train Madrid-Paris arrive à Hendaye le 15 août 1864

 

 1864, la création de la gare internationale donne à la vie de la cité une très nette impulsion;  

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 la douane

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le Buffet

 

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gare Hendaye-Plage

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et la Bidassoa !

  

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Ancien pont sur le chemin de fer

 

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Ancien pont

 

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Ancien pont avant la construction de Zubi-Etan

 

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 L'ouverture de la ligne de chemin de fer de Paris à Madrid a été le signal de la rAncien pont avant la construction de Zubi-naissancede cette petite localité qui, depuis les guerres du Premier Empire,n'avait fait que végéter. Non seulement les formalités de douane pour le passage des marchandises d'un pays à l'autre, mais aussi leur transbordement, conséquence de la différence de voies en France et en Espagne, amenèrent beaucoup d'étrangers qui se fixèrent à Hendaye, en même temps qu'un nombre élevé d'employés de chemin de fer. C'est alors que commença à seformer le quartier dit de la gare.A l'origine, c'est-à-dire en 1857 on ne savait pas encore ce que donneraient les chemins de fer.

Beaucoup, parmi les personnes les plus éclairées, ne pensaient pas qu'ils dussent prendre une extension aussi considérable que celle qu'ils ont prise. Les résultats de l'expérience n'ont pas tardé à lever les doutes et à montrer que la conséquence de ce nouveau mode de transport a été une véritable transformation de la vie sociale.

Depuis cette époque, le trafic de la gare d'Hendaye a beaucoup varié:Le tonnage expédié par cette gare en 1913 a été de 199.000tonnes ; celui de l'année 1932 a atteint 390.581 tonnes par suite de diverses circonstances et en particulier des suivantes. Ces dernières années, en raison de nouveaux tarifs douaniers et d'accords entre les compagnies de Chemins de fer, un très gros trafic d'oranges s'est créé entre l'Espagne, la France et certains pays du Nord qui en recevaient une petite quantité auparavant. Pour s'en faire une idée, il suffira de citer quelques chiffres concernant l'année considérée, c'est-à-dire 1932. Il a été expédié d'Hendaye, venant d'Espagne, 32.000 wagons transportant 146.000 tonnes d'oranges et ayant rapporté aux compagnies françaises 42 millions de francs

 On conçoit qu'un semblable trafic justifie l'emploi de beaucoup de monde. Le nombre des commissionnaires en douane, qui est habituellement d'une cinquantaine, atteint 105 pendant la campagne des oranges et chacun emploie une moyenne de trois commis.Le transbordement nécessite 60 équipes de manoeuvres àhommes chacune, soit 300 personnes, sans compter les journaliers permanents évalués à une centaine d'hommes. Le personnel fixe de la gare est de 300 hommes ; celui de la Douane de 120.Il faut dire que tout ce monde n'habite pas Hendaye ; beaucoup vivent à Irun. On n'en peut pas moins évaluer à 600 ou 700 lenombre de personnes dont la présence est justifiée par le trafic transitant par la gare d'Hendaye. On voit donc l'influence considérable que sa création a eue sur la renaissance de cette ville.  '( N)

___________________

Cependant il ne faudrait pas conclure de ce qui précède que 'Hendaye n'a été une localité de transit que depuis la création du chemin de fer . Sa situation sur la frontière l'a mise en relations, à toutes les époques, avec les villes voisines de la France et de l'Espagne entre lesquelles elle servait d'intermédiaire. Les intérêts commerciaux en jeu étaient si importants que, même pendant les guerres si fréquentes entre ces deux nations, il se faisait des traités de commerce entre ces localités. Les députés français et espagnols se réunissaient dans l'île des Faisans et convenaient de tous les articles de ces traités qu'on appelait « de bonne correspondance ». Ces traités étaient ensuite ratifiés par les rois. Ainsi, pendant toute la durée des hostilités, les relations commerciales continuaient au grand profit d'Hendaye qui assurait les échanges. Ces traités s'appliquaient aussi aux relations par mer. Le premier dont on ait trouvé trace porte la date du 29 octobre 1353. Il y en eut beaucoup d'autres par la suite jusqu'au XVIIIe siècle.                                                                                                         ( N )

 1865   Napoléon III et l'impératrice Eugénie Isabelle II et le roi François d'Assise pour l'ouverture officielle du chemin de fer sur la Bidassoa, échangent des visites les 9 et 11 septembre à Saint-Sébastien et Biarritz, où la chapelle N.-D. de la Guadeloupe est inaugurée au Palais.

Louis 1" et la reine de Portugal font leur visite inaugurale le 10 octobre à Biarritz.

Napoléon et Eugénie avaient déjà visité Fontarabie sur le vapeur « Le Pélican » en septembre 1856, et l'île des Faisans les 18 août 1854 et 29 septembre 1861, avant et après la construction du monument commé moratif.

 1865 un château-observatoire, conçu par Viollet-le-Duc, commence à sortir de terre dans le lieu jusqu’alors connu comme Aragorry qui avait été acheté par le savant et voyageur Antoine d’Abbadie qui donnera son nom à ce lieu.

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Il est compréhensible qu' Urrugne, conservant la nostalgie d'une souveraineté qui, jusqu'au XVIIe s., s'étendait de la Nivelle à la Bidassoa, ait cherché à épuiser, jusqu'à leur extrême limite, toutes les ressources, tous les recours possibles auprès de la Justice.

Il est même naturel, et bien dans la manière paysanne, qu'après avoir perdu plusieurs procès et appels, la municipalité ait cherché un ultime refuge dans la force d'inertie, tardant, par exemple, au maximum, à accomplir les formalités administratives auxquelles la loi l'assujettissait !

 

ECHECS SUCCESSIFS DES PROMOTEURS

Une première tentation leur vint, en 1861, d'aliéner le terrain de la baie de Chingoudy; elle leur fut offerte par un spéculateur aussitôt repoussé comme tel A ce dernier motif le Conseil municipal ajouta qu'il lui paraissait inopportun d'examiner une proposition quelconque, car « dans un avenir prochain, une concurrence s'établira évidemment pour l'acquisition de ce terrain et, alors seulement, il pourra y avoir des avantages réels pour la commune ». 

Pour cette raison plusieurs demandes d'acquisition de parcelles situées sur les dunes sont refusées de 1862 à 1867. 

Une seule exception : en 1862, la vente de 12 ares, à 30 f l'are, « sur les dunes de la côte près la ruine de l'ancienne chapelle Sainte-Anne pour y bâtir une maison et un jardin d'agrément, au profit de Mr Didelin, professeur de dessin à Aire ». Ce maître en prospective autant qu'en perspective s'inscrit certainement en tête des bâtisseurs des villas en bordure de la plage

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